Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Dossier/Evénement

FOM 547 - Vers une industrie plus verte

A l'occasion de la COP21, FO Métaux revient sur le dossier de la transition énergétique. Retrouvez également dans ce numéro toute l'actualité syndicale de notre organisation.

L'édito de Frédéric Homez

La métallurgie, une branche à part entière

Début novembre, la ministre du Travail a présenté les grandes lignes de la réforme du Code du Travail. Celui-ci devrait être réécrit d’ici 2018 selon une architecture à trois niveaux. Le premier fixera l’ordre public social auquel il ne sera pas possible de déroger ; sur ce plan, le gouvernement cite entre autres : le Smic, la durée légale du travail et le CDI. Le deuxième indiquera les domaines ouverts à la négociation et fixera l’articulation entre les branches et l’entreprise. Le troisième regroupera les dispositions applicables en l’absence d’accord de branche ou d’entreprise. Nous avons également pris acte, dans cette présentation, de la non inversion de la hiérarchie des normes, ce que nous revendiquions fortement. Mais nous devons rester vigilants car, dans la foulée, le Premier ministre « prévoit la possibilité de donner de nouvelles dérogations aux entreprises en termes de temps de travail avec, par exemple, la possibilité de travailler au-delà de 48 heures par semaine, de permettre un taux de majoration des heures supplémentaires inférieur à 25 % et d’assouplir la récupération des heures perdues ».

Dans sa présentation, la ministre du Travail a également proposé de réduire le nombre de branches professionnelles à 200 d’ici trois ans, et à terme à 100, contre 700 aujourd’hui. Nous essayons donc de comprendre l’objectif recherché par le gouvernement. Apparemment, il faudrait améliorer le dialogue social dans notre pays comme si celui-ci était en panne, avec un taux de couverture conventionnelle de 92 %. La réduction du nombre de branches, si elle va à son terme, ne risque-t-elle pas de provoquer l’effet inverse à celui recherché par le gouvernement, avec un dialogue social qui irait, de fait, vers un nombre décroissant d’accords collectifs?

Au niveau de la métallurgie, nous avons été surpris par la proposition de la ministre du Travail, qui envisage d’ici la fin 2016, par le biais d’une loi, la disparition des branches «territoriales» par leur rattachement à des branches nationales. En effet, nous disposons de 77 conventions collectives «territoriales». Le ministère les considère-t-il comme des branches à part entière ? Du point de vue de l’objectif chiffré du gouvernement, supprimer 77 branches permettrait de remplir la moitié de sa feuille de route. Mais avec quel sens et quelle conséquence ? La démarche suppose de considérer qu’aujourd’hui la métallurgie n’est pas une branche à part entière et de prendre le risque de réduire la négociation collective comme peau de chagrin. Ce n’est pas notre conception du développement du dialogue social.

Par contre, rien n’empêche le gouvernement de donner un IDCC (identifiant) unique à l’ensemble des 77 conventions collectives territoriales de la métallurgie pour mesurer la représentativité sur un plan national et laisser aux partenaires sociaux le soin de négocier les évolutions qu’ils souhaiteront apporter au futur dispositif conventionnel de la métallurgie. Dans tous les cas, la réduction des branches doit passer obligatoirement par des consultations et un accord opérationnel de mise en place qui permette au passage de réduire le nombre de branches, mais, a contrario, en veillant à ne pas réduire les droits des salariés. Enfin, nous restons persuadés que les branches doivent se renforcer et jouer un rôle encore plus important dans la négociation collective tout en évitant la concurrence entre les entreprises et en luttant contre le dumping social.

L'événement

Transition énergétique : vers une industrie plus verte

Alors que les questions liées à la transition énergétique, à la lutte contre le réchauffement climatique et au développement durable sont au cœur de l’actualité avec la tenue de la COP21 à Paris, FO Métaux revient sur ce dossier dont notre organisation s’est saisie de longue date et sur lequel elle se veut force de réflexion et de proposition.

