Fédération FO de la Métallurgie

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CONFINEMENT : FO AMORTIT LE CHOC

Alors que le pays vient de se reconfiner face à la deuxième vague de la pandémie, le choc est moins violent que la première fois au plan industriel, en bonne partie grâce aux nombreux dispositifs négociés par FO au printemps.

Qu’il ait ou non été anticipé par les responsables politiques et scientifiques, le deuxième confinement est devenu une réalité depuis le 30 octobre. Au vu des effets du premier épisode, beaucoup redoutaient les mêmes conséquences, à savoir fermetures de sites et mise en pause de leur activité ou bien continuation de cette dernière sans que les conditions de santé et de sécurité des salariés ne soient garanties, sans oublier des pertes de pouvoir d’achat conséquentes.

Sur le terrain, les métallos ont pu constater que, dans l’industrie, il n’en est rien. Le reconfinement ne bouscule finalement pas beaucoup l’activité et les conditions de travail des salariés sont assez similaires à celles qu’ils ont connues entre les deux confinements.

Notre organisation peut se féliciter d’avoir largement contribué à la situation par son action déterminée du printemps dernier.

Lors de la première vague, les équipes syndicales, épaulées par notre Fédération, avaient su négocier et faire appliquer des protocoles sanitaires très stricts pour assurer la sécurité des salariés et permettre ainsi le redémarrage de l’activité. Depuis, les usines ont toutes imposé le port du masque dès l’entrée sur site et la distanciation sociale, et elles sont nombreuses à demander à leurs salariés de prendre leur température chez eux. Chez PSA par exemple, une application a même été créée pour intégrer ces données et le protocole sanitaire a évolué pour en être aujourd’hui à sa 7ème version. Allégé sur certains points et durci sur d’autres, il tient ainsi mieux compte des réalités du terrain. Seul bémol : le télétravail reste limité, comme dans la plupart des entreprises, et il y est recouru de manière très différente selon que les salariés travaillent en Île-de-France ou en province.

Côté pouvoir d’achat, l’instauration de l’ARME (Activité Réduite pour le Maintien dans l’Emploi), largement inspirée du texte paritaire de la métallurgie signé le 18 mai, permet l’accès au bénéfice de l’activité partielle dite de longue durée (24 mois) qui prévoit une prise en charge de 85 % de la rémunération brute reversée aux salariés qui eux continueront à percevoir 70 % de leur rémunération brute. « Avec cet accord de branche, nous avons fourni un nouvel outil qui préserve l’emploi et les compétences dans l’industrie et évite la mise en œuvre d’autres instruments juridiques bien plus dévastateurs socialement tels que les PSE, les ruptures conventionnelles collectives ou les départs volontaires », explique le secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie Frédéric Homez. Et dans beaucoup d’entreprises, les métallos FO sont parvenus à des accords permettant aux salariés de toucher 100 % de leur salaire, la différence avec l’APLD étant prise en charge par l’employeur.

Si les conséquences de ce second confinement sont pour le moment limitées pour les salariés, en grande partie grâce à FO, évaluer les conséquences économiques de la séquence prendra du temps.

Néanmoins, pas question de laisser certains patrons peu scrupuleux profiter à nouveau d’un effet d’aubaine pour réduire leurs effectifs. « Il va également falloir maintenir les investissements pour préparer l’industrie de demain, maintenir les savoir-faire afin d’être prêts au redémarrage et continuer d’accompagner les mutations industrielles à venir dans le cadre de la transition écologique, prévient Frédéric Homez. Les semaines et les mois à venir demanderont d’intenses efforts pour défendre les salariés et l’industrie. »

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