Fédération FO de la Métallurgie

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NLMK : EPREUVE DE FORCE VICTORIEUSE

Les métallos FO de NLMK ont été obligés de montrer les muscles en ces mois d’octobre et novembre pour défendre les intérêts des salariés. Ils ont obtenu gain de cause sur le pouvoir d’achat et ont arraché l’ouverture de négociations sur de nombreux autres sujets.

Une entreprise en bonne santé fait souvent un patron heureux. Pour ses salariés, c’est moins évident, surtout quand ils ne perçoivent que trop rarement le fruit de leurs efforts. Dans ces cas-là, le mécontentement finit souvent par déborder, surtout quand l’accumulation des mauvaises manières produit un effet de cocotte-minute.

"Chez NLMK, Les salariés ont vu rouge"

C’est ce qui s’est passé chez NLMK, à Strasbourg, en cette fin d’année. Si l’entreprise, spécialisée dans la production d'aciers galvanisés et pré-laqués, a plutôt bien traversé la crise sanitaire, avec une bonne prise en compte des impératifs de sécurité pour les salariés et une activité qui n’a pas trop souffert du confinement, les 140 salariés ont pâti d’un manque de considération pour leur pouvoir d’achat. Finalement, ce sont des NAO au rabais qui ont contraint les métallos FO à l’épreuve de force, qu’ils ont rapidement remportée.

« C’est l’agrégation de beaucoup de griefs qui a fini par mettre le feu aux poudres, explique le secrétaire du syndicat FO Claude Vix : difficultés avec le management situé en Belgique, manque de personnel et de compétences, GPEC qui attend une renégociation depuis le PSE de 2014, des salariés pas payés au bon coefficient… Quand nous avons refusé des NAO qui ressemblaient à une aumône et que la direction a fermé la porte à une prime pour les efforts accomplis durant le confinement, les salariés ont vu rouge. »

Une prime de 400 euros nets pour les salariés de NLMK

Devant une discussion devenue stérile, FO, majoritaire sur le site, organise dès le 16 octobre des grèves ciblées par atelier, où les salariés restent à la maison. Le mouvement fait rapidement boule de neige et devant l’intransigeance de la direction, notre organisation lance une grève générale très suivie le 17 novembre. Panique chez les dirigeants : le PDG du groupe vient en personne sur le site pour tenter d’éteindre l’incendie. Le lendemain, notre organisation obtient une prime de 400 euros nets pour les salariés, ainsi que 80 euros par poste supplémentaire effectué ainsi que diverses mesures salariales.

Surtout, FO décroche enfin l’ouverture d’une négociation sur la GPEC pour janvier 2021, des reports de congés pour une ligne qui sera temporairement arrêté pour la réalisation d’investissements et l’assurance qu’il sera pris le temps nécessaire pour parvenir à un accord sur plusieurs revendications de notre organisation.

« Si nous préférons le dialogue à l’épreuve de force, cette dernière ne nous effraie pas, résume Claude Vix. Nous avons tracé une ligne et, pragmatiques, nous nous y sommes tenus jusqu’à la victoire. »

Une nouvelle fois, FO a montré comment défendre autant les salariés que l’industrie.

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