Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Dossier/Evénement

FOM_584 - Politique industrielle : enfin du concret

Retour ce mois-ci sur les contrats de filière au Conseil National de l'Industrie. Retrouvez également dans ce numéro l'actualité sociale et syndicale de notre organisation !

L'EDITO DE FREDERIC HOMEZ

Retraites : FO ne cautionnera aucune remise en cause

À FO Métaux, nous considérons que le paritarisme est un des leviers de la régulation sociale, ce qui devrait inspirer le gouvernement, alors qu’il impose des réformes et des lois régressives. Dernier exemple en date : dans le cadre des récentes négociations sur l’Unedic, nous avons été consternés par l’intervention et l’ingérence du gouvernement dans ces discussions à travers sa lettre de cadrage qui a fait échouer, dès le départ, la possibilité d’aboutir à un accord paritaire interprofessionnel. Après la Sécurité Sociale, la formation professionnelle et maintenant l’Unedic, le gouvernement continue de casser les amortisseurs sociaux et s’étonne du mécontentement social et citoyen. Un triste constat, année après année : le paritarisme, essentiel pour la paix sociale, est en cours de liquidation.

Un autre exemple pour étayer notre analyse concerne la retraite par répartition, le dernier pilier du paritarisme. La réforme des retraites en cours et la récente annonce du gouvernement sur un possible report de l’âge de la retraite sont préoccupantes, car une fois encore les revendications des organisations syndicales ne seraient pas prises en compte. Cette réforme annoncée soulève de nombreuses questions, notamment sur la gouvernance du futur système qui pourrait, selon les cas, faciliter le transfert des fonds de réserve vers d’autres objectifs. Depuis le début de la concertation qui s’est engagée, et devrait se terminer le 6 mai, nous sommes très attentifs pour qu’elle ne soit pas un simulacre d’écoute avec un gouvernement qui aurait déjà tout décidé !

Nous réaffirmons notre détermination à défendre la retraite par répartition, garante de la solidarité intergénérationnelle telle que fondée sur le régime général et les régimes complémentaires, les régimes particuliers existants, le code des pensions civiles et militaires de retraites. C’est pourquoi nous rappelons notre opposition à un régime universel remettant en cause les régimes particuliers, le calcul et le niveau des droits à pension sur les annuités et les meilleures années de la carrière, et ouvrant la porte à un régime a minima et à la capitalisation individuelle pour ceux qui en auraient les moyens.

Nous rejetons toute tentative du gouvernement de reculer encore l’âge de départ à la retraite, comme nous dénonçons toute volonté d’allonger la durée d’activité ou d’inciter à retarder l’âge de départ, au prétexte de financer la dépendance. D’après la ministre de la Santé, il faudrait 10 milliards d’euros pour financer cette dépendance. N’est-ce pas le budget trouvé lors des mouvements citoyens en fin d’année ? Donc, si le gouvernement le veut vraiment, il y a d’autres solutions que retarder l’âge de départ à la retraite. Nous sommes pour une réelle prise en compte de la dépendance et nous rappelons que ce risque doit être pris en charge par la Sécurité Sociale et financé par une cotisation sur l’ensemble des revenus, y compris ceux des capitaux. C’est une solution plus équitable et plus sociale.

Nous ne sommes pas dupes de l’opération dite de concertation engagée par le gouvernement pour tenter d’associer les organisations syndicales à son projet. Nous ne serons la caution d’aucune remise en cause des droits à la retraite. Notre organisation va lancer une campagne d’information nationale en direction des salariés pour les informer véritablement des enjeux, des positions et revendications de FO. Cette campagne d’information et de mobilisation, à l’initiative des syndicats FO, aura pour point d’orgue un rassemblement national en juin ou septembre en fonction du calendrier gouvernemental, dans l’objectif de préparer le rapport de forces interprofessionnel et, si nécessaire, la grève pour défendre les retraites et mettre en échec le projet gouvernemental.

L'EVENEMENT

Politique industrielle : enfin du concret !

