Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Actualité sociale

PSA DOUVRIN : UN PEU D’OXYGENE

L’annonce, le 13 avril, de l’attribution à la Française de Mécanique de Douvrin de la production du moteur EB de troisième génération constitue un soulagement pour les 1 600 salariés du site, qui craignaient pour leur emploi. Pour autant, cette bonne nouvelle ne règle pour toutes les questions relatives à l’avenir de l’usine.

La transition vers l’électrique se fait à marche forcée dans l’automobile et fait peser de lourds risques sur l’emploi dans cette filière industrielle de premier plan dans l’Hexagone. S’assurer que cette évolution se fera sans casse sociale, c’est tout le combat de notre organisation, et celui qui occupe actuellement les métallos de la Française de Mécanique, site du groupe PSA, devenu Stellantis, à Douvrin, dans le Pas-de-Calais.

Avec l’attribution de la production du moteur EB de troisième génération, annoncée par le groupe le 13 avril, ils peuvent enfin respirer à nouveau. En février, ils avaient appris avec effroi que ce moteur, qui devait leur être confié et pallier la fin de la fabrication de moteur diesel en 2022, allait être produit dans l’usine Opel de Szengotthard en Hongrie. Il devait assurer du travail pour 400 à 450 salariés de Douvrin, qui se retrouvaient en conséquence sur la sellette. Ecœurés par cette trahison après tous les efforts auxquels ils avaient consenti, les métallos FO et les salariés s’étaient mobilisés massivement, avec le soutien de notre organisation, recevant notamment la visite, le 31 mars dernier, d’une délégation menée par le secrétaire général de FO Yves Veyrier et le secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie Frédéric Homez.

"Produire chez nous"

Leur détermination a donc payé, mais cela ne résout pas toutes les questions posées par la transition vers l’électrique. Même les pouvoirs publics le reconnaissent : si le mouvement est trop rapide –et tous les indicateurs montrent qu’il en prend le chemin–, l’industrie aura du mal à suivre et les conséquences en termes d’emploi seront dévastatrices. Autrement dit, « le thermique est encore loin d’être enterré, traduit le secrétaire du syndicat FO Fabrice Maciolek, alors autant continuer de le produire chez nous et d’utiliser au mieux nos savoir-faire pour opérer la bascule en douceur. » D’autant que le développement du fabricant de batteries ACC, voisin de la Française de Mécanique, ne permettra pas tout de suite d’accueillir tout de suite les nombreux salariés qui vont être touchés par l’évolution du secteur automobile.

Pour notre organisation, dont la défense de l’industrie et des emplois demeure la priorité, le site de Douvrin doit être pérennisé et l’avènement de la voiture électrique faire l’objet d’une réflexion stratégique plus profonde pour être mieux maîtrisée.

Retour