Fédération FO de la Métallurgie

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LEAR FEIGNIES : GREVE ECLAIR POUR UNE PRIME MERITEE

Les métallos FO de Lear Corporation Feignies (Nord) ont obtenu une prime pour les salariés après une grève de quelques heures le 8 février sur leur site. La négociation ne donnant pas les résultats escomptés, notre organisation aura donc dû aller à l’épreuve de force pour que les salariés soient payés de leurs efforts.

Voilà près de 10 ans que le site Lear Corporation de Feignies, dans le Nord, n’avait pas connu de grève. Chez cet équipementier automobile qui produit des pièces pour Renault, le dialogue social a toujours montré son efficacité et FO, majoritaire sur le site, n’a jamais eu besoin de hausser le ton pour être écoutée. Jusqu’au 8 février 2021. Ce jour-là, les métallos FO, suivis par des salariés excédés, décident d’un débrayage collectif. La raison de leur colère ? Le blocage de la direction quant à une prime à la hauteur des investissements des salariés ces derniers mois.

"La direction a voulu jouer la carte de l'amnésie"

Il faut dire que depuis juillet dernier, ils ne ménagent pas leur peine, accumulant les heures pour préparer le lancement du nouveau Renault Kangoo, prévu pour mars, et dont Feignies produit les sièges. « Lors des NAO 2020, nous nous étions mis d’accord avec la direction pour négocier une prime de 1 000 euros net dans les mois à venir, se souvient Michaël Vanderlenen, alias Mika, secrétaire de la section syndicale et DS sur le site de Feignies.

Puis est arrivée une nouvelle direction, qui a joué la carte de l’amnésie, et il a fallu montrer les muscles. » Au lieu des 1 000 euros net initialement sur la table, la nouvelle direction ne propose que 800 euros brut en 4 fois (avril, juillet, octobre et novembre) avec des critères liés à des objectifs. Spontanément, les adhérents FO et les salariés décident dans la foulée d’un débrayage collectif.

La direction tente la fermeté mais, face à la détermination des salariés et de FO, mais aussi à la pression rapidement mise par Lear Europe et par Renault, elle doit se résoudre à revenir à la table de négociations après quelques heures de grève.

Résultat : « nous avons obtenu 600 euros net à la fin du mois et 200 euros net en juillet avec des critères que nous allons négocier d’ici là »**, se réjouit Michaël Vanderlenen, déplorant tout de même qu’il ait fallu aller à l’épreuve de force pour que les salariés obtiennent une juste contrepartie à leur investissement.

L’épisode aura néanmoins eu un autre mérite : celui de rappeler à tous que lorsque FO agit, FO obtient !

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