Fédération FO de la Métallurgie

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MAGNA : REFUSER LA DISCRIMINATION SYNDICALE

Alors que l’heure devrait être au dialogue social à Blanquefort (Gironde), le repreneur de Ford Getrag semble davantage miser sur l’intimidation en poursuivant une véritable offensive contre le syndicalisme, dont pâtit le délégué syndical FO Régis Labasse, largement soutenu par les salariés, mobilisés ce 4 mai.

Le rachat de Ford Getrag, à Blanquefort (Gironde) fin 2020 avait pu laisser ses 900 salariés croire à des jours meilleurs. Malheureusement, la nouvelle direction a rapidement annoncé une couleur bien différente, en amplifiant un combat mené de longue date contre la représentation syndicale, et en particulier contre le délégué syndical FO Régis Labasse, aujourd’hui en procédure disciplinaire, avec le risque d’un licenciement à la clé. Ce qui lui est reproché ? Derrière les faux prétextes d’un dossier bâti uniquement à charge depuis 2017 et une procédure menée de manière à l’empêcher de se défendre, le refus du syndicaliste de cautionner la communication de la direction. Tout a commencé en 2017 alors que FO remarquait que certains messages de la direction sonnaient faux, que des évènements étaient dissimulés et que l’avenir n’était pas si radieux. Délégué expérimenté, Régis Labasse refuse de se taire. Depuis un an, avec le rachat des parts de Ford dans le site par Magna, qui en devient ainsi seul propriétaire, les analyses de notre organisation confirment toutes les craintes des salariés concernant un scénario catastrophe qui se profile pour l’usine.

Dans un contexte où se joue l'avenir de 900 salariés, sur lesquels planent la menace d’un PSE, Magna semble donc considérer que la meilleure réponse aux enjeux concernant l’emploi et l’industrie est de museler l’action syndicale via le délégué FO. Etrange conception du dialogue social… L’ensemble des structures de l’organisation FO déplore et dénonce cette situation : « la sauvegarde des emplois ne saurait passer par la répression syndicale », s’indigne le secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie Frédéric Homez. Les salariés ne pensent pas autrement et l’ont fait savoir de la façon la plus claire en manifestant devant l’usine leur soutien à Régis Labasse et à deux autres syndicalistes dans la même situation le 27 avril puis ce 4 mai. Notre Fédération, de son côté, suit le dossier de près et a d’ores et déjà fourni au délégué syndical l’aide de son service juridique.

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