Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Actualité sociale

MECACHROME : VIBRAYE DOIT VIVRE !

Ce vendredi 18 décembre, à l’appel de notre organisation, les salariés du site Mécachrome de Vibraye, dans la Sarthe se sont mis en grève pour protester contre la fermeture programmée de leur usine. Signataire d’un accord APLD qui préserve pendant deux ans la moitié des emplois menacés au sein du groupe, FO entend maintenant tout mettre en œuvre pour éviter les licenciements contraints, dans le cadre d’un plan de départs volontaires en cours de négociation.

Chaude ambiance, malgré le froid de décembre, aux abords du site Mécachrome de Vibraye, dans la Sarthe. En ce 18 décembre, les salariés ont été nombreux à répondre à l’appel de notre organisation à la grève avec un objectif : éviter la fermeture du site. Depuis l’annonce de cette dernière, le 25 septembre, les métallos FO n’ont pas désarmé et se sont opposés à un projet injuste, mené dans le cadre du PSE qui frappe actuellement ce sous-traitant aéronautique. Après avoir fait le tour de la ville et célébré un soutien réciproque avec les commerçants –car c’est l’ensemble de Vibraye qui est derrière les métallos–, ils ont effectué un lâcher de ballons. De nombreux délégués syndicaux FO des autres sites du groupe étaient par ailleurs présents, ainsi que le coordinateur FO Mecachrome Stéphane Carré.

FO en première ligne

Ils sont nombreux à avoir vu le coup venir, notamment avec la première alerte qu’avait constitué en juin l’annonce du transfert d’une dizaine de postes (le centre des outils de coupe qui fournissait les autres sites du groupe) du site Mécachrome de Vibraye vers celui de Sablé-sur-Sarthe. « Tout le monde a alors compris que cela ne sentait pas bon pour Vibraye », se rappelle le représentant syndical FO Joffrey Loriot. Sur cette unité spécialisée dans la réalisation de pièces moteur pour le secteur de l’aéronautique, mais aussi, dans une moindre mesure pour l’automobile, au sein de laquelle on trouve également un service de recherche et développement, le plan social prévoit une proposition de reclassement pour la moitié des salariés du site de Vibraye, notamment à Sablé-sur-Sarthe (surtout pour les emplois de production), transfert de la recherche et développement à Nantes et un licenciement pour les autres.

Une fermeture "couteuse et non urgente"

Pour notre organisation, cette fermeture est d’autant plus inacceptable que l’expertise commandée par le CSE a depuis démontré la viabilité du site et a qualifié sa fermeture de « coûteuse et non urgente ». « Nous exigeons le maintien en activité de Vibraye et celui de tous les emplois qui en dépendent, tonne le coordinateur FO Mecachrome Stéphane Carré. Les salariés ne doivent pas être les dommages collatéraux de la stratégie du groupe, qui consiste à réduire son endettement de longue date à grands coups de délocalisation ! » Alors que l’entreprise continue de bénéficier d’aides publiques, les métallos FO attendent, a minima, des engagements sur le maintien des emplois.

Retour