Ford, Ascoval, Nexans, Steva… Alors que les déconvenues industrielles s’enchaînent, notre organisation ne se contente pas d’être aux côtés des salariés pour défendre l’emploi et l’industrie sur le terrain. L’action et la réflexion, FO les porte au plus haut niveau, et notamment au sein du Conseil National de l’Industrie (CNI) et de ses Comités Stratégiques de Filière (CSF). A ce titre, FO a signé plusieurs contrats de filières et d’autres sont en préparation. Que contiennent-ils ? Quel rôle cela confère-t-il à notre organisation ? Réponses.
Parce que le syndicalisme ne se limite pas à l’action sur le terrain, notre organisation participe de longue date à la réflexion sur l’avenir de l’industrie avec ses principaux acteurs privés et les pouvoirs publics au sein du Conseil National de l’Industrie. Alors que les différents secteurs industriels sont en pleine mutation avec l’irruption du numérique, la prise en compte des impératifs liées au changement climatique et l’évolution des modes de production, la formalisation d’objectifs partagés était devenue incontournable. Depuis la fin de l’année 2018, c’est donc par le biais de contrats de filière que se pense et s’organise l’avenir de l’industrie. L’initiative marque une nouvelle étape dans la mise en place d’une véritable politique industrielle et montre bien que, quand les organisations syndicales sont écoutées, des avancées constructives sont à la clé. Dans cette opération, notre organisation joue un rôle important et a été un acteur majeur de la signature. Elle est en effet très présente au sein du CNI puisque le DSC FO Airbus Helicopters Edwin Liard siège au CSF aéronautique ; les secrétaires fédéraux Laurent Smolnik et Jean-Yves Sabot au CSF automobile ; Stéphane Martegoute, de la CA Fédérale, au CSF navale ainsi qu’à celui de la Transformation et valorisation des déchets ; le secrétaire fédéral Eric Keller au CSF Industries électroniques ainsi qu’au CNI numérique ; le secrétaire fédéral Lionel Bellotti au CSF Mines et Métaux, et le DSC FO Alstom Philippe Pillot au CSF Ferroviaire. Il ne faut pas oublier non plus le comité exécutif au sein duquel siègent pour la Confédération FO le secrétaire général de la Fédération de la métallurgie Frédéric Homez et la secrétaire confédérale Nathalie Homand.
Issus des orientations données par le conseil national de l’industrie (CNI), les contrats de filières ont vocation à aider à la mise en œuvre de plans d’actions ambitieux. La filière ferroviaire devait être la dernière des 16 filières à signer, le 26 mars, son contrat de filière, a vu la signature reportée tandis que deux nouveaux CSF sont en cours de constitution (Industries de sécurité, labellisé le 22 novembre et au sein duquel Maria Perez, d’Airbus, représentera notre organisation, ainsi qu’Infrastructures numériques, résultat de la transformation du CNI numérique qui avait du mal à « décoller » mais avait l’avantage d’une démarche transversale en CSF) et passeront eux-aussi par cette étape dans les mois à venir. « Il s’agit d’actions concrètes, résume Frédéric Homez, avec un suivi organisé et des objectifs clairs. » Au cœur de ces contrats, l’innovation tient une place de choix, de même que le développement international, la digitalisation, l’évolution de l’emploi et des compétences, sans oublier la transition écologique et l’aide à la croissance pour les PME. « Tout est lié et envisagé dans son ensemble, se félicite Frédéric Homez. Ces thématiques se voient prises en compte et traitées de manière adaptée au sein de chaque filière pour mieux coller à leur réalité. » Constat, méthode, calendrier et objectif : la politique semble enfin aller dans le bon sens mais attention : « La démarche est ambitieuse, mais il faudra cependant qu’elle soit suivie d’effets », prévient Frédéric Homez.
Pensés pour une mise en œuvre au plus près du terrain, ces contrats de filière s’appuieront notamment sur les « territoires d’industrie », qui passent de 124 à 136 et ont tenu leur première assemblée générale mardi 5 mars au salon Global industrie à Lyon. Cette initiative lancée par l’État vise à impliquer l’échelon local dans la stratégie industrielle du pays. Ce dispositif part d’un constat simple : un tiers des PMI françaises peinent à se financer ou à recruter, faute d'attractivité du cadre de vie, des infrastructures ou du système éducatif local. Les territoires d’industrie auront pour mission de les aider. Cette nouvelle forme d'intercommunalité se mettra en place en campagne, dans des villes petites ou moyennes ou des espaces périurbains, et présentant un savoir-faire industriel. L’enjeu est de taille : 48 % de l'emploi industriel est localisé dans ces territoires. Pour accéder au 1,36 milliard d'euros mis à disposition par la Banque des territoires, bpifrance ou le Programme investissements d'avenir, il faudra proposer un projet porté par un élu local et un industriel, et validé par le conseil régional. « Une trentaine de territoires pilotes devraient pouvoir contractualiser leurs projets d'ici à la fin mars, lors de la semaine de l'Industrie », a indiqué la secrétaire d’Etat à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher. Là encore, si le projet semble prometteur, notre Fédération sera vigilante à ce que la politique industrielle ne vire pas à l’empilement de strates administratives et au saupoudrage.
Il faut signaler un autre dossier porté par notre Fédération et qui va trouver une traduction concrète via le CNI : ouvrir l’industrie aux femmes. Dans la promotion de l’égalité homme/femme, FO a souvent été à la pointe du combat. L’ambition affichée désormais par le CNI d’ouvrir l’industrie aux femmes, où elles n’occupent que 29 % des emplois (22 % dans la métallurgie), est donc pour notre organisation un motif de satisfaction. Malgré de nombreuses initiatives, l’attractivité de la branche pour les femmes reste faible et les résultats limités. C’est pourquoi le CNI a décidé de l’installation d’un observatoire de la mixité et de l’égalité professionnelle dans l’industrie. En ligne de mire également : la réduction des écarts de salaire (bien qu’ils soient plus faibles dans l’industrie que dans les autres secteurs) et la progression de carrière.
Si FO Métaux porte haut et fort la parole de l’industrie au CNI, elle le fait également au sein de la Confédération FO. Ainsi, le 26 mars, l’équipe fédérale était présente à une grande réunion confédérale organisée par la secrétaire fédérale Nathalie Homand et Frédéric Homez, coordinateur FO au sein du CNI, destinée à faire le point sur le CNI, ses évolutions, son action et le rôle qu’y tient notre organisation. Présente dans plus d’un tiers des CSF, FO Métaux a partagé son expérience et exposé les avancées qu’elle a obtenu avec une seule idée en tête : aider à défendre toujours mieux les salariés et l’industrie. Après les interventions de Nathalie Homand, de Frédéric Homez et de l’ensemble des participants, les représentants FO ont convenu de tenir à nouveau une réunion de ce type au moins deux fois par an afin de partager et mutualiser leurs expériences pour une meilleure coordination de leurs actions.

