Fédération FO de la Métallurgie

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MANOIR INDUSTRIES : FO ARRACHE DES AUGMENTATIONS

Un an après la fin du redressement judiciaire, les salariés de Manoir Industries, dans l’Eure, ne ménagent pas leur peine pour remettre l’entreprise à flots. Mais pour obtenir la juste rétribution de leurs efforts, ils ont dû déclencher une grève en ce mois de septembre.

Depuis près d’un an, les métallos de Manoir Industries, à Pîtres (Eure), qui produisent des pièces pour les plus grands acteurs de la pétrochimie ainsi que pour le secteur nucléaire, travaillent d’arrache-pied pour remettre le site sur la bonne voie après être sortis du redressement judiciaire via un plan de continuation validé par le tribunal de commerce de Paris. Malgré les crises successives (Covid, guerre en Ukraine), le site a renoué avec l’équilibre financier grâce aux efforts des salariés, qui attendaient en juste retour des évolutions salariales à la hauteur de leur investissement, mais aussi en rapport avec la récente explosion de l’inflation.

« Il a malheureusement fallu en passer par l’épreuve de force, se désole le délégué syndical FO Grégory Chevalier. La mobilisation a été forte et a permis d’obtenir satisfaction sur l’essentiel de nos revendications. » Le mercredi 7 septembre, à l’appel de notre organisation et de l’intersyndicale, une grève très suivie par les salariés des services de centrifugation, d’alésage, d’usinage tube et de parachèvement est déclenchée. L’objectif ? Obtenir une revalorisation du taux horaire pour tous les salariés n’ayant pas eu un minimum de 150 euros d’augmentation en 2022 et poser les bases de futures négociations plus apaisées et plus fructueuses. Les salariés poursuivent avec détermination leur mobilisation jusqu’au week-end et le lundi 12 septembre, la direction accepte une augmentation de 56 centimes sur le taux horaire, ainsi que le versement d’une prime de partage de la valeur (anciennement prime Macron) de 800 euros, la promesse de nouvelles NAO en novembre sur la base de 3% d’AG au minimum, la poursuite de l’analyse de la grille salariale sur les inégalités à poste équivalent pour tous les ouvriers en préparation des NAO 2023, sans oublier le paiement des heures de grève. « Il était bien normal que les salariés, qui créent la valeur dans l’entreprise, voient progresser leur pouvoir d’achat, se félicite Grégory Chevalier. Néanmoins, nous savons qu’il faudra rester vigilants car cette question va demeurer centrale dans les mois à venir. »

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