Fédération FO de la Métallurgie

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Actualité syndicale

CNIM : les salariés en colère

Mercredi 2 décembre, les salariés du groupe CNIM sont mobilisés à la Seyne-sur-Mer pour se faire entendre, afin de défendre la pérennité des activités et des emplois. La raison de leur colère ? Le protocole de conciliation censé sauver le groupe est en fait une vente à la découpe.

Malgré les contraintes du confinement qui nécessitent une application stricte du télétravail, environ 250 salariés du groupe CNIM (Constructions navales et industrielles de la Méditerranée) se sont rassemblés ce 2 décembre sur le site de Brégaillon, à La Seyne-sur-Mer, afin d’exprimer leur extrême inquiétude quant au maintien de l’intégrité du Groupe, dont la richesse réside dans la diversité de ses activités. « Les prochains jours vont être décisifs pour la sauvegarde de nos emplois », ont expliqué les délégués syndicaux FO Jean-Pierre Polidori et Philippe Spaziano, qui portent le combat avec tous les militants FO du groupe depuis avril dernier pour empêcher le démantèlement des activités.

CNIM risque de la casse sociale

Au centre des préoccupations des salariés : la récente transformation de la date de dépôt des offres fermes des investisseurs, –initialement fixée au 1er décembre pour les deux branches d’activités (environnement d’un côté et activités stratégiques notamment pour l’Armée de l’autre)– en deux nouvelles dates bien distinctes, à savoir le 10 décembre pour l’environnement et le 15 pour innovations et systèmes. Pour FO, ce tour de passe-passe montre bien que c’est la scission de l’entreprise qui est programmée avec des suppressions d’emplois à très court terme.

"Un protocole mortifère"

Les métallos FO ont donc avons décidé de réagir vivement et d’exprimer à Bercy leur total désaccord sur une vision industrielle qui est à l’opposé des discours politiques du gouvernement et du Président de la République. « L’État et les banques modifient le protocole de conciliation validé le 23 juin par le tribunal de commerce de Paris, s’indigne Jean-Pierre Polidori, ce qui montre bien que le comité interministériel aux restructurations d’entreprises (CIRI) a la main sur notre dossier et peut modifier le processus d’adossements que nous dénonçons depuis des mois, car il est mortifère. »

"L'Etat doit impérativement prendre une participation !"

Les délégués syndicaux ont par ailleurs réaffirmé la position de notre organisation syndicale : « L’État doit impérativement prendre une participation partielle et temporaire, au capital du groupe, pour empêcher la séparation des deux secteurs d’activités historiquement solidaires entre eux, qui se traduit par une vente à la découpe et une casse sociale ». S’ils ne sont pas entendus, ils n’ont pas caché leur détermination à mener de nouvelles actions dans les jours à venir. Dans ce dossier, la position de la Fédération FO Métaux est claire : elle sera aux côtés des métallos de CNIM pour défendre les emplois et l’industrie.

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