Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Actualité sociale

LE NORD MOBILISE POUR LE POUVOIR D’ACHAT

Le mois de février se révèle particulièrement mouvementé dans les Hauts-de-France : les salariés, rassemblés autour des équipes FO, s’y démènent avec le soutien de notre Fédération pour obtenir du plus sur la fiche de paie et refuser d’être des variables d’ajustement de la politique des entreprises.

Publié le 15 février 2024, mis à jour le 19 février 2024

Simoldes, LME et Alstom. En ce début d’année, cette trinité a pour point commun des métallos FO très revendicatifs et n’hésitant pas à aller à l’épreuve de force pour faire aboutir les justes revendications des salariés. C’est le mouliste Simoldes Plasticos, à Onnaing, qui a ouvert le bal. Les salariés, à l’appel de notre organisation, y ont déclenché une grève le 9 février et ont rapidement obtenu satisfaction sur une demande pourtant conséquente, puisqu’ils ont arraché 8 % d’augmentation générale !

Chez l’aciériste LME, à Trith-Saint-Léger, le mouvement a débuté ce jeudi 15 février. A l’origine de la grogne, des propositions de la direction pour les NAO qui tiennent en un seul chiffre : zéro. Pourtant, depuis sa reprise par le groupe italien Beltrame début 2021, le site a bénéficié d’investissements, notamment sur le plan environnemental, et de nombreuses embauches. Mais les salariés, eux, semblent être la dernière des priorités du nouveau propriétaire. Alors, face au néant, les demandes des métallos sont claires : 150 euros en augmentation générale, 2 000 de prime de de partage de la valeur (PPV, anciennement Prime Macron), 2 euros de plus sur les paniers de nuit et le maintien de l’ensemble des primes et acquis. A l’initiative de FO, majoritaire sur le site depuis décembre dernier, les salariés sont donc appelés à faire grève deux heures en fin de poste, soit de midi à 14 heures le matin, de 20 heures à 22 heures l'après-midi et de 4 heures à 6 heures pour les postes de nuit. Grâce à la persévérance des métallos, c’est avec FO –et elle seule– que la direction italienne a dû prendre contact pour trouver une sortie de crise. Elle s’est rapidement engagé, le lendemain, sur une augmentation de 100 euros, une prime de présence de 47 euros et le maintien du lissage des salaires (à savoir un salaire constant assuré à tous les salariés, malgré les éventuelles fluctuations d'horaires suite à du chômage ou des heures supplémentaires). Et le 17 février, après seulement deux jours d’une grève conduite de main de maître par notre organisation, les salariés, satisfaits des avancées obtenues, reprenaient le travail, avec une signature d’accord de fin de grève le 19 février.

Chez Alstom aussi, le pouvoir d’achat fait bouger les salariés, puisque des mobilisations sont en cours sur tout le territoire depuis le 13 février dans le cadre des NAO, notamment sur les sites de Crespin et de Petite-Forêt. Et depuis l’annonce hier de la suppression de près de 300 emplois dans le groupe, dont une petite partie sur les deux implantations du Nord, c’est aussi pour refuser de servir de variables d’ajustement dans les stratégies erratiques du groupe qu’ils se mobilisent, dénonçant, par la voix de leur DSC Vincent Jozwiak « des suppressions de postes boursières ».

Retour