Fédération FO de la Métallurgie

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RENAULT : UNE VICTOIRE POUR L'EMPLOI

Le 16 novembre, les équipes FO Renault sont arrivées au terme d’intenses négociations avec un résultat remarquable en ces temps de crise : il n’y aura finalement aucun licenciement chez le constructeur, contrairement à ce que les salariés redoutaient depuis plusieurs mois.

En pleine crise économique, FO vient de réussir un sacré exploit, qui plus est dans une filière particulièrement touchée, celle de l’automobile : il n’y aura finalement aucun licenciement chez Renault dans le cadre du plan d’économies annoncé en février dernier. Ce 16 novembre, après plusieurs séances de négociations qui marquent l’aboutissement de nombreux mois de travail et de mobilisation, le dialogue social porté par notre organisation a permis d’arriver à ce qui, pour beaucoup, était impensable : aucun départ contraint chez le constructeur au losange. Ce n’était pourtant pas gagné, lorsque le groupe annonçait en février un plan d’économies de 2 milliards d’euros sur 3 ans, puis précisait en mai qu’il devait toucher 4 600 salariés dans l’Hexagone (2 500 dans l’ingénierie et les fonctions supports et 2 100 en fabrication) avec en prime le transfert d’activité de l’usine de Choisy-le-Roi vers Flins et l’arrêt de la production de véhicules à Flins pour de nouvelles activités autour de l’économie circulaire. Notre organisation avait d’ailleurs voté contre ce plan, le 29 septembre, à l’occasion du comité central social et économique (CCSE). Et elle avait fait savoir qu’elle ne lâcherait pas un pouce de terrain lors des négociations qui allaient suivre.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que FO a tenu parole !

"Les salariés ne sont pas responsables de cette situation"

Aujourd’hui, sur les 2 500 emplois dans l’ingénierie et les fonctions supports finalement concernés par l’opération, 1 900 feront l’objet d’un plan de départs volontaires, les 600 restants s’étant fait par départs naturels cette année. « Ce plan propose en outre des départs en retraite anticipée, des mesures d’aides financières ou des dispositifs d’accompagnement des salariés qui choisiront de partir dans le but de réaliser un projet professionnel en dehors de l’entreprise, détaille la DSC Renault FO Mariette Rih. Pour nous, il était inacceptable que les salariés payent pour des erreurs dont ils ne sont pas responsables. »

"Le dialogue social a montré son efficacité"

Si la pandémie est venue aggraver la situation du groupe, les difficultés étaient en effet préexistantes. La dégradation économique du Groupe est liée entre autres à des prévisions de croissance non réalisées après des investissements colossaux pour répondre au durcissement des normes (CAFE nouveau palier à 95g en 2020 en Europe). Ainsi, après avoir enregistré une perte de 141 millions d’euros au titre de l’exercice 2019, le résultat net du 1er semestre 2020 a été négatif à hauteur de 7,386 milliards d’euros. Parfaitement consciente de la situation, FO Métaux aura donc négocié pied à pied pour préserver l’emploi, mais aussi pour accompagner la transformation et la montée des compétences en interne, notamment par l’utilisation de l’ARME, un dispositif dont notre organisation a été l’instigatrice. « Une nouvelle fois, nous avons montré la seule voie efficace pour défendre les salariés et l’emploi, conclut le secrétaire fédéral Valentin Rodriguez : celle du réformisme et du dialogue social. »

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