« Il n’y a pas d’emplois sur une planète morte. » En portant haut et fort ce message lors du Sommet syndical mondial sur le climat qui s’est tenu à Paris les 14 et 15 septembre dernier sous l’égide de la Confédération Syndicale International (CSI) –auquel participait notre organisation, par ailleurs membre de la CSI–, les syndicalistes du monde entier ont voulu rappeler que la question du réchauffement climatique et de la transition énergétique étaient au centre de leurs préoccupations. Les 250 dirigeants syndicaux venus du monde entier ont d’ailleurs approuvé trois priorités pour l’accord de Paris et lancé un appel aux gouvernements à : réintégrer la notion de transition juste qui a été supprimée du projet d’accord ; revoir l’ambition à la hausse avant 2020, investir dans le potentiel d’emplois et dans l’action liée au climat, et s’engager à réaliser un examen obligatoire des efforts déployés ; soutenir les personnes les plus vulnérables en tenant les promesses financières annoncées. Quelques jours plus tard, du 29 septembre au 2 octobre, Paris a accueilli le XIIIe Congrès de la Confédération européenne des syndicats (CES), qui a lui aussi mis l’accent sur la lutte contre le réchauffement climatique et la nécessité que celle-ci ne soit pas prétexte à détruire des emplois, mais plutôt à « prendre la mesure du potentiel d’emploi qu’offre l’action contre le réchauffement climatique ». La CES a, en vue de la COP21, appelé l’Europe à « agir en faveur d’une transition juste vers une économie verte durable, créatrice d’emplois de qualité et donnant priorité aux investissements qui soutiennent les technologies et les infrastructures sobres en carbone ». Elle a aussi demandé que « des mesures soient prises pour garantir l’avenir des travailleurs qui seront affectés ». Notre organisation participait bien évidemment à l’événement et a fait entendre sa voix par l’intermédiaire du secrétaire confédéral Pascal Pavageau et a demandé à ce que les travaux de la COP21 intègrent la dimension sociale de la question environnementale. Revenant sur l’ambition principale de la COP21, à savoir « contenir l’élévation de la température moyenne de la planète en-dessous de 2°C d’ici 2100 et d’adapter nos sociétés aux dérèglements existants », Pascal Pavageau a souligné que cela imposait « de nouvelles politiques industrielles et que la Recherche & Développement publique inter-États soit ambitieuse. L’objectif n’est pas de ne plus faire, mais de faire autrement. La COP21 doit s’opposer à toute logique de décroissance ». Les investissements publics sont essentiels. Sur ces investissements publics pourront se greffer les investissements privés, mais en dehors de la logique partenariat public-privé, insiste encore FO.
Si l’on regarde les faits de plus près, la production industrielle représente 18% des émissions de gaz à effets de serre et 30% de la consommation énergétique, la production d’énergie 35% des émissions. Autant dire que les entreprises liées à la métallurgie ont dans ce dossier un rôle à jouer. De même que les organisations syndicales. FO Métaux n’a pas attendu le sommet parisien pour se préoccuper de la question environnementale, publiant en 2010 un livre blanc sur la question, intitulé « Le développement durable ne se fera pas sans la défense de l’industrie ». Au travers de cet ouvrage, FO Métaux entendait, déjà, démontrer qu’il était stérile d’opposer développement industriel et respect de l’environnement. Elle n’a cessé, depuis, d’agir en ce sens pour faire progresser un dossier aux multiples implications.
La transition énergétique et le développement durable, ce sont d’abord des questions d’emploi. A titre d’exemple, le secteur du recyclage, qui dépend de la métallurgie, compte 26 000 emplois sur le territoire français. Comme l’explique la secrétaire fédérale en charge du secteur Nathalie Capart « Transformer les déchets en matières premières recyclées permet en effet d’épargner les ressources naturelles, de réaliser des économies d’énergie et de réduire les gaz à effet de serre. Les grands défis environnementaux que notre société relève doivent lui permettre de devenir demain l’un des secteurs qui compte le plus dans le paysage économique ». Les « emplois verts » sont présents dans l’ensemble de la métallurgie au travers des produits fabriqués : moteurs d’avions plus économes, chaudières haute performance, éoliennes, panneaux solaires, moteurs de voitures reconditionnés, roulements intelligents permettant de réduire la consommation d’énergie, etc. A l’heure où la question écologique se retrouve sur le devant de la scène, la capacité à fabriquer « vert » devient un avantage compétitif décisif. Car il ne s’agit pas seulement d’équiper la France, mais d’équiper le monde… « En étant présentes sur ces marchés et en proposant des produits performants et compétitifs, les entreprises françaises peuvent et doivent se créer de nouveaux débouchés qui sont aussi synonymes d’emplois sur notre territoire », résume le secrétaire fédéral Eric Keller.
L’importance de la question se retrouve également dans la production de matières premières telles que l’acier ou l’aluminium. Comme l’a rappelé IndustriALL European Trade Union –autre instance à laquelle FO participe activement– dans un avis du 6 novembre 2015 : « Une industrie de la fabrication et de la sidérurgie robuste favorise la transition vers une économie circulaire et bas carbone compétitive. Epine dorsale des industries européennes de la fabrication, l’acier est essentiel à la croissance et à la prospérité en Europe. L’acier est un matériau recyclable à l’infini, qui contribue durant son cycle de vie à une réduction significative des émissions et à des gains d’efficience énergétique grâce à l’innovation et aux applications de produits, il contribue ainsi à l’économie circulaire. »
Afin de mettre toutes ces stratégies en œuvre, une véritable politique de recherche et développement au service de la transition énergétique est primordiale, comme l’a rappelé le Conseil National de l’Industrie (CNI) –aux travaux duquel FO participe activement– en 2015. En effet, dans une communication, le CNI a rappelé que l’industrie joue un rôle essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique par les solutions scientifiques et technologiques innovantes qu’elle développe et apporte à notre société. Mais pour être efficace et réellement générateur d’emplois, l’investissement dans la transition énergétique passe aussi par une revendication claire de notre organisation : rétablir des conditions identiques de concurrence entre les pays en matière d’environnement (taxe carbone, réglementation des produits chimiques, etc.). Car si les délocalisations doivent souvent à un dumping social dénoncé de longue date par FO, on oublie trop souvent qu’il existe aussi un dumping environnemental conduisant à délocaliser dans des pays moins regardant sur l’impact environnemental de la production pour économiser quelques euros. Sans oublier la facture carbone due au réacheminement des produits concernés vers la France… La lutte contre les délocalisations revêt donc désormais une dimension écologique. Pour notre organisation et pour les métallos, c’est une évidence : l’avenir de l’industrie sera vert ou ne sera pas.

France/Allemagne, pour une politique industrielle ambitieuse et durable
Les 2 et 3 novembre, une réunion commune entre IG Metall et les organisations syndicales françaises s'est tenue, à laquelle les secrétaires fédéraux Paul Ribeiro et Eric Keller représentaient notre organisation, accompagnés de Gérard Menant (FO Schneider), José Montes (coordinateur FO Areva) et Jacky Chorin (membre du CESE et représentant FO au conseil d’administration d’EDF). Des membres de la Commission Européenne étaient également présents. Au menu des échanges : les politiques industrielles dans les deux pays et la transition énergétique. « L’objectif était de partager des informations précises et chiffrées, que chacun puisse expliquer ce qui se passe chez lui et prendre en compte la situation de l’autre », explique Paul Ribeiro. En se donnant ainsi matière à réflexion, les organisations syndicales des deux pays comptent bien parvenir à des prises de position communes et réalistes sur le dossier, unies dans la conviction qu’il y a urgence et qu’elles ont plus que jamais un rôle à jouer.