le CSF automobile, 1ère filière à signer son contrat
Pour les bras armés du CNI que sont les CSF, l’action passe par la mise en place de contrat de filière. Celui de l’automobile a signé ce contrat le 22 mai dernier à Bercy. Le secrétaire fédéral Laurent Smolnik y représentait notre organisation. « Par ce contrat, les organisations syndicales, l’Etat et les acteurs de l’industrie s’engagent à soutenir et suivre plusieurs projets structurants qui vont dessiner le futur de la filière, précise Laurent Smolnik, avec pour ambition de maintenir l’emploi en anticipant les évolutions technologiques, sociétales et humaines. » Pour y parvenir, la filière a été envisagé dans globalité, plaçant constructeurs, équipementiers et services de l’automobile sur le même pied. Les échanges et réflexions au sein du CSF ont permis de déboucher sur 19 projets concrets qui doivent permettre d’accompagner la transformation de la filière, en réponse aux défis majeurs qui l’attendent.
Mise en place d’une filière batterie, d’une filière hydrogène, expérimentations sur le véhicule autonome, sur le véhicule connecté, meilleure intégration de la notion de recyclage, réduction de l’empreinte écologique des véhicules, développement du tissu industriel des PME et start-up… Les 19 projets, dont l’avancée sera régulièrement évaluée par le bureau du CSF, vont imposer une évolution des métiers de l’automobile. Pour s’y préparer, FO a beaucoup insisté pour que soit prévue dans le contrat de filière l’équivalent d’une GPEC à l’échelle du secteur, comme ce sera le cas dans le contrat de filière de chaque CSF. « Il va falloir adapter les parcours de formation, y affecter des moyens, organiser l’évolution des métiers, préparer la disparition de certains et l’apparition de bien d’autres, tant la fabrication et l’entretien de la voiture de demain marqueront un changement d’ère par rapport à ce que nous connaissons, prévient Laurent Smolnik. Il faudra également miser encore plus fortement sur l’apprentissage, qui doit devenir un passeport pour l’emploi, et renforcer l’attractivité de la filière. » Si l’ensemble va dans le bon sens, notre organisation jugera évidemment cette politique à ses résultats, qui seront définitivement évalués à l’horizon 2022. D’ici là, FO veillera au grain et commencera par marteler la nécessité de projets structurants pour le poids-lourd, pour le moment grand absent de ce contrat de filière, comme elle a souligné le manque d’infrastructures pour la recharge des véhicules électriques.

Aéronautique : voler vers l’avenir
La filière aéronautique a signé son contrat le 10 décembre dernier. Le projet doit permettre d’accompagner 300 entreprises (ETI, PME, TPE) sur la période 2019-2022, le tout autour de trois axes de développement de cette filière qui regroupe en France 1 000 entreprises et 300 000 salariés hautement qualifiés, et réalise un chiffre d’affaire non consolidé de 54,8 milliards d’euros, dont 85% est réalisé à l’export. En premier lieu, le contrat de mettre l’accent sur l’industrie du futur via plusieurs opérations de sensibilisation et surtout un accompagnement des PME dans leur transformation sur une feuille de route 4.0 après avoir élaboré un diagnostic de l’entreprise. Elles seront également aidées dans la sécurisation des systèmes d’information par de la formation aux risques de Cyber-sécurité. Deuxième axe : l’emploi et les compétences. Au travers de L’accord Cadre National pour la mise en œuvre d’EDEC (engagement de développement de l’emploi et des compétences), il faudra accompagner la montée en compétences des entreprises. Pour cela, priorité sera donnée à l’identification des métiers en transformation pour aider à prioriser les besoins de nouvelles compétences. La dimension « formation professionnelle » sera bien évidemment au centre du dispositif. Enfin, dans une filière aussi internationalisée, l’export devra conserver son statut. Les donneurs d’ordre devront ainsi accompagner au travers d’une meilleure concertation avec les PME du secteur. « L’introduction de nouvelle technologie peut être un facteur d’attractivité, mais les entreprises doivent accompagner aussi les salariés sur de nouvelles compétences en lien avec l’industrie du futur, analyse le secrétaire fédéral Edwin Liard. L’ensemble des mesures validées par ce contrat de filière vont permettre de renforcer la filière, ce qui va dans le sens des revendications que nous portons depuis de longues années, notamment par nos livres blancs pour la défense de l’industrie. »

Mines et métallurgie : la matière première de l’industrie
Le développement des véhicules autonomes, l’émergence d’une filière batteries électriques, le ferroviaire et le TGV du futur, la nanoélectronique, les énergies renouvelables et les réseaux de transport d’électricité, les industries de santé, le maintien de la souveraineté nationale dans les domaines de l’aérospatial et de la défense, la construction : en amont de l’ensemble de l’industrie, le CSF Mines et métallurgie se positionne en référent sur les questions de matières premières (primaires ou secondaires) métalliques. Par le contrat de filière signé le 18 janvier dernier, les acteurs du secteur se sont ainsi engagés autour de sept projets structurants pour accompagner la croissance de l'industrie : Réduire les émissions de gaz à effet de serre en extrayant le CO2 des gaz et fumées industrielles ; construire et mettre en œuvre les standards de référence de la mine et des approvisionnements responsables ; accélérer la digitalisation de la filière métallurgique pour une meilleure compétitivité ; développer les mines et carrières connectées ; développement d'une filière intégrée de recyclage des batteries lithium ; déployer l’EDEC Transition numérique ; recyclage du véhicule hors d’usage (VHU) de demain.
D’autres sujets d’importance ont été retenus à la demande de notre organisation dans le contrat, sous forme d’actions. « La vulnérabilité des approvisionnements en matières premières de notre industrie fait également partie des sujets sur lesquels nous allons avancer à marche forcée, complète le secrétaire fédéral Lionel Bellotti, ainsi que l’optimisation des procédés en fonderie, le recyclage du sable. La réflexion concerne toutes les dimensions de la sidérurgie, même si on peut déplorer un décalage entre nos travaux et l’action de l’Etat, avec par exemple la situation d’Ascoval, aciérie électrique de pointe qui risque de disparaître, et la réflexion menée sur une filière aciérie électrique. »

Industries électroniques : au cœur des mutations
L’Industrie électronique est transversale et, avec près de 200 000 emplois en France, incontournable dans notre pays. Le contrat de filière signé le 15 mars vise à mettre en œuvre sa transformation rapide et efficace pour le plus grand bénéfice des filières avales et de l’industrie en général. Elle se trouve face à une série de ruptures technologiques (miniaturisation, faible consommation, interconnexion et objets intelligents, etc.) et sociétales (mobilité, connexion permanente, aspects environnementaux, cyber sécurité…) qui induisent, en cette ère de digitalisation, de profondes évolutions et font la clé de la révolution industrielle en cours. Six projets structurants ont été arrêtés pour ce faire : maitriser les technologies clés ; accélérer l’industrie électronique du futur ; diffuser l’électronique dans le cadre de la transformation numérique des entreprises ; agir à l’échelle européenne et se projeter à l’internationale ; l’intelligence artificielle ; adapter les compétences et les emplois aux besoins de l’industrie. Face aux ruptures technologiques en cours, les compétences et les formations doivent être repensées pour améliorer leur adéquation aux besoins des entreprises. Il en va de l’attractivité de la filière, et donc de son avenir. Dans ce projet, FO a bataillé et a obtenu le doublement du nombre d’alternants

La filière maritime se donne un cap
Lors de sa mise en place, FO Métaux avait pu constater un certain engouement de l'ensemble des acteurs à s'engager pour la défense de cette filière et des emplois qu'elle comprend : plusieurs réunions annuelles, plusieurs groupes de travail, tous animés par des industriels… Tout semblait prêt, au service d’une réelle ambition industrielle. Au changement de présidence du CSF, il est apparu un certain désintérêt, un manque important dans l'animation et le partage du travail réalisé par les groupes. Depuis les dernières évolutions, une feuille de route a été signée, le 29 octobre dernier. FO n'est pas signataire car notre organisation n’était pas présente à la réunion avec les ministres, du fait d'un délai de prévenance trop court. Cela dit, d'un point de vue technologique, cette feuille de route semble répondre aux attentes des industriels de la filière. Cependant, pour FO l'objectif de développement de l'emploi, même s’il est mentionné, ne semble pas être une priorité clairement affichée. Au-delà de la feuille de route que notre organisation a pu consulter seulement 72 heures avant la signature, FO Métaux déplore ne disposer d'aucune information quant au fonctionnement de ce CSF…

Transformation et valorisation des déchets
Le Contrat du comité stratégique de filière « Transformation et valorisation des déchets » a été signé le 18 janvier et engage la filière sur six projets structurants pour répondre aux principaux défis et développer en France une industrie du recyclage performante et compétitive à l’échelle internationale. FO Métaux déplore que, même si notre organisation partage les objectifs de la filière, notre organisation ne soit pas informée quant à son fonctionnement.

ACTUALITE SOCIALE

Des métallos mobilisés
A l’appel de notre organisation et d’autres centrales syndicales, plus d’une centaine de manifestations se sont déroulées dans le pays le 19 mars, avec le soutien massif des Français. Dans tous les cortèges, les métallos FO ont porté haut nos couleurs. Pouvoir d’achat, retraites, services publics, fiscalité... FO a rendu publics ses cahiers de revendications, détaillés et argumentés. Ce 19 mars, notre organisation a aussi réaffirmé qu’elle ne céderait rien sur la liberté syndicale et le droit de manifester.

