Fédération FO de la Métallurgie

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LES METALLOS DE SKF REFUSENT LA FERMETURE DU SITE

Les salariés de SKF sont à nouveau sur la brèche, à Avallon, dans l’Yonne. Ce 18 janvier, ils manifestent à nouveau contre la fermeture programmée de leur site, décidée dans le cadre d’un PSE que combat notre organisation depuis son annonce, en novembre dernier.

Plus d’une centaine de personnes se sont mobilisées à l’appel de FO ce lundi 18 janvier contre la fermeture du site SKF d'Avallon. La secrétaire fédérale Géraldine Nivon était d’ailleurs à leurs côtés pour leur apporter le soutien de notre Fédération.

Depuis l’annonce d’un PSE qui aurait entre autres conséquences la mort de leur implantation, ils n’ont pas relâché la pression, manifestant à plusieurs reprises et plantant même devant le site 140 croix début janvier pour symboliser les emplois menacés.

C’est le 3 novembre dernier qu’ils ont appris la mauvaise nouvelle. Le PSE prévoit d’abord la fermeture à fin 2022 du site d’Avallon, où FO est majoritaire, entrainant la suppression de 140 emplois avec un redéploiement de l'activité sur le site de Saint-Cyr-sur-Loire. Et un PSE sur ce même site entraînant lui aussi la suppression de 113 postes en 2021. Pourtant, à mesure qu’avancent les négociations, il apparaît de plus en plus clairement que le diagnostic posé par FO dès le départ est indiscutable : ce plan n’est pas économiquement justifié. « La direction pointe la nécessité de sauvegarder la compétitivité du groupe en France, soi-disant mise à mal par la baisse du marché notamment dans l’automobile et la baisse des résultats de SKF France, s’insurge le délégué syndical central FO de SKF Christophe Bodin. Mais ces arguments ne tiennent pas, pour peu que l’on regarde les chiffres : 13,5 % de rentabilité au troisième trimestre, soit le meilleur résultat depuis 10 ans, et ce en dépit de la pire crise économique depuis 1948 ! »

Fournisseur de tous les secteurs industriels, des éoliennes aux moteurs d’avion en passant par l’automobile ou les trains, SKF réalise un milliard d’euros de chiffre d’affaires en France où il emploie 3 000 collaborateurs sur 43 600 dans le monde. Si le groupe affirme être à la recherche d’un repreneur et privilégier le dialogue social, il en faudra plus pour rassurer les salariés. En attendant, FO fera tout pour lutter contre une stratégie destructrice d’emplois et de compétences, contre des plans de licenciement dits économiques qui sont en fait une manière de capter toute la valeur ajoutée des salariés au seul profit des actionnaires. FO revendique plus d’investissements dans les outils de production pour une entreprise forte et pérenne, mais aussi une amélioration des conditions de travail pour le bien-être de ses salariés.

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