Fédération FO de la Métallurgie

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EIFFAGE : LE RAS-LE-BOL DES SALARIES

A l’appel de notre organisation, les salariés de Clemessy Services, filiale d’Eiffage, se sont mis en grève le 18 octobre pour protester contre des mesures salariales insuffisantes face à l’envolée des prix, encore plus injustes alors que le groupe réalise d’excellents résultats.

Près de la moitié des salariés de Clemessy Services se sont mobilisés le 18 octobre et ont laissé éclater leur colère. L’objet de leur mécontentement ? Une politique salariale en complet décalage avec les résultats du groupe et une absence de prise en compte des difficultés rencontrées par les salariés. Comme l’explique le délégué syndical FO Christophe Herluison, « plutôt que d’ouvrir de nouvelles négociations sur les salaires, notre direction a préféré décider unilatéralement de verser une prime PEPA de 300 euros pour les salariés qui gagnent moins de 2700 euros bruts par mois et de 200 euros pour les salariés qui gagnent entre 2701 euros brut par mois et 3500, soit de 16 à 20 euros mensuels. A peine de quoi payer un quart de plein d’essence. » Pour FO, la proposition n’est pas seulement indécente, elle est déconnectée de la réalité des salariés du groupe.

D’autant que pour les actionnaires, le traitement est tout autre. Afin de les récompenser de leurs « sacrifices » en 2020, où le versement des dividendes avait été gelé, la direction a décidé cette année de les augmenter de 24 %. Pour FO, la situation est claire : « la direction du groupe préfère gratifier les actionnaires qui n’apportent aucune plus-value au groupe plutôt que les salariés qui sont les véritables créateurs de richesse », tranche Christophe Herluison.

Faut-il attendre qu’en plus de connaître des fins de mois difficiles les salariés n’aient tout simplement plus les moyens de se rendre à leur travail ? Les effets de la politique sociale d’Eiffage sont en tout cas bien visibles, avec une augmentation importante des démissions, une grande difficulté à garder les nouveaux salariés et même à embaucher. « Le groupe Eiffage ne fait plus rêver », assène le délégué syndical, qui demande au nom des salariés l’ouverture des NAO 2023 dès à présent, une indexation immédiate de l’accord 2022 sur l’inflation sans que cela ne vienne grever ces NAO 2023, ainsi qu’une prime PEPA de 2 500 euros par salariés. « Sans cela, prévient Christophe Herluison, nous prévoyons un mois d’octobre noir, avec des mobilisations à Paris et dans toute la France. »

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