ACTUALITE SYNDICALE

L'actualité en bref

FO Métaux à la vice-présidence de l’OPCO Mobilités
Suite à la réforme de la formation professionnelle, les OPCA que connaissent bien les métallos ont laissé place à 11 OPCO (opérateurs de compétences). Le 19 mars, l’OPCO Mobilités, qui regroupe notamment les branches des services de l’automobile et des transports, a constitué son bureau. Le délégué fédéral FO Métaux Bertrand Mazeau y assurera les fonctions de vice-président pour le collège des organisations salariales, tandis que la fonction de président revient au collège patronal. FO Métaux reviendra en détail sur les enjeux de cette évolution dans son prochain numéro.

Scholtes revient en France
Le groupe Schneider Consumer Group (ex-Admea), qui avait rachetée Scholtes en 2017 à l'américain Whirlpool, a décidé de relocaliser la fabrication en France, une décision que salue notre organisation. Au moment de son acquisition, la marque d’électroménager était sur le déclin. Schneider Consumer Group entend à présent faire du « made in France » un atout pour séduire le marché asiatique. Les nouveaux produits seront fabriqués à Saint-Jean-de-la-Ruelle, près d'Orléans (Loiret) et de Vendôme (Loir-et-Cher), dans les usines de l'algérien Cevital.

Du sang neuf chez Valeo Amiens
A quelques mois des élections pour la mise en place du CSE, les métallos FO de Valeo peuvent désormais compter sur l’énergie de Gino Croisy sur le site d’Amiens, le nouveau RSS FO. Désireux de s’engager au service des salariés en restant libre et indépendant, c’est tout naturellement vers notre organisation qu’il s’est tourné, séduit par son discours, ses positions et ses actions. Fin connaisseur d’un terrain qu’il arpente sans relâche, il travaille d’arrache-pied pour boucler les listes électorales te faire progresser notre organisation.

Le GTA change de tête
Changement au sein du groupe de travail automobile de la Fédération : depuis le 22 février, Patrick Michel a laissé sa place à Olivier Lefevre, de PSA Carrière-sous-Poissy pour diriger les travaux du groupe et ainsi se consacrer pleinement à ses fonctions de DSC PSA. Le GTA a également fixé les thématiques de travail pour 2019 : la convergence entre constructeurs et équipementiers, les nouvelles normes pollution, les anciens et nouveaux équipementiers, le véhicule autonome, la distribution dans les services de l’automobile, et les enjeux de la digitalisation.

Du renfort pour le groupe cadres
Ce mois de mars marque l’arrivée de Bruno Reynes, secrétaire fédéral, au sein du groupe de travail cadres de la Fédération. Il sera régulièrement présent à l’antenne cadres installée à La Défense et participera aux opérations à destination des cadres de ce grand quartier d’affaires. Bruno Reynes s’emploiera également à renforcer le réseau cadres FO pour des actions plus coordonnées et efficaces.

FPT : un avenir à construire

Le syndicat FO FPT, fabricant de moteurs à Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) a tenu son assemblée générale le 21 février autour de son secrétaire Pierre-Yves Bouiller. En présence des secrétaires fédéraux Eric Keller, Laurent Smolnik et Gérard Ciannarella, ainsi que du secrétaire de l’USM71 Patrick Martin et du secrétaire de l’UD71 François Bucaille, ils sont revenus sur la situation de l’entreprise et les problématiques du secteur poids-lourd.
Si FPT a connu des jours meilleurs, sa situation est encore loin d’être alarmante, et c’est en grande partie aux dispositifs négociés par FO qu’on le doit. Alors que notre organisation reste vigilante sur la légère érosion des effectifs, elle est encore plus attentive à la hausse du nombre de jours chômés liée à la baisse de la production. Notre organisation a su limité les dégâts et les salariés ne s’y sont pas trompés aux élections professionnelles, faisant progresser FO de plus de 10 points (à 41,06 %) et mettant fin à 59 années de règne du SNI !
Après avoir félicité les métallos FO pour ce beau résultat, Laurent Smolnik est revenu sur la toute récente publication des nouvelles normes d’émission de CO2 par la Commission Européenne. Alors qu’une baisse de 30 % à horizon 2030 devient le nouvel objectif, le secrétaire fédéral n’a pas caché les dangers potentiels qu’encourt le secteur, et la nécessité d’une réflexion de fond pour anticiper les changements à mettre en œuvre. « Que ce soit le tout-électrique, le gaz ou encore l’hydrogène, le futur du poids-lourd ne se construira qu’avec l’aide des métallos », a-t-il déclaré.
Après avoir achevé son intervention par un point détaillé sur la refonte en cours du dispositif conventionnel de la métallurgie, en particulier du thème 3 (temps de travail) et du thème 5 (la relation individuelle de travail), il a conclu en remerciant le jeune retraité Patrick Martin pour son investissement à la tête du syndicat pendant de longues années, ainsi qu’au sein de la coordination CNHI.

