Alors qu’un pôle dédié au véhicule électrique s’apprête à prendre vie chez Renault dans les Hauts-de-France, notre organisation, qui a joué un rôle important dans ce dossier, s’est rendue en délégation à Douai le 22 septembre pour rencontrer les salariés et la direction des deux sites, et faire le point sur ce beau projet.
La future sortie de terre du pôle électrique que Renault va installer à Douai promet de marquer un tournant majeur pour l’automobile dans notre pays, et notre organisation n’y est pas étrangère. Le 22 septembre, FO a souligné l’importance du projet avec la visite d’une délégation composée du secrétaire général de la Confédération FO Yves Veyrier, du secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie Frédéric Homez, du secrétaire fédéral Valentin Rodriguez, de la DSC FO Renault Mariette Rih et du DSC adjoint Mounir Mestari, du secrétaire du syndicat FO STA Vincent Delobel et du secrétaire de l’UD59 Jean-François Duflo. « Nous avons pesé pour la création de ce pôle qui répond à une revendication forte de FO Métaux, à savoir la fabrication de véhicules de segment B en France, explique Frédéric Homez. Notre présence ici est donc une évidence. »
Cette journée placée sous le signe de l’automobile a permis de rencontrer l’équipe syndicale emmenée par son secrétaire Christophe Faidherbe ainsi que de nombreux salariés, afin d’échanger avec eux sur leurs attentes autant que leurs inquiétudes. Echaudés par l’expérience de la Zoé, dont le succès a été des plus relatifs, ils ont pu en entendre davantage sur le travail effectué par notre organisation pour éviter de nouvelles déconvenues. Frédéric Homez a ainsi pu mettre en avant les revendications et analyses de FO formulées au Conseil National de l’Industrie (CNI) et dans le Comité Stratégique de Filière (CSF) automobile, où notre organisation est très écoutée. Il a rappelé que les engagements publics dans ce dossier, pris lors du plan de relance de l’automobile en 2020 et de la 2ème réunion à l’Elysée le 12 juillet 2021, avaient en bonne partie été obtenues sur l’insistance de FO et que de nombreuses considérations techniques avaient été prises en compte après avoir été pointées par notre organisation, dont la fourniture de l’électricité et l’importance du secteur nucléaire sur notre territoire, mais aussi « la question des infrastructures de recharge, dont dépend le succès des véhicules électriques, et où nous avons obtenu des engagements pour rattraper le retard », rappelle Valentin Rodriguez.
La rencontre de la délégation avec la direction du site a, elle aussi, été des plus riches. Non seulement les engagements à produire en France sont matérialisés par l’attribution de plusieurs véhicules au site, comme du segment B avec les versions électriques du Kangoo et des futures R5, ou du segment C avec la nouvelle Mégane, ainsi que d’un prochain SUV, mais Renault semble décidé à lever un des principaux freins à l’achat de l’électrique en proposant des véhicules financièrement plus accessibles sans aides de l’Etat. « C’est un pas notable vers la réindustrialisation de notre pays, par la localisation et la relocalisation de la fabrication des véhicules et de la R&D, que nous réclamons de longue date», se réjouit Frédéric Homez.
La journée s’est achevée par un passage à Ruitz, chez STA, à la rencontre du secrétaire de syndicat Vincent Delobel et de son équipe, ainsi que de la direction d’un site récemment remis à neuf pour la production de boîtes de vitesse pour les véhicules hybrides, et qui bénéficie de belles perspectives d’évolution avec un projet de fabrication des bacs à batterie, un élément assez technique qui est aussi une partie de la structure du châssis et promet une importante valeur ajoutée. L’électrique semble promis à un bel avenir dans les Hauts-de-France, et FO, dès le départ partie prenante de l’aventure, compte bien s’assurer –Frédéric Homez l’a martelé– que les salariés profite eux aussi des retombées, notamment en termes d’emplois et de compétences.