Fédération FO de la Métallurgie

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GALVA ATLANTIQUE : LE POINT DE RUPTURE

Ce 17 mai, à l’appel de notre organisation, les métallos de Galva Atlantique, spécialiste de la transformation des métaux situé à La Rochelle, ont entamé un mouvement de grève. Une journée aura suffi pour obtenir satisfaction de leurs revendications. Le feu couvait depuis plusieurs mois, et c’est une prime qui, par son montant dérisoire, a cristallisé la colère des salariés.

Publié le 17 mai. Mis à jour le 18 mai.

« Une prime de 250 euros bruts, vu les résultats de l’entreprises et les efforts consentis par les salariés, c’est presque insultant ! » Le secrétaire du syndicat FO de Galva Atlantique Philippe Guillemette ne mâche pas ses mots pour expliquer ce qui a conduit la cinquantaine de salariés de l’entreprise à se mettre en grève ce 17 mai à l’appel de notre organisation, majoritaire sur le site. Pour les métallos, le compte n’y était pas avec une prime d’un montant aussi ridicule : ils demandaient une sérieuse revalorisation afin d’atteindre 2 000 euros par salarié.

L’appel a d’ailleurs été entendu puisque la direction a accepté dans la foulée de la mobilisation d’ouvrir la négociation. Un premier succès pour cette jeune équipe, soutenue par notre Fédération et l’Union Départementale de Charente-Maritime. Et une sacrée efficacité puisque les métallos FO, avec Mickaël Baudry, membre du CSE, à la manœuvre, l’ont transformé en victoire en obtenant une prime de 500 euros pour la fin mai, 1 000 euros de plus, potentiellement via une prime de pouvoir d’achat, dite « prime Macron ». « Le fait d’avoir été suivi par une forte majorité des salariés nous a portés, explique Mickaël Baudry, et cette victoire renforce notre confiance en nos capacités à peser pour défendre les intérêts des salariés. »

Si la question de la prime est à présent résolue, les salariés n’oublient pas qu’elle n’est cependant pas la seule cause de cette flambée de colère, dont les racines sont plus profondes. « Depuis 2020 et l’arrivée de la nouvelle direction, le dialogue social a disparu et les conditions de travail se sont fortement dégradées, déplore Philippe Guillemette. Tout est imposé sans concertation, sans égards pour les salariés qui font la richesse de l’entreprise ni respect pour le CSE qui les représente et les défend. » Les métallos FO n’ont donc pas eu d’autre choix, face à cette nouvelle manifestation du peu de considération dont les salariés dont l’objet, de montrer les muscles pour, au-delà de la prime, appeler à un changement en profondeur.

Voilà pourquoi, malgré la sortie de crise, la secrétaire fédérale Géraldine Nivon compte bien rencontrer la direction pour entamer une refondation du dialogue social chez Galva Atlantique.

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