Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Actualité syndicale

Élections des TPE : qui veut la mort de la démocratie représentative ?

Nous ne pouvons être que déçus par la faible participation de 5% aux élections des TPE. Déçus par la quasi-absence de visibilité de la campagne de ce scrutin pourtant essentiel pour les salariés qui n’ont pas d’autre représentation dans leurs entreprises. Déçus par le manque d'implication politique et médiatique pour un vote aux réels enjeux sociaux.

Comme trop souvent, seules les organisations syndicales se sont impliquées pour ces élections professionnelles.

 

La démocratie représentative mérite pourtant d’être mise en valeur chaque fois que la population est appelée à s’exprimer. Imaginerait-on une élection présidentielle sans relais médiatique ?

Des législatives organisées dans la plus grande discrétion ? Des municipales traitées comme un non-événement ?

Par leur vote, les salariés ont le pouvoir de changer en profondeur leur vie en entreprise. Mais encore faut-il qu’ils soient réellement informés de cette prérogative et des enjeux qui en découlent.

 

En tuant dans l’œuf la possibilité de défendre ses droits, comment s’étonner ensuite que l’unique alternative pour exprimer sa colère prenne la forme d’une contestation violente, comme on l’a vu en marge du mouvement des gilets jaunes ?

Le dialogue social est la seule voie qui mène à une relation apaisée entre employeurs et salariés, même lorsque la situation économique devient difficile.

 

Mais cela implique que chacun prenne ses responsabilités pour rendre possible ce dialogue social dans l’ensemble des entreprises.

Cela est valable pour les organisations syndicales, et nous avons répondu présent, mais aussi pour les directions et les pouvoirs publics.

L’enjeu est trop important pour se contenter de détourner le regard.

Nous ne remercierons jamais assez les militants FO qui ont mené campagne pour ces élections des TPE.

 

Encore une fois, ils ont montré l’exemple en donnant de leur temps et en mobilisant leur énergie, mais ils se sont malheureusement sentis bien seuls. Est-ce trop demander que la prochaine fois le principe démocratique ne repose plus sur leurs seules épaules ?

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