Alors que le secrétaire fédéral Eric Keller participe le 17 juillet à un conseil d’orientation de Bpifrance, savez-vous pourquoi la fédé est aussi liée à cet organisme essentiel pour l’économie française ?
Bpifrance est une Banque Publique d’Investissement dont la raison d’être est de soutenir les entreprises françaises, en particulier les PME. Sa création en 2012 répondait à une revendication de longue date de la fédé qui souhaitait qu’une telle institution puisse accompagner des entreprises industrielles dans leur développement. Depuis, Bpifrance joue un rôle essentiel pour l'accès à des financements et l'innovation de nombreuses sociétés. En dix ans, un montant global de 260 milliards d’euros a été mobilisé pour soutenir 535 000 entreprises, dont 70% de PME. Cela signifie que 11% de nos PME et 25% de nos ETI ont bénéficié d’un soutien de Bpifrance, dont un très grand nombre dans l’industrie.
Faire respecter les intérêts des salariés
Comme d’autres organisations syndicales, FO participe aux instances de la gouvernance de Bpifrance. Lors de chaque projet financé, notre organisation veille à ce que les intérêts des salariés soient bien pris en compte en termes d’emplois et de conditions de travail. Par la suite, nous suivons le processus afin de nous assurer que les fonds publics sont bien utilisés en respectant les objectifs sociaux et économiques. Nous sommes particulièrement attentifs à ce que l’argent public ne profite pas à des actionnaires ou à des dirigeants d’entreprises qui s’empressent de réduire les effectifs peu de temps après avoir bénéficié d’un soutien. Lors du conseil d’orientation du 13 décembre 2023, le secrétaire fédéral Eric Keller n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler la position de FO Métaux : les aides publiques doivent être réservées aux entreprises qui produisent sur notre sol et créent de l’emploi en France.
Nous avons besoin d’un nouveau fonds pour nos entreprises stratégiques
L’action de Bpifrance est devenue indispensable mais elle ne suffit plus désormais. Face à la volonté de groupes étrangers d'absorber certaines de nos entreprises stratégiques, il devient indispensable de créer un nouveau fonds d’investissement qui aurait pour mission d’intervenir rapidement pour aider ces sociétés françaises à rester dans le périmètre national. La fédé continuera de porter cette revendication jusqu’à ce qu’elle obtienne gain de cause, au même titre que nous avions réussi à insuffler la création d’une banque publique d’investissement après des années d’engagement sur ce sujet.