Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Valeurs et actions

  1. La construction de la politique conventionnelle en quelques dates
  2. La politique conventionnelle en actions
  3. Principes fondamentaux

1. La construction de la politique conventionnelle en quelques dates

  • 10 et 11 avril 1948 : naissance de la Fédération Confédérée Force Ouvrière de la Métallurgie au Congrès de Paris.
  • 11 février 1950 : loi rétablissant la libre négociation des conventions collectives (politique conventionnelle) et des salaires.
  • 15 septembre 1955 : accord Renault, qui institue une 3ème semaine de congés payés et un régime de retraites complémentaires. Ces accords relancent la pratique contractuelle (recherche du contrat collectif entre les partenaires sociaux, salariés et employeurs).
  • Fin des années 50 : lancement des négociations des accords de salaires par le biais d'accords dans les grandes entreprises.
  • Années 60 : négociation et mise en place de la plupart des conventions collectives territoriales de la Métallurgie. Elles font l'objet de modifications permanentes.
  • 1970 : accord Aérospatiale.
  • 3 mars 1972 : Convention collective Nationale des ingénieurs et Cadres de la métallurgie.

2. Le développement de la politique conventionnelle

Parallèlement à la négociation des conventions collectives territoriales de la Métallurgie (déléguée par la Fédération à ses représentants territoriaux), la Fédération négocient des accords nationaux de la Métallurgie qui forment le tissu conventionnel de la Métallurgie.

  • Champ d'application de la métallurgie : 1979, 1996
  • Mensualisation : 1970,1974, 2003, 2006, 2010
  • Durée et aménagement du temps de travail : 1982, 1986, 1987, 1991, 1996, 1998, 2003, 2005, 2006
  • Problèmes généraux d'emploi : 1987
  • Formation professionnelle : 1973, 1983, 1985, 1993, 1994, 1995, 2001, 2003, 2004, 2009, 2011
  • Classifications : 1975, 1980, 1983, 2000
  • Conditions de déplacement : 1976
  • Services de gardiennage et de surveillance : 1979, 1980
  • Rémunération annuelle garantie : 1978
  • Rémunérations minimales hiérarchiques : 1983
  • Appointements minima garantis des ingénieurs et cadres : tous les ans depuis 1984
  • Convention de conversion dans la navale : 1984
  • Retraites : 1999
  • Protection sociale dans la sidérurgie et la navale : 1977
  • Sécurité et santé au travail : 2003
  • Contrat de mission à l'exportation : 2005
  • Information et communication dans la métallurgie : 2005
  • Egalité professionnelle hommes-femmes : 2007, 2009
  • Mesures urgentes pour la préservation de l'emploi : 2009, 2010
  • Emploi des salariés âgés : 2009
  • Voies et Moyens du dialogue social : 2010
  • Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences dans la branche : 2010

3. Principes fondamentaux

La convention collective

La convention collective est négociée entre organisations syndicales et organisations patronales. Elle apporte des garanties sociales aux salariés, améliorant les conditions d'emploi et de travail prévues par la loi et règlements en vigueur. Les parties signataires doivent la respecter et la faire respecter.

Depuis son origine, FO incarne le syndicalisme contractuel et conventionnel, qui a montré son efficacité réformiste. Notre succès est net. Si tout le monde est aujourd'hui unanime pour reconnaître que les conventions collectives ont apporté et continuent d'apporter un vrai progrès social, les syndicats FO les ont soutenues souvent seuls. FO Métaux est l'initiateur des conventions collectives et de la pratique conventionnelle.

La pratique contractuelle

C'est notre vision de la négociation collective, assise sur le principe « revendiquer, négocier, contracter, faire appliquer ». C'est la pratique du contrat collectif. Les partenaires sociaux s'engagent à appliquer les dispositions contenues dans les accords signés par eux. Elle repose sur un syndicalisme responsable.

Le paritarisme

C'est la gestion à parité des organismes sociaux (retraites complémentaires, prévoyance, assurance chômage) par les représentants de ceux qui cotisent : moitié organisations syndicales, moitié organisations patronales. FO est très attachée au paritarisme, qui confère des marges de manoeuvre intéressantes aux partenaires sociaux, donc aux syndicats. Ce système de gestion paritaire se distingue du « tout Etat ». Malgré ses résultats et son utilité sociale, c'est pourtant un système attaqué (la Sécurité Sociale n'est plus paritaire et d'aucuns voudraient réduire encore le rôle et le poids des syndicats dans les décisions concernant notre système social).

L'indépendance syndicale

Depuis sa création, FO est viscéralement attachée à son indépendance à tous les niveaux : indépendance vis-à-vis de toutes les religions, de toute école philosophique, de tout parti politique, de l'Etat, des employeurs. C'est même par attachement à son indépendance d'action, de jugement, d'existence que FO s'est constituée en 1948.

FO Métaux représente historiquement le syndicalisme libre dans notre pays. Nous sommes membre fondateur de la FIOM (Fédération Internationale des Organisations syndicales de Métallurgistes, devenue en 2012 IndustriALL Global Union) et de la FEM (Fédération Européenne de la Métallurgie, devenue en 2012 IndustriALL European Trade Union). Aucune autre fédération syndicale française de la métallurgie ne peut s'en prévaloir.

FO Métaux revendique

Le salaire et l'emploi

Ils restent la revendication première de FO. C'est normal puisque c'est la revendication essentielle des salariés. Que l'on ait d'abord une juste contrepartie de notre travail, les moyens de vivre et de construire une vie de famille est essentiel. Nous voulons une politique globale de l'emploi, qui soit durable et qui ne soit pas génératrice de précarité organisée.

Les conditions de travail

Négocier des conventions collectives qui définissent de bonnes conditions de travail et les faire appliquer : voilà l'ambition conventionnelle et contractuelle de FO, pour le respect et la dignité des salariés. L'égalité professionnelle, les classifications et évolutions de carrières, l'hygiène et la sécurité, le soutien aux travailleurs handicapés sont au coeur de nos préoccupations. Revendiquons, négocions, contractons, pour faire appliquer de meilleurs garanties !

L'avenir

Nous revendiquons un meilleur avenir pour tous et pour tous les jeunes en particulier, parce que l'action syndicale c'est la lutte pour le progrès social. A quoi bon produire, être productif, générer de la croissance si les salariés n'en profitent pas ?

Une politique industrielle qui soutienne l'emploi

FO Métaux revendique, auprès des gouvernements successifs, la mise en oeuvre d'une vraie politique industrielle et la défense de l'emploi en France, qui passent par des mesures sur les investissements productifs, un effort en matière de recherche, la réindustrialisation des régions sinistrées suite aux fermetures d'usines.

Ces revendications sont des revendications durables, que FO Métaux développe depuis longtemps. Force est de constater qu'elles sont toujours d'actualité et n'ont pas pris une ride. Pour rédiger ce texte sur les revendications fondamentales de FO Métaux, nous avons repris mot pour mot des passages entiers d' une brochure de présentation de la Fédération datant de octobre 2005.

L'adhésion syndicale

Notre syndicat tire toute sa force de son attachement à la négociation collective, de ses positions et de ses analyses, de son indépendance et de ses revendications constantes qui sont celles des salariés. Mais tout cela n'est rien si les salariés ne sont pas dans le syndicat pour accroître son efficacité.

Le syndicat FO, c'est ensemble qu'on le développe et qu'on le fait vivre, dans l'indépendance et dans le respect de tous, avec comme priorités : salaires, emploi, conditions de travail et perspectives d'avenir.