Fédération FO de la Métallurgie

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SKF : AVALLON VEUT VIVRE !

Depuis le 12 avril, les 140 salariés de l’usine SKF d’Avallon (Yonne) sont à nouveau sur la brèche, après avoir décidé d’un nouveau mouvement de grève illimitée pour s’opposer à la fermeture du site prévue fin 2022, début 2023. Ils ont reçu le 13 avril la visite d’une délégation FO conduite par Yves Veyrier, secrétaire général de FO, et Frédéric Homez, secrétaire général de FO Métaux, le secrétaire USM 89 Abdel Nassour et le secrétaire de l’UD89 Reynald Millot.

Depuis que la décision de fermer leur site dans le cadre d’un PSE est tombée, en novembre dernier, les métallos FO de SKF, à Avallon, n’ont eu de cesse de se battre pour la survie de leur usine, tant par l’action que par le dialogue. Depuis le 13 mars, ils sont à nouveau mobilisés, avec une revendication centrale : annuler la fermeture du site, qui est censée intervenir dans les deux ans. Pour notre organisation, c’est une évidence : « SKF doit retrouver la raison et abandonner sa logique centrée sur la seule rentabilité financière », a déclaré Frédéric Homez, mais aussi prendre la mesure de la catastrophe économique, industrielle et sociale que représente son projet de fermeture. Bien décidés à ne pas laisser faire, les salariés savent néanmoins que des départs sont à attendre et demandent d’ores et déjà des mesures à la hauteur des moyens du groupe. « Le compte n’y est pas, constate la secrétaire fédérale Géraldine Nivon, venue elle aussi apporter son soutien aux salariés. Les mesures d’accompagnement sont presque inexistantes, surtout face aux moyens dont dispose le groupe. »

"Les salariés ne sont pas des citrons !"

Pour les métallos, qui réclament notamment la prise en compte du préjudice moral causé, il faut que SKF mette sur la table une enveloppe globale des plus conséquentes pour les indemnités (à partager entre les salariés). Face à des négociations dans l’impasse, SKF a cependant annoncé « que de nouvelles pistes ont été identifiées quant à une reprise partielle de l’usine ». Pas sûr que cela suffise à rassurer les salariés pour lesquels « la confiance n’y est plus ». Le secrétaire général de la Confédération FO Yves Veyrier, inquiet d’une reprise partielle sans garantie sur la durée, a pour sa part considéré que « les salariés ne sont pas des citrons que l'on presse jusqu'au bout et que l'on jette une fois que l'on a extrait tout le jus ! ».

Sur le reste du périmètre du groupe, notre organisation a également été aux côtés des salariés, notamment Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire) et Montigny-le-Bretonneux (Yvelines) où, entre mobilisations et discussions serrées, les équipes FO sont parvenues à sauver de nombreux postes et à se rapprocher de l’objectif « zéro licenciement sec ».

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