Faurecia : une belle progression

Les métallos FO de l’équipementier automobile Faurecia se sont retrouvés en coordination les 6 et 7 février à la Fédération. Réunis autour de leur DSC Eric Ancery et en présence du secrétaire fédéral Laurent Smolnik, ils sont revenus sur le cycle électoral qui vient de s’achever et a marqué une belle progression de notre organisation avant de se tourner à nouveau vers l’avenir, et notamment les prochaines NAO.
Avec un score en progression de 4 % en centrale, les métallos FO de Faurecia FSA ont réalisé une jolie performance et conforté la seconde position de notre organisation chez l’équipementier automobile. « Malgré de légers reculs, l’ensemble des sites reste dans une moyenne de 30 % », s’est félicité Eric Ancery, soulignant même le bond de Brières-les-Scellés, qui présentait pour la première fois une équipe complète et passe de 5 à 31,53 % ! Reste à présent à compléter le maillage des sites par notre organisation, notamment Hénin-Beaumont et Flers, où le secrétaire fédéral Laurent Smolnik se rendait après la coordination pour rencontrer l’équipe FO et, avec l’UL de Douai, lancer un plan d’action.
Les échanges ont également porté sur les différentes primes (fin d’année, intéressement, participation) et la mise au point d’un cahier de revendications pour les NAO en prenant en compte la situation de l’ensemble des sites ainsi que les bons résultats de Faurecia. Les participants ont souligné la nécessité de jouer la solidarité entre les sites pour présenter un front uni et être donc plus efficaces lors de ces négociations. Ils ont conclu leurs travaux par un hommage à Yannick Sageant, secrétaire du syndicat de Caligny, parti en retraite, pour sa contribution au développement de FO au cours des 20 dernières années et son investissement dans la vie de notre organisation.

Nexans : alerte sur l’emploi

Les métallos FO de Nexans se sont retrouvés en coordination le 29 janvier autour de leur délégué syndical central Dominique Sciot et du secrétaire fédéral Eric Keller. Au centre des discussions, le plan de restructuration récemment annoncé, qui touchera 153 salariés en France.
Les salariés européens de Nexans ont du souci à se faire : le leader mondial du câble a lancé le 24 janvier un PSE qui va concerner 900 postes sur le vieux continent, dont 153 en France, essentiellement au siège et dans les services support. Officiellement, l’opération est due à de mauvais résultats et à la nécessité de rationaliser les coûts. Néanmoins, l’entreprise investit dans la production en même temps, avec une nouvelle ligne de fabrication sur le site de Fumay, dans les Ardennes. Du côté des métallos FO, les réflexes syndicaux ont rapidement joué. Ce n’est pas le 1er PSE qu’ils affrontent et ils ont déjà connu des fermetures de sites. Devenus experts en la matière, ils ont fait le point sur l’accord de méthode tout juste signé et se sont penchés sur la suite des événements.
Au-delà, ils ont prolongé la réflexion sur la question industrielle en France et la notion de patriotisme économique. Il faut savoir que chaque site a son domaine de spécialité : aéronautique, ferroviaire, automobile, énergie, etc. « Il serait préférable que ces différents secteurs privilégient des sites et des entreprises français pour la sous-traitance, souhaite Eric Keller, plutôt que d’aller chercher les prix les plus bas à l’autre bout du monde. » Et de citer le cas d’Enedis, opérateur public fournisseur d’électricité, qui ne cesse de réduire ses commandes au site Nexans de Bourg-en-Bresse. « L’Etat se doit de montrer l’exemple, explique le secrétaire fédéral, surtout s’il entend soutenir une politique industrielle forte. » D’ici là, les métallos FO de Nexans ont d’ores et déjà prévu de se revoir : le PSE promet de les occuper un bon moment.

USM du Vaucluse : tout pour le développement

Les métallos FO du Vaucluse se sont retrouvés le 18 janvier à Avignon pour l’assemblée générale de leur USM. Autour de leur secrétaire Laurent Ruiz, en présence du secrétaire fédéral Gérard Ciannarella, ils ont débattu des actions à mener après avoir fait le point sur la situation du département.
« Nous ne pouvons pas nous passer du développement ; c’est une de nos priorités et c’est aussi celle de notre Fédération. » En débutant son rapport d’activité par ces mots, le secrétaire de l’USM du Vaucluse Laurent Ruiz a voulu marquer clairement l’importance que représente le développement de FO pour les métallos du département, et la conscience que seul un poids important peut permettre de défendre efficacement l’industrie et les intérêts des salariés. A cet égard, l’USM 84 n’a pas démérité, comme le montrent les résultats de la représentativité : depuis 2017, FO Métaux pèse pas loin de 27 % dans le Vaucluse ! Laurent Ruiz a également rappelé l’importance de transmettre les PV d’élections à la Fédération pour une meilleure prise en compte des résultats obtenus par les métallos sur le terrain.
Les discussions se sont poursuivis autour des négociations sur les minima salariaux dans le département, et dans lesquelles l’USM s’est montrée très active. Gérard Ciannarella est ensuite intervenu pour un point sur les dossiers qui mobilisent l’équipe fédérale au plan national, en particulier la refonte en cours du dispositif conventionnel de la métallurgie. Il a également présenté le dispositif fédéral de formation, exhortant les militants à y recourir le plus largement possible car « un militant efficace est un militant formé ».

