Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Actualité syndicale

Vente, distribution, réparation, pièces détachées : un enjeu majeur pour PSA

Commerce de véhicules, neufs et d’occasion, location de véhicule courte durée, après-vente, pièces détachées… Les multiples activités de PSA Retail (le réseau commercial de PSA) en font une entreprise à part, et les nombreuses problématiques auxquelles sont confrontés ses salariés constituent autant d’enjeux pour notre organisation, qui suit et anticipe de longue date son évolution. Conditions de travail, salaires, organisation de l’activité, etc. FO Métaux envisage ces sujets comme un ensemble concernant tous les salariés de ce réseau, et cette préoccupation ne date pas d’hier.

Au début des années 2010, les services automobiles étaient caractérisés par un certain éparpillement : Peugeot et Citroën possédaient chacun leur réseau commercial et les pièces détachées constituaient une activité interne, dans chaque garage avec leurs propres salariés. Le constructeur s’est alors attaché à diminuer les coûts pour optimiser les recettes. Ainsi, sur Paris coexistaient une vingtaine de magasins de pièces de rechange, où des particuliers pouvaient venir acheter et chercher des pièces pour leurs véhicules, en plus des ateliers qui avaient sur place l’organe pour rechercher et commander leurs pièces. Après la réorganisation de l’ensemble, ne subsistaient plus que deux plateformes parisiennes de pièces détachées. Lors la création de ces gigantesques entrepôts de dépôts et de ventes de pièces de rechanges automobiles PSA, les équipes FO ont souhaité que ces installations fassent partie du CCE de Citroën ou de Peugeot, qu’ils soient considérés comme des sites, comme les autres, ou qu’ils soient seuls mais en organisation centralisée avec un CCE commun à toutes les plaques. Mais la direction a toujours refusé, chaque entrepôt est donc totalement autonome avec son propre CE. FO Métaux n’a eu de cesse d’alerter sur cette situation, bien décidée à ce que les salariés n’en fassent pas les frais, et manifestait son appétence pour des négociations « gagnant-gagnant » que la direction a longtemps repoussées. Puis, en juin 2017, le groupe décidé de rationaliser son organisation de distribution avec la création de PSA Retail France. La nouvelle entité, qui compte près de 5 000 salariés, réunit sous une structure désormais unique les activités de distribution de véhicules et pièces des marques Peugeot, Citroën et DS, et bientôt Opel devenant ainsi le premier groupe de distribution en France. FO Métaux joue un rôle important dans l’opération avec pour principal objectif la défense des intérêts des salariés. Ces derniers consacreront la place de notre organisation dans l’entreprise et la confiance qu’ils placent en elle en la propulsant à la première place en termes de représentativité : FO pèse aujourd’hui 49,88 % au sein du Retail !