Actualité syndicale

ArcelorMittal Saint-Denis : craintes sur le siège français

Le 20 octobre, la secrétaire du syndicat FO d’ArcelorMittal Saint-Denis Louise Scattolini et son équipe ont accueilli le secrétaire fédéral Lionel Bellotti pour évoquer les problématiques sur le devenir du siège français du géant de la sidérurgie, qui semble de plus en plus incertain. Explications.

Ce n’est un secret pour personne : ArcelorMittal a depuis longtemps adopté une organisation verticale, de type anglo-saxonne, qui a abouti à la mise en place de grandes divisions par sphères géographiques. Sur le planisphère du groupe, l’heure est la vision par « business divisions » découpant les continents en régions, ce qui risque de poser dans les années à venir la question du devenir des sièges nationaux. En France, c’est Saint-Denis qui abrite le siège français du groupe et notre organisation représente 28,78 % des voix dans cet établissement qui compte 274 cadres et 118 ETAM. Aujourd’hui, ces salariés sont inquiets à l’idée que le siège européen, situé au Luxembourg, pourrait reprendre la main sur l’ensemble des opérations actuellement chapeautées par les sièges nationaux, lesquels finiraient par être réduit à de petits bureaux vidés de leur substance, et surtout de leurs salariés.
C’est autour de cette préoccupation que se sont tenus les échanges entre l’équipe syndicale FO d’ArcelorMittal Saint-Denis, emmenée par sa secrétaire Louise Scattolini, et le secrétaire fédéral Lionel Bellotti, accompagné du représentant syndical national (RSN) François Zarbo le 20 octobre. Face à la menace, le développement syndical constitue la réponse la plus efficace. « C’est en pesant plus lourd que l’on peut repousser les projets les plus destructeurs », a constaté Lionel Bellotti. Sur ce site, notre organisation est maîtresse du 2ème collège et doit concentrer ses efforts sur le 3ème. Dans cette optique, l’idée d’une coordination cadres FO ArcelorMittal fait son chemin. Se renforcer au 3ème collège, qui pèse chaque année plus lourd dans le groupe, pourrait en effet fournir la meilleure des parades face à une direction du groupe toujours plus éloignée du terrain et des préoccupations des salariés. Pour notre organisation, pas question de baisser les bras !

Coordination Amcor : se préparer aux NAO

Les métallos FO du groupe Amcor se sont réunis sur le site d’Amcor Selestat (Bas-Rhin) les 6 et 7 octobre en coordination autour de leur coordinateur Eric Borzic pour un ordre du jour chargé qui leur a permis d’accorder leurs positions sur de nombreux dossiers.

Réunis autour de leur coordinateur Eric Borzic, les métallos FO d’Amcor, notamment des sites de St-Seurin, Dijon, Moreuil, Châlons-sur-Saône, Sarrebourg, Sélestat ou Argentant, ont évoqué de nombreuses questions. Le dossier de la représentativité figurait en bonne place dans l’ordre du jour. En effet, FO est devenue la 1ère organisation syndicale du groupe et les métallos ont bien conscience de la nécessité de poursuivre le développement syndical. Les échanges ont également porté sur la politique salariale. La coordination a ainsi décidé d’anticiper sur les NAO et de demander au Directeur des Ressources Humaines France de recevoir une délégation FO au sein du siège social à la Défense. La revendication ? Pouvoir discuter de l’enveloppe que le groupe mettra sur la table des négociations sur les différents sites AMCOR en France et inviter les autres organisations syndicales à se joindre à l’initiative.
Un tour de table a ensuite permis d’évoquer la situation de l’ensemble des sites, montrant un tableau très contrasté. Sur Moreuil, Mareuil, St-Seurin et Sarrebourg, l’activité est en baisse et FO se démène pour que les salariés ne soient pas pris comme variable d’ajustement. Du côté de Dijon, Châlons-en-Champagne ou Sélestat, c’est la tendance inverse et notre organisation demande des embauches pour pouvoir suivre. Enfin, les participants sont revenus sur la formation syndicale avec pour thèmes les lois Rebsamen et Macron, ainsi que leurs conséquences sur le fonctionnement des équipes syndicales et sur le dialogue social au niveau du groupe.

Métaux de la Manche : en avant toute !

Le syndicat des Métaux de la Manche s’est réuni à Cherbourg le 10 novembre. Les métallos FO du département se sont retrouvés autour de leur secrétaire Gildas Potey, et en présence du secrétaire fédéral Paul Ribeiro, du secrétaire de l’USM du Calvados Stéphane Bigot et du secrétaire de l’UD50 Yann Perrotte.