USM de l’Allier : une force qui compte

Les métallos FO de l’Allier se sont retrouvés le 12 février pour l’assemblée générale de leur USM à Commentry. Autour de leur secrétaire Michel Lagrange, en présence du secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie Frédéric Homez et de la secrétaire fédérale Nathalie Capart, ils sont revenus sur l’année écoulée.
Avec près de 7 200 salariés, la métallurgie tient une place importante dans l’Allier et FO fait beaucoup pour eux. Présentant le rapport d’activité de l’USM lors de l’assemblée générale du 12 février, Michel Lagrange est notamment revenu sur les négociations menées autour des minima salariaux, expliquant que les avancées obtenues par FO en ce domaine profitaient à près des deux tiers de ces salariés de l’industrie, répartis surtout dans les petites et moyennes entreprises du département. L’USM s’est également investie dans le développement de notre organisation, arpentant le terrain sans relâche pour participer à la négociation de PAP et d’accords sur la mise en place des CSE, allant à la rencontre des équipes syndicales, notamment chez Safran ou chez Bosch, ou encore en agissant pour faire étendre les accords locaux de la métallurgie, le tout sans oublier de participer activement à la vie de notre organisation, en particulier les journées des USM.
Le tour de table a montré des situations contrastées et, pour certaines implantations, parfois préoccupantes, comme chez Essieux de Bourgogne, où le dialogue social est au point mort depuis près de quatre ans malgré les efforts des métallos FO. Nathalie Capart a félicité l’équipe pour son bon travail sur la représentativité, qui permet à notre organisation de peser 39,87 % dans le département et d’y être en position de force pour les négociations. Elle les a incités à poursuivre et amplifier leurs efforts, notamment en direction des cadres, les assurant du soutien de notre Fédération. Frédéric Homez est pour sa part revenu sur l’actualité nationale de FO, et plus particulièrement sur la refonte du dispositif conventionnel, que les métallos suivent de près. Il s’est également réjoui de l’inauguration des nouveaux locaux de l’Union Locale de Commentry la veille, à laquelle lui et Nathalie Capart étaient présents, et qui abriteront dorénavant l’activité de l’USM.

Métaux du Mans : un syndicat de terrain

Les métallos du Mans et de ses environs se sont retrouvés le 11 février pour l’assemblée générale de leur syndicat des métaux autour de leur secrétaire Daniel François. En présence du secrétaire fédéral Paul Ribeiro, du secrétaire adjoint de l’USM de la Sarthe Emmanuel Royer, de la secrétaire de l’UD72 Sylvie Goulet et de son adjoint Jean-François Louveau, ils ont fait le point sur le fonctionnement de la structure et ses objectifs.
Buisard, Clara Automobile, Bosch, GKN, Bilink Solutions, Legrand, Cronite, MK Automotiv, Souriau, Dura, les sites Valeo de Sablé-sur-Sarthe et La Suze-sur-Sarthe : la plupart des secteurs de la métallurgie étaient représentés lors de l’assemblée générale des Métaux du Mans le 11 février. Après la présentation du rapport d’activité, qui a montré la richesse et la diversité de l’action du syndicat au cours de l’année écoulée, les discussions sont porté sur les élections CSE, passées, présentes et à venir, permettant le partage des bonnes pratiques entre les équipes et un échange autour des questions de stratégie électorale. Elles se sont poursuivies autour des enjeux de la représentativité de manière constructive, et parfois technique.
Paul Ribeiro est, en compagnie des métallos, revenu sur le rôle et la place des Métaux qui, en lien avec l’USM, doivent accompagner les implantations et les aider à grandir. « Un syndicat des Métaux a vocation à être un incubateur de sections syndicales, expliquait le secrétaire fédéral, à les accompagner dans leur croissance et sur le chemin de l’autonomie, jusqu’à ce qu’elles puissent devenir des syndicats et se relier à l’USM. » Ce faisant, les équipes syndicales ont aussi pour rôle d’incarner la Fédération au plus près du terrain et d’en faire remonter les problématiques et les exigences. Paul Ribeiro a également rappelé que notre organisation était là pour soutenir les équipes en cas de problèmes, de besoins spécifiques et pour les aider dans leurs efforts de développement, qui doivent permettre à FO de peser davantage à tous les niveaux : local, départemental et national. Après un point sur l’actualité nationale, la nécessité de suivre le parcours de formation fédéral et les négociations en cours, la réunion s’est achevée sur le renouvellement des instances des Métaux et la reconduite du bureau sortant.

InFOs

Disparition de Jean-Yves Marcoud

C’est avec tristesse et émotion que la Fédération FO de la métallurgie a appris le décès de Jean-Yves Marcoud le 15 mars à l’âge de 57 ans des suites d’une longue maladie.
La disparition de Jean-Yves Marcoud a été un choc pour les métallos FO de Faurecia Nogent-sur-Vernisson, dans le Loiret. Entré dans l’entreprise en 1989, il a occupé de nombreux postes sur le site tout en s’investissant dans la vie syndicale au sein de FO. Très investi, Jean-Yves Marcoud comptait parmi les piliers de l’équipe syndicale et participait activement aux nombreuses négociations, tant locales que centrales, qui jalonnent la vie du groupe Faurecia.
Au-delà de l’engagement militant dans notre organisation, « il laisse à tous les métallos de Faurecia le souvenir d’une profonde humanité et d’une grande bienveillance, l’image d’un homme chaleureux, toujours disponible et à l’écoute des autres » confie Carlos Ferreira, secrétaire du syndicat FO Faurecia Nogent-sur-Vernisson.
Dans ces moments douloureux que traverse sa famille, la Fédération FO de la métallurgie et son secrétaire général Frédéric Homez leur adressent leurs condoléances, et plus particulièrement à son épouse Catherine et à ses enfants.

ArcelorMittal Basse-Indre : des élections cruciales

Réunis pour l’assemblée générale de leur syndicat le 7 mars en présence du secrétaire fédéral Lionel Bellotti, les métallos FO d’ArcelorMittal Basse-Indre (Loire-Atlantique) ont consacré l’essentiel de leurs échanges aux élections qui se tiendront en mai prochain pour la mise en place du CSE et aux enjeux pour notre organisation.
Incontournables sur le site, les métallos FO d’ArcelorMittal Basse-Indre abordent leurs prochaines élections professionnelles dans une bonne position et avec un objectif : la conserver. Comme tous les sites d’ArcelorMittal Atlantique Lorraine (AMAL), le scrutin tombera en mai et sa préparation est dans toutes les têtes. De l’organisation des listes aux différentes initiatives sur le terrain, l’ensemble de la stratégie électorale a été passée au crible. L’assemblée générale a même abordé la question du vote des salariés liés aux entreprises sous-traitantes, à négocier dans le PAP, et susceptible de modifier l’effectif des collèges électoraux. Sous la houlette du jeune secrétaire de syndicat Guillaume Pires, ils sont également revenus sur un défi que doit relever FO chez ArcelorMittal à plus long terme : celui de la syndicalisation. En effet, si les bataillons FO sont plutôt conséquents sur Basse-Indre, ils subissent eux aussi les effets d’une pyramide des âges qui vieillit et impose plus que jamais aux métallos d’attirer de nouveaux adhérents. « Plus il y a d’adhérents, plus les listes sont complètes et à parité, a insisté Lionel Bellotti. C’est aussi comme cela qu’on devient n°1 et qu’on le reste. »
Pour autant, les autres sujets mobilisant les métallos sur Basse-Indre n’ont pas été oubliés, notamment l’harmonisation des structures de rémunération entre les différentes entités d’AMAL. « Il ne faudrait pas que l’opération se fasse à la baisse, a prévenu Guillaume Pires. Il en va du pouvoir d’achat de tous les salariés que, en tant que syndicat de la fiche de paie, nous défendons en permanence. »

USM de Savoie : promouvoir l’industrie

L’USM de Savoie a tenu son assemblée générale le 15 février à Annecy. Réunis autour de leur secrétaire Didier Taupelet, en présence du secrétaire fédéral Gérard Ciannarella, les métallos FO ont fait le bilan de l’année écoulée avant de tourner leurs regards vers celle à venir.
Négociations sur les salaires, jury de CQPF, CPREFP : l’équipe de l’USM de Savoie ne ménage pas sa peine et les résultats sont au rendez-vous, comme ont pu le voir les métallos FO lors de l’assemblée générale de leur USM. Au plan économique, la Savoie peut s’enorgueillir d’un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale mais la situation de l’emploi n’est pas forcément rose pour autant. Comme l’a expliqué Didier Taupelet, de nombreux postes sont à pourvoir dans la métallurgie, et même si la formation en alternance et l’apprentissage augmentent, les classes de CFA n’affichent pas complet, illustrant bien le problème d’attractivité des métiers de l’industrie, sur lequel notre organisation agit via les comités de filière stratégiques au Conseil National de l’Industrie. Les échanges ont également porté sur le tumultueux congrès confédéral de Lille en avril dernier. Les métallos savoyards ont d’ailleurs salué les positions de notre Fédération dans les mois qui ont suivi et l’attitude de son secrétaire général Frédéric Homez.
Gérard Ciannarella a ensuite resserré le prisme de l’actualité nationale de notre organisation pour faire un point complet sur le volumineux dossier de la refonte du dispositif conventionnel de la métallurgie. Détaillant tant la méthode que les objectifs, il a assuré les métallos de la vigilance de notre Fédération sur ce sujet majeur. Il est également revenu sur la formation fédérale et la nécessité d’en suivre les différents modules pour pratiquer un syndicalisme efficace, condition impérative pour un développement syndical offensif au service de la défense des salariés. Les participants se sont donnés jusqu’à 2020 et le congrès de l’USM pour réfléchir à la relève syndicale et la mise en place d’une nouvelle équipe.

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