Plus de la moitié des salariés (des opérateurs, des techniciens, et plusieurs membres de l'encadrement), de Sirail, sous-traitant d’Alstom à Crespin (Nord), ont cessé le travail depuis le 20 décembre pour revendiquer une prime de fin d’année afin de compenser des salaires qui n’augmentent que trop faiblement.
Si la direction affirme ne pas l’avoir vu venir, notre organisation, chaque jour aux cotés des salariés, n’a malheureusement pas été surprise par le mouvement qui paralyse le site du sous-traitant ferroviaire Sirail, à Crespin. Tout est parti d’un article de presse du 13 décembre par lequel les métallos ont appris le rachat de l’Italien IGM par leur entreprise. « Si Sirail a les moyens de racheter des sociétés, elle doit avoir les moyens d’augmenter les salaires ! tonne le délégué syndical FO Patrice Pomar. Après des NAO au rabais, sans participation ni intéressement, c’est le coup de trop. » Avec les autres organisations syndicales du site, FO revendique donc le versement d’une « prime Macron » de 1 000 euros et, pour bien marquer leur colère, les salariés ont débrayé chaque jour pendant deux heures depuis le 20 décembre.
Malgré des rencontres avec la direction, et jusqu’au dirigeants du groupe, venus sur le site pour un comité exécutif, les discussions sont pour le moment au point mort. Ce mercredi, ils ont donc effectué un troisième débrayage, avec le soutien de l’USM du Nord et de son secrétaire Jean-Paul Delahaie, et l’appui de notre Fédération. « Pas question de lâcher le morceau, prévient Patrice Pomar. Après plus d’une décennie sans le moindre conflit sur le site, cette mobilisation est le résultat d'un ras-le-bol général face au manque de considération et d'écoute. Depuis l’irruption du Covid, les salariés ont beaucoup donné et c’est grâce à eux que l’entreprise se porte bien. Il est temps de renvoyer l’ascenseur ! »