Les métallos FO étaient nombreux à assister à la réunion du syndicat des Métaux de la Manche le 10 novembre. CEP Industries, Donaldson, CNS, chantiers navals Alais, Chereau, SEPFA, Bureau Veritas… : la métallurgie était présente dans toute sa diversité. Le département n’a pas été épargné par la crise, et si certaines entreprises s’en sortent mieux que d’autres, aucune n’a traversé la tempête sans dégâts. Si notre organisation n’a jamais cessé d’être à leurs côtés, Paul Ribeiro, après un point sur l’actualité nationale, est revenu sur le dossier de la représentativité pour pointer la nécessité de s’organiser et de structurer pour développer FO et ainsi peser plus lourd. « Plus nous serons forts, mieux nous défendrons l’industrie et les salariés », a-t-il expliqué, détaillant au passage le rôle des USM et de notre Fédération.
Se félicitant de l’arrivée de nouveaux adhérents et de la création de nouvelles implantations, les participants ont convenu qu’il restait un fort potentiel de développement à exploiter. Le secrétaire de l’USM du Calvados Stéphane Bigot est intervenu pour revenir sur le parcours de son équipe, expliquant qu’à partir d’un petit noyau solide et motivé de militants, et avec l’aide de la Fédération, il était possible d’impulser une nouvelle dynamique. Après avoir souligné les atouts de la formation syndicale, Paul Ribeiro a conclu sur la possibilité et la nécessité d’aller vers la création d’une USM : « C’est au sein d’une structure opérationnelle, formée et informée, utilisant tous les outils et toute l’aide de notre Fédération que les métallos de la Manche pourront donner leur maximum pour faire grandir FO –les syndicats, l’union départementale, la Fédération, la Confédération– et mieux défendre ainsi les salariés et l’industrie. »

Réunion des USM de Franche-Comté : un nouveau dynamisme

Les responsables des USM de Franche-Comté se sont retrouvés le 4 novembre dans les locaux de l’UD du Doubs autour du secrétaire fédéral Lionel Bellotti. Objectif : échanger sur la stratégie de développement syndical initiée par la Fédération avant de passer à l’action.

Comment s’implanter dans les entreprises où FO n’est pas présent ? Comment se coordonner entre USM pour mieux se développer ? Comment être présent sur tous les fronts face à un cadre en perpétuelle évolution ? Ce sont quelques-unes des questions autour desquelles s’étaient réunis les secrétaires des USM de Franche-Comté et leurs trésoriers (respectivement Philippe Pillot et Jocelyn Meyapin pour le Doubs, Sébastien Galmiche et Antoine Pires pour la Haute-Saône, Pascal Pavillard et Pascal Perreau pour le Territoire-de-Belfort Montbéliard) et le secrétaire fédéral Lionel Bellotti. Après avoir rappelé l’attachement de notre organisation aux conventions collectives territoriales, il est revenu sur la démarche de l’UIMM, qui s’organise de plus en plus par régions : « En face de chaque interlocuteur, à chaque niveau, il faut un métallo FO », a-t-il insisté. Face aux changements incessants de périmètres territoriaux, il a également expliqué qu’il fallait pouvoir identifier plus clairement ces interlocuteurs pour définir quel responsable syndical serait en première ligne.
Concernant les implantations, il a rappelé la démarche initiée par notre Fédération et la méthode consistant à croiser les fichiers MARS et INSEE pour mieux cibler les entreprises à conquérir. « A chaque fois que des projets de développement construits, chiffrés et identifiables seront sur la table, la Fédération mettra les moyens pour aider à leur réalisation. » Les échanges ont ensuite porté sur la meilleure manière de coordonner les efforts des USM pour y parvenir, mais aussi pour mutualiser l’information et l’expérience des équipes syndicales au niveau régional pour plus d’efficacité globale. Concluant sur la nécessité d’alimenter les outils de mesure de la représentativité de la Fédération avec les PV CERFA pour lui permettre d’adapter actions et moyens, il a également souligné l’importance de la formation syndicale, qu’il souhaite voir s’enrichir d’une dimension régionale afin d’aider à la mise en place d’une nouvelle dynamique.

Les organismes de contrôle en coordination

Les délégués syndicaux des organismes de contrôle se sont retrouvés pour une coordination à la Fédération le 5 novembre autour du secrétaire fédéral Eric Keller. Entre les conditions de travail et les questions de sécurité, les échanges ont été riches.

Les délégués syndicaux FO de Bureau Veritas, de l’APAVE, de l’Institut de soudure et de Socotech (secteur du bâtiment) se sont retrouvés pour une coordination le 5 novembre pour des échanges autour de leurs problématiques communes. Au premier rang de celles-ci : les cadences. En effet, alors que chaque procédure de contrôle que les salariés de ces organismes effectuent nécessitent un temps précis, les directions exigent d’aller toujours plus vite afin d’augmenter la productivité. Résultat : avancer à marche forcée créer un risque de rater un élément important, de réaliser un contrôle imparfait, générant un danger potentiel pour les utilisateurs, et dont les salariés pourraient in fine être tenus responsables. Face à ces méthodes intolérables et dangereuses, FO demande le respect des conditions de travail et des processus afin de continuer de garantir la sécurité physique des personnes et la sécurité juridique des salariés, qui subissent de surcroît une pression et un stress qui peuvent leur être préjudiciables.
Pour assurer le meilleur suivi de ce dossier, les métallos et Eric Keller ont décidé de travailler davantage en réseau afin de mutualiser les informations et de mener un travail commun sur les problématiques du secteur. Dans leur ligne de mire : le contrôle des ascenseurs, qui doit être réalisé conjointement par un technicien de contrôle et un ascensoriste. Les métallos FO du secteur ascenseur connaissent bien la pression à laquelle sont soumises leurs homologues du contrôle : ils sont soumis à la même. D’où une autre idée : développer des réseaux transverses pour nourrir les échanges. La réunion s’est conclue sur la nécessité de poursuivre le développement syndical dans un secteur composé de nombreuses petites entités. Notre organisation est déjà bien implantée chez les grands du contrôle mais vise une implantation plus large.

Dillinger : la nécessité d’anticiper

Le secrétaire fédéral Lionel Bellotti est allé à la rencontre de l’équipe syndicale FO de Dillinger et de son secrétaire Emmanuel Dipre, à Dunkerque le 30 octobre. Alors que la production est en baisse sur ce site de 530 salariés, la vigilance est de mise.

