Les métallos FO d’Exide Technologies se sont rendus le 17 juillet à Bercy avec à leur tête le secrétaire fédéral Eric Keller et le DSC Rachid Ljabli afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la situation du groupe et une absence de stratégie dont les salariés redoutent de faire les frais.
Avec des savoir-faire et des compétences reconnus dans le domaine de la fabrication de batteries, tant pour l’automobile que pour l’industrie, comment se fait-il qu’Exide Technologies n’affiche pour le moment aucune stratégie industrielle et ne soit pas déjà en train de préparer le virage de l’électrique ? Cette question, qui suscite l’inquiétude des 500 salariés français, répartis entre le site de production lillois (300 postes) et le siège de Gennevilliers, était au cœur de la rencontre entre la délégation FO Métaux et les services de Bercy ce 17 juillet.
Un silence assourdissant
Les craintes sont d’autant plus fortes que le groupe affiche son intention de se séparer de son siège social, devenu trop grand, et que tout laisse à penser que le fruit de la vente sera utilisé pour désendetter le groupe plutôt que pour investir dans son outil de production et donc dans son avenir. Alors qu’Exide relève tout juste la tête après la crise sanitaire et ses conséquences, les métallos FO, majoritaires dans le groupe, n’ont pas eu d’autre choix que de lancer un droit d’alerte afin d’obtenir enfin des réponses et des garanties quant à la pérennité des emplois et du site de Lille. « Le silence de la direction est d’autant plus dur pour eux qu’ils ont vu en 10 ans les effectifs fondre de 1 000 postes et trois sites disparaître », précise Eric Keller. Si la balle est à présent dans le camp d’Exide, le secrétaire fédéral ajoute que notre organisation va poursuivre son intervention au plus haut niveau afin d’éviter qu’à force d’évoluer dans le brouillard, Exide ne finisse dans un mur…