Des attentes fortes

Face aux nombreux bouleversements qui attendent le secteur automobile, avec notamment le basculement vers les motorisations électriques ou encore le développement des grands groupes auto privés en lieu et place des petites concessions indépendantes, engendrant un effet de concentration et de concurrence entre eux mais aussi avec PSA Retail (entre autres sur les pièces de rechange), les enjeux ne manquent pas. FO Métaux demandait d’ailleurs de longue date le regroupement de l’activité pièces détachées en une entité unique qui puisse se coordonner au plan syndical. Aujourd’hui pourtant, la coordination FO PSA Retail ne comprend que les réseaux commerciaux. Les plaques de pièces de rechange demeurent à part. Mais, forte de sa position majoritaire au sein du Retail, notre organisation entend mettre en place une coordination spécifique sur l’activité pièces de rechange. A cet égard, le mouvement social de mars dernier chez PEAB doit être vu comme le résultat d’une structuration inachevée des activités de PSA Retail et une incitation à la parachever syndicalement. « Cette coordination est une véritable attente des salariés et constituera une importante force de frappe », explique la DSC FO PSA Retail Patricia Bocciarelli, pressentie pour devenir coordinatrice de la future entité, avec l’approbation des métallos, à commencer par les bordelais emmenés par le délégué FO Jean-Michel Garreta, qui s’insurgeait début mars que la prime d’intéressement annoncée par PSA ne concerne que Derrière la mobilisation, une réflexion en profondeur et des objectifs clairs pour notre organisation. 17 septembre 2020 • n° 599 Actualité syndicale USM de Haute-Saône : un dynamisme exemplaire Les métallos FO de la Haute-Saône se sont retrouvés le 6 mars pour l’assemblée générale de leur USM. Réunis autour de leur secrétaire Jean-Luc Ballay, du secrétaire fédéral Eric Keller, du secrétaire de l’UD70 Sébastien Galmiche et du secrétaire de l’USM25/90 Pascal Pavillard, ils se sont penchés sur la situation industrielle, économique et sociale du département, ainsi que sur les actions qu’y mène notre organisation pour la défense des salariés. Pour l’USM de Haute-Saône, comme pour beaucoup d’autres, l’année 2019 aura largement été occupée par la mise en place des CSE. Comme l’a montré le rapport d’activité présenté lors de l’assemblée générale du 6 mars, l’équipe de l’USM a pris cette mission très à cœur, parcourant plus de 3 600 kilomètres dans le département pour négocier près d’une cinquantaine de protocoles pré-électoraux. « Cela a permis le dépôt de plusieurs listes aux élections avec des résultats en représentativité et des élus FO, précise Jean-Luc Ballay. Un élu sans étiquette a même décidé de rejoindre notre organisation. » Les métallos FO comptent sur ces succès pour faire progresser la représentativité de FO dans le département et conquérir la deuxième place. Ils ont également pu se réjouir de l’efficacité du développement syndical, matérialisé par la présence à la réunion de nombreuses nouvelles sections syndicales, dont SAHGEV et Plimetal. Autre dossier qui a mobilisé l’USM : les négociations sur les salaires dans la Haute-Saône. Du coefficient 140 à 180, l’harmonisation avec le Doubs (la plus forte grille de Franche-Comté) est bien réelle, et c’est sur celle-ci que se fixe l’USM pour négocier. D’autant que les USM de la région Bourgogne Franche-Comté ont instauré un contact renforcé pour comparer les négociations dans tous les départements de BFC afin de présenter un front uni. « Nous avons à cœur d’obtenir une vraie progression, a révélé Jean-Luc Ballay, car nous faisons partie des 3 derniers de la grille devant le Valenciennois et le Nord (Lille) sur 76 CC au niveau de la valeur du point. » Les métallos FO ont aussi pris connaissance d’une démarche menée en Franche-Comté par l’UIMM et les organisations syndicales sur les conditions de vie au travail. Les responsables FO ont incité tous les métallos à participer à cette enquête, dont les résultats promettent d’être utiles. Eric Keller a pris la parole pour conclure les travaux par un point sur la refonte en cours du dispositif conventionnel de la métallurgie, ainsi que sur la formation et le développement syndical. Il a salué l’efficacité de la nouvelle équipe et de son secrétaire Jean-Luc Ballay, fortement investis dans leurs missions, en parfait accord avec la dynamique que prône notre organisation dans les territoires. les usines et laisse les plaques de pièces de rechange de côté, malgré leur contribution au chiffre d’affaires du groupe. « La politique salariale que nous avons négocié et obtenu pour les salariés du Retail est une vraie victoire, analyse le trésorier fédéral Jean-Yves Sabot, en charge des services de l’automobile à la Fédération. Cela fait des années que des augmentations générales étaient attendues et grâce à FO, elles sont devenues une réalité. Il ne faut pas tout mélanger : si les salariés des plaques ont des motifs de grogne, ces derniers ne remettent pas en cause nos conquêtes salariales. C’est ensemble, en étant mieux structurés, dans le cadre d’efforts, d’analyses et de revendications de longue date, que nous apporterons les réponses dont les salariés ont besoin et que nous aurons satisfaction de leurs légitimes revendications. »

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