Dillinger (ex GTS, et qui fit également partie d’Usinor) est un site qui produit des plaques et des tôles fortes jusqu'à 5 m de largeur. Le point fort de cette entreprise dunkerquoise dont la matière première arrive d’Allemagne sous forme de brames, c'est sa diversification dans les épaisseurs des tôles fortes, qui lui permet de fabriquer des produits pour pipeline, viaduc, bateaux, navale, stade, éolien terrestre et marin, poutrelles). Son autre point fort, c’est son équipe syndicale FO, emmenée par son secrétaire Emmanuel Dipre, qui pèse près de 72 % des voix aux élections professionnelles. Grâce à un travail mené de longue date, FO est connu chez Dillinger pour défendre les salariés et l’industrie avec une capacité à poser les vraies questions économiques et industrielles. L’équipe veut poursuivre, en s’appuyant sur l’héritage des anciens, cette dynamique qui a rendu FO incontournable et présent sur tous les collèges, et la renforcer. Solide, accueillant des jeunes et des femmes, elle engrange chaque année de nouvelles adhésions.
Aujourd’hui, ce qui inquiète l’équipe FO, c’est la baisse de la production sur le site, qui s’établit à 550 kt par an, pour une capacité (et un objectif) de 800 kt/an. Pour le moment, on est encore loin d’une situation dramatique, mais au regard de la problématique de la sidérurgie en Europe, la vigilance de FO est justifiée. « En tant qu’organisation syndicale responsable, notre devoir est de réfléchir sur le long terme et d’anticiper plutôt qu’attendre la survenue de situations dangereuses pour les salariés et l’entreprise », explique Lionel Bellotti. Dans cet esprit, le secrétaire fédéral a d’ailleurs rencontré la direction du site. Les échanges avec les métallos ont également été fournis, notamment sur la question des retraites complémentaires et des grands dossiers qui mobilisent notre organisation au plan national.

Coordination Essilor : cap sur les élections

Les métallos FO d’Essilor se sont réunis en coordination à Vincennes le 5 novembre autour de leur déléguée syndicale centrale Evelyne Simonot et du secrétaire fédéral Paul Ribeiro. Au programme : un ordre du jour chargé, centré sur les élections professionnelles de janvier et les NAO.

Charenton, Lyon, Antony, Créteil, Dijon, La Compasserie, Vincennes… La plupart des implantations FO Essilor étaient présentes lors de la coordination qui s’est déroulée le 5 novembre à Vincennes. Pour certains participants, c’était là leur première coordination FO. Paul Ribeiro a salué les nouveaux venus et leur a présenté notre organisation et sa place chez Essilor, se félicitant de voir arriver dans nos rangs des femmes, des cadres et des jeunes, preuve que le syndicalisme réformiste grandit et se renouvelle chez Essilor. Il a au passage insisté sur l’importance de la formation syndicale pour tous les militants.
Les discussions se sont ensuite rapidement concentrées sur les élections professionnelles de janvier prochain. Après avoir établi une cartographie de la représentativité de FO dans le groupe (notre organisation pèse 20 %), les métallos se sont accordés sur un calendrier d’actions, à savoir des distributions de tracts sur les sites ainsi que des campagnes de mailing et la distribution du guide de la parentalité mis au point par les équipes FO Essilor et également du traitement qui doit en résulter, particulièrement apprécié dans une entreprise comportant une forte proportion de femmes. Des appels à candidature sur les sites où FO n’est pas présent seront également lancés. Les participants se sont fixés un objectif ambitieux, conscients de l’importance de peser lourd pour être encore plus incontournable et parvenir à signer des accords seuls. Ils ont ensuite abordés les NAO et mis au point leur cahier de revendications avec la volonté de ne pas instrumentaliser un dossier très politique en période électorale. « Fidèle à ses valeurs et ses pratiques, FO entend se comporter de manière pragmatique et responsable sur ce sujet face à la surenchère démagogique à laquelle d’autres n’hésitent pas à recourir », a conclu Evelyne Simonot. Les métallos ont également échangé sur d’autres sujets, tels que les risques psycho-sociaux (RPS).

Coordination Nexans : un PSE et des inquiétudes

Les métallos FO de Nexans se sont retrouvés à la Fédération le 28 octobre pour leur coordination. Réunis autour de leur coordinateur Dominique Sciot et du secrétaire fédéral Eric Keller, ils ont fait le point sur les négociations en cours autour du PSE lancé le 12 juin dernier par le fabricant de câbles et qui menace plus de 200 emplois.
Alors que la dernière restructuration était à peine achevée, les métallos FO de Nexans apprenaient en juin dernier le lancement d’un nouveau PSE. Depuis, toute l’énergie des équipes FO est déployée autour de cette nouvelle menace sur l’industrie et l’emploi. La coordination du 28 octobre leur a permis de revenir sur le dossier et de faire le point sur les avancées obtenues par notre organisation. Grâce à FO, les mesures d’accompagnement ont été nettement améliorées et surtout, il n’y aura aucun licenciement sec. En effet, une solution a été trouvée pour chaque poste au sein du groupe. Sont également prévues des aides à la création d’entreprise et des formations pour un plan qui devrait concerner 215 emplois et 39 modifications de contrat de travail. FO a également obtenu un congé de reclassement porté à 18 mois (contre 12 normalement) et a été impliqué dans l’ensemble des mesures négociés. « Nous avons reçu une aide précieuse et très efficace du service juridique de la Fédération », explique Dominique Sciot. Pour autant, les réunions avec la direction restent tendues et les négociations sont encore loin de la fin. Affaire à suivre, donc…

Colloque sur le dialogue social

La fondation FERCIS a organisé le 9 novembre un colloque sur le thème « Le pari de la compétitivité et du changement par le dialogue social » à la Maison de la Chimie, à Paris. Les secrétaires fédéraux Lionel Bellotti et Laurent Smolnik, également DSC FO de Renault, y représentaient notre Fédération, accompagnés par de nombreux métallos FO de la sidérurgie. Compte-rendu.

Faire face aux aléas qui touchent parfois l’industrie ensemble –partenaires sociaux, patrons et pouvoirs publics– et s’appuyer sur le dialogue social pour promouvoir le changement et améliorer la compétitivité : telle était l’idée autour de laquelle FERCIS (Fondation d’Etudes et de Recherches sociales pour des Coopérations Internationales et de Solidarité dans la sidérurgie et métallurgie) organisait un colloque le 9 novembre, auquel participait notre organisation. C’est le secteur de l’automobile, au travers de Bosch et Renault, qui avait été choisi pour illustrer cette problématique, et plus particulièrement le « Contrat pour une nouvelle dynamique de croissance et de développement social de Renault en France ». Laurent Smolnik, secrétaire fédéral et DSC FO de Renault, négociateur de cet accord, était donc présent pour revenir sur le sujet. Evoquant le contexte d’alors, il a souligné que face à une production en chute libre du fait de la crise « le chômage technique et les autres mesures mises en place grâce à notre action ont été efficaces, mais cela ne constituait pas une solution durable. Nous avons donc agi en syndicat responsable et avons négocié ce contrat social ». De l’avis général, les 17 séances de négociations n’ont pu aboutir que grâce à la volonté des syndicats et de la direction d’être constructifs, et de ne pas en faire un sujet électoral.
Ce dialogue social a néanmoins constitué pour tous une vraie prise de risque. « A l’époque nous manifestions contre l’ANI, s’est souvenu Laurent Smolnik, et une partie de nos équipes étaient défavorables à cet accord. Pour nous, il fallait quand même y aller, prendre le risque d’un avenir vaut mieux que pas d’avenir du tout. » Il a cependant rappelé que le dialogue social préexistait à l’accord et n’a pas cessé après sa signature, un propos confirmé par l’ensemble des participants. « Des engagements difficiles ont été pris et tenus, a-t-il résumé. Nous pouvons en être fiers car nous n’avons pas perdu notre âme : nous avons sauvé des sites et des emplois. » Lors des échanges avec la salle, Lionel Bellotti a considéré que « pour aboutir à ce genre d’accord innovant qui permet de traverser les périodes de crise ou de surmonter les difficultés, un climat de confiance est indispensable mais doit se doubler d’un partage du diagnostic de la situation. Il faut pouvoir « se dire les choses et travailler dans la plus grande transparence ». C’est ainsi qu’on atteint ce qui doit est l’objectif de tout syndicaliste FO : des accords gagnant-gagnant. »

La place des femmes dans le syndicalisme mondial

Du 14 au 17 septembre s’est tenue à Vienne une conférence mondiale des femmes syndicalistes venues de 60 pays et travaillant dans les secteurs de la métallurgie, de la chimie, du pétrole, du textile et de l’énergie. L’événement a rassemblé plus de 300 femmes, dont la secrétaire fédérale Brigitte Capelle et Josette Raynault (Airbus Group) pour FO Métaux, qui ont témoigné, sur la base de leurs observations des organisations syndicales partout dans le monde, sur les très mauvaises conditions de travail réservées aux femmes en matière de protection, de maternité, de santé et sécurité au travail, de violence, de travail précaire et de leur représentation. Des situations qui se dégradent davantage avec les crises et les guerres !

Des femmes syndicalistes de tous les pays en ont témoigné lors de la Conférence mondiale qui leur était consacrée à Vienne en septembre : Des victoires ont été remportées mais le chemin reste long encore pour s’affranchir des injustices qui persistent dans de nombreux pays ! A l’appui de ce constat, elles ont également fait état des actions menées avec la structure d’IndustriALL Global Union dans les pays d’Amérique du sud, en Asie du sud- est ou encore en Afrique auprès des gouvernements et des salariés.
Pour faire suite à ces témoignages et aller plus loin dans l’action, la Conférence a adopté une charte pour l’égalité et un programme de travail sur le développement durable lié au sort des femmes. La conférence a également voté à l’unanimité une résolution pour augmenter le pourcentage de femmes occupant des postes de responsabilités dans la structure d’IndustriALL Global Union. Cette proposition sera d’ailleurs présentée au prochain congrès de l’organisation en 2016.
Ce grand rendez-vous a permis à chacune et chacun de mesurer les progrès obtenus, très variables d’un pays à l’autre, et d’établir des réseaux de soutien ou d’actions qui trouvent leur application directe dans les groupes internationaux qui ne cessent de délocaliser. Que ce soit à l’échelle mondiale ou nationale, la rémunération des femmes reste inférieure à celle des hommes et cet écart s’accentue avec les retraites. La violence physique/sexuelle/morale est encore un signe d’inégalité entre les hommes et les femmes. Les stéréotypes sexistes confinent les femmes à certains métiers qui voient leur statut infériorisé. « La réflexion et l’action sur la place des femmes dans le monde du travail doivent aboutir à une réelle amélioration des droits du travail et avoir un impact positif sur l’ensemble des salariés hommes et femmes, a expliqué Brigitte Capelle, qu’il s’agisse de travail précaire, de porosité entre vie professionnelle et vie privée, de pénibilité de certains postes, ou d’évolutions de carrières plus transparentes. » Autant de raisons pour continuer l’engagement syndical envers les femmes dans l’unité et solidarité, comme le fait FO Métaux depuis des années !

FO PCA Metz toujours plus haut

Lors de ses élections professionnelles de septembre, le syndicat FO PCA Metz a poursuivi la belle progression entamée depuis plusieurs années sous l’impulsion de son secrétaire Maryvon Rion. Avec ses 19 %, FO est désormais la deuxième organisation du site au collège ouvrier. Retour sur une campagne difficile mais menée de main de maître.

Ce score de 19 % réalisé par l’équipe FO PCA Metz marque une étape importante dans le développement de notre organisation. Surtout lorsque l’on sait qu’en 2005, à l’arrivée de celui-ci sur le site mosellan, FO stagne à 2,5 %, loin de son niveau des années 90. Les métallos FO reprennent possession du terrain et le quadrillent. Lors du scrutin de 2011, notre organisation atteint presque la représentativité avec 9 %. Commence alors une traversée du désert marquée par la démission d’adhérents et le départ des 2 DP FO vers deux autres syndicats. Seul reste un noyau fidèle autour du secrétaire, qui n’échappe pas à des soucis de santé engendrés par une pression de chaque instant orchestrée par la direction. Une fois remis sur pied, il repart au combat avec les militants FO. En 2014, les sites de Trémery et de Metz sont regroupés dans un même pôle.
L’équipe FO apporte une aide individuelle considérable aux salariés dans un climat social tendu, et ces derniers ne l’oublient pas, ils rejoignent FO de plus en plus nombreux. En parallèle, la campagne bat son plein. Harcèlement, menaces, calomnies et autres coups bas ; rien n’est épargné au responsable FO et à son équipe. Mais il en faut plus pour les faire dévier de leurs axes de campagne, à savoir la défense de l’industrie et des salariés, sujets sur lesquels ils n’hésitent pas à interpeler le PDG du groupe lorsqu’il vient visiter le site de Trémery. La coordination FO PCA groupe œuvre également pour plus d’égalité entre les salariés avec un intéressement identique pour tous. La détermination et le sens des responsabilités de FO (notamment la signature du Nouveau Contrat Social, qui a permis d’éviter des licenciements secs) payent : malgré une concurrence féroce (7 organisations syndicales sont présentes sur le site), notre organisation conquiert 19 % des voix en septembre et ne compte pas s’arrêter là. « Nous allons développer FO sur Trémery, ainsi que les 2èmes et 3èmes collèges, confie Maryvon Rion, afin d’être incontournable sur l’ensemble du pôle. »

L’USM du Pas-de-Calais redynamisée

Le 2 octobre, l’Union Départementale du Pas-de-Calais, à Lens, accueillait l’assemblée générale de l’USM du même département. Les métallos FO s’étaient rassemblés autour de leur secrétaire Franck Desberles, du secrétaire fédéral Paul Ribeiro et du secrétaire de l’UD62 Jean-Baptiste Konieczny pour donner un nouveau souffle à la structure.
Valeo, Faurecia, Draka, Comeca, Enersys, etc. Les grandes implantations de notre organisation dans le Pas-de-Calais étaient toutes présentes lors de l’assemblée générale de leur USM le 2 octobre à Lens. L’objectif de la réunion était essentiellement de faire le point sur la situation de FO Métaux dans le département. En examinant de plus près nos implantations et notre représentativité, les métallos avaient surtout en tête de se fixer un plan de développement et des horizons à atteindre. « C’est lorsqu’on est efficacement structuré et organisé que l’on progresse », a expliqué Paul Ribeiro. L’équipe de l’USM s’est donc réorganisée et renforcée autour d’un noyau dur à l’image de FO et qui lui permettra d’aller rapidement à la conquête de nouvelles implantations et de nouveaux militants. Après avoir désigné dans cet esprit un nouveau bureau, ils se sont séparés sur une promesse : faire grandir FO dans le Pas-de-Calais.

Le nouveau bureau :
Le nouveau bureau élu est composé de Franck Desberles (secrétaire), Eric Ponsardin (secrétaire adjoint), Fabrice Maciolek (trésorier), Hervé Hochart (trésorier adjoint), Gilles Roger (archiviste).

USM du Jura : au service du développement

L’USM du Jura a tenu son assemblée générale le 12 novembre à l’UD39. L’équipe syndicale FO s’est réunie autour de son nouveau secrétaire Pascal Roserau et en présence du secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie Frédéric Homez, du secrétaire fédéral Lionel Bellotti et du délégué fédéral, le secrétaire de l’USM de l’Ain Sébastien Vacher et le formateur fédéral Jean-François Ansel.

Les sujets de discussion ne manquaient pas ce 12 novembre lors de l’assemblée générale de l’USM du Jura. En matinée, les métallos ont commencé par échanger avec la chambre patronale sur l’actualité du département du Jura et ont réaffirmé leur attachement à la politique contractuelle, ainsi que leur volonté de conclure sur la nouvelle convention collective du département, qui n’a pas pu être mise en place suite aux manœuvres d’une autre organisation syndicale au printemps dernier.
L’après-midi a vu l’équipe syndicale de l’USM et le délégué fédéral en charge du développement syndical dans le Jura Sébastien Vacher exposer leur projet de développement syndical avec un objectif simple et concret : passer la barre des 10 %. Ils sont revenus sur le ciblage des entreprises dans lesquelles s’implanter. Ils ont également rappelé que l’enjeu majeur de l’année à venir serait de réussir les élections TPE dans un département essentiellement constitué de PME et TPE. Ils ont remercié la Fédération pour l’aide apporté au quotidien, ainsi que le formateur fédéral Jean-François Ansel pour les opérations de formation dans le département.
Frédéric Homez et Lionel Bellotti ont félicité les métallos du Jura pour le travail accompli en termes de développement syndical avant que le secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie ne revienne sur l’actualité nationale, notamment sur les lois Macron et Rebsamen, le rapport Combrexelle et notre non-signature de l’accord sur le régime de retraite complémentaire.

Le nouveau bureau élu
Le nouveau bureau de l’USM est composé de Pascal Roserau (secrétaire), Manuel Joaquim (secrétaire adjoint), Franck Passarin (trésorier), Xavier Caron (trésorier adjoint) et Manuella Bailly (archiviste).

USM des Deux-Sèvres : FO grandit

L’assemblée générale de l’USM des Deux-Sèvres s’est tenue le 5 novembre à Niort. Elle a rassemblé les métallos FO du département autour de leur secrétaire d’USM Guillaume Guittet, du secrétaire fédéral Philippe Fraysse et de la secrétaire de l’UD79 Jocelyne Baussant.

Si les Deux-Sèvres constitue un département à la superficie étendue, les entreprises de la métallurgie n’y sont pas légion. FO n’en est pas moins présent sur ce territoire et pour les métallos, leur USM reste un point de ralliement. Ils ont donc répondu à l’appel pour l’assemblée générale du 5 novembre. Depuis qu’il a pris la succession de Philippe Rousseau l’an dernier, le secrétaire de l’USM 79 Guillaume Guittet n’a pas ménagé ses efforts, et les équipes syndicales FO non plus. Le résultat le plus visible de tout ce travail, c’est le bon score réalisé par notre organisation chez Heuliez Bus, une des plus grandes entreprises de la métallurgie du département, et qui fait notablement progresser la représentativité de notre organisation sur les Deux-Sèvres. Sur le reste du territoire, les métallos entendent augmenter le nombre d’implantations FO mais se heurtent à un obstacle de taille : l’essentiel du tissu industriel repose sur des PME et TPE, difficiles à cibler et à conquérir.
Une partie des discussions a donc porté sur le développement et la syndicalisation. Les participants ont largement échangé sur leurs besoins en termes de formation et les moyens à mettre en place pour faire grandir FO dans le département. A cet égard, la campagne pour les élections TPE 2016 qui vient de commencer constituera une opportunité d’action. Philippe Fraysse a conclu la réunion par un point sur l’actualité qui occupe notre organisation au plan national, notamment avec les lois Macron et Rebsamen, le rapport Combrexelle et notre non-signature de l’accord sur le régime de retraite complémentaire.

InFOs

PCA Hérimoncourt : un syndicat fier

Les métallos FO du syndicat FO PCA Hérimoncourt (Doubs) ont tenu leur assemblée générale le 6 novembre. Rassemblés autour de leur secrétaire Philippe Vourron, et en présence du secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie Frédéric Homez, du délégué syndical central FO PCA Christian Lafaye et de la secrétaire de l’UD25 Rachel Messousse, ils ont pu faire le point sur l’activité du site et les actions de notre organisation.

Ce sont des métallos fiers et motivés qui se sont réunis lors de l’assemblée générale du syndicat FO PCA Hérimoncourt le 6 novembre. Et ils ont de quoi : depuis les élections professionnelles de mars dernier, FO, avec un score historique de 30,6 %, peut signer seul sur le site Franc-Comtois et est à présent la 1ère organisation syndicale du site. Autre motif de satisfaction : le site qui, il y a quelques années encore, paraissait sur le déclin, se porte bien mieux aujourd’hui. Certes, l’activité rénovation moteurs a beaucoup perdu de terrain. En revanche, la fabrication de moteurs neufs a connu un fort essor, notamment avec l’arrivée du moteur de la 308 GTI. « Produire ce moteur est un point très positif pour PCA Peugeot Citroën Hérimoncourt et un motif de grande fierté pour les salariés de ce site », a déclaré Philippe Vourron.
Il a également noté que « 60 %de l’activité sur le site d’Hérimoncourt est liée au client Ford dans un contexte de flexibilité constante, mais les salariés savent faire face à ces changements constants d’horaires », avant de rappeler que pour notre organisation, la priorité est toujours de préserver l’emploi et l’outil de travail, mais aussi de se battre pour le pouvoir d’achat de chaque salarié. En ce qui concerne les dispositions prises au plan national concernant la complémentaire retraite, il a tenu à préciser son sentiment : « Parfois il faut choisir entre la peste et le choléra. Avec cette signature, nous avons les deux, mais sans le choix. » Frédéric Homez, qui a visité le site en sa compagnie le matin, est ensuite revenu sur les dossiers qui occupent notre organisation au plan national.

Christian Berolin nous a quittés

La Fédération FO de la métallurgie a appris avec tristesse la disparition de Christian Berolin le 8 novembre à l’âge de 68 ans.
Christian avait rejoint FO rapidement après son arrivée chez Sogen (qui deviendrait à terme partie du groupe Tokheim) au milieu des années 70. Longtemps élu CE, il fut aussi trésorier du syndicat FO Tokheim sur Limoges. Après son départ en retraite, il était resté très engagé auprès de ses camarades de Tokheim et restait impliqué dans la vie de notre organisation. Laurent Bernard, délégué syndical central et coordinateur FO Tokheim confie : « Nous regretterons ce camarade engagé de la première heure, qui savait avoir le recul sur les choses et nous aider dans nos décisions. Au-delà du sérieux qu’il apportait, c’était également un boute-en-train qui égayait certaines de nos réunions FO, jusqu’il y a un an. Les histoires étaient son fort, il fait partie de celle de FO Tokheim. »
Le trésorier fédéral Hervé Perier, qui l’a bien connu, se rappelle : « En dehors du militant et du copain de tous les instants, c'était également un homme bon et généreux avec sa femme. Ils ont donné le soleil et le sourire à beaucