Fédération FO de la Métallurgie

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Actualité sociale

HACHETTE ET DRIOUT : LE RAS-LE-BOL

Le 28 juin, à l’appel de notre organisation, une partie des 308 salariés des aciéries Hachette et Driout, à Saint-Dizier (Haute-Marne) s’est mise en grève pour dénoncer une dégradation de leurs conditions de travail et un pouvoir d’achat en stagnation. Il ne leur aura fallu qu’une journée pour se faire entendre.

Trop, c’est trop ! Le feu couvait depuis longtemps à Saint-Dizier, chez Hachette et Driout, et ce 28 juin, les métallos, après avoir constaté que la parole ne suffisait plus, sont passés à l’action. Dès 4h du matin, ils ont refusé la prise de poste et se sont installés devant l’entrée du site avec des revendications à la hauteur de leur colère : une prime «Macron» à hauteur de 1 000 euros, la prime des vacances d’été, et des changements dans la direction du site. «Depuis la recapitalisation de l’entreprise par le groupe CIF en 2016, les dysfonctionnements se multiplient et s’accumulent, dénonce le secrétaire du syndicat FO William Olivo, également secrétaire de l’USM 52. Non seulement nos avertissements ne sont jamais écoutés, mais nous constatons de surcroît que la direction a entrepris de détricoter tous nos accords. Il a donc fallu taper du poing sur la table.»

"FO devait agir pour le pouvoir d'achat"

Les accords d’entreprise ont été pris pour cible par la direction à partir de 2017. C’est la prime de vacances, qui existait depuis 1994, qui a été la première cible. Pour la compenser, la direction avait versé l’an dernier une prime dite «Macron», qui devait être reconduite et quelque peu augmentée cette année. Mais quand la direction a finalement fait savoir qu’elle ne serait que de 25 euros, les salariés ont vu rouge et se sont mis en grève pour refuser cette aumône. «Avec l’augmentation de la production annoncée pour septembre quasiment sans augmentation de salaire, une action pour le pouvoir d’achat des salariés était devenue inévitable», tempête William Olivo. Ce 28 juin, la direction de Saint-Dizier a donc dû faire face à la détermination des métallos, qui avaient reçu le soutien de notre organisation avec la visite de Gérôme Sergent, secrétaire de l'UL de Saint-Dizier, et de Philippe Cousin, secrétaire de l’UD52. Et elle n’a pas tenu bien longtemps : le lendemain, la direction a cédé sur l’essentiel des revendications des salariés, garantissant le versement de la prime «Macron» et des négociations sur deux autres primes annuelles, sans oublier la récupération des heures de grève à 25%. La direction a senti le vent du boulet, et nul doute que FO saura veiller à ce que, à l’avenir, elle prenne davantage en compte les justes besoins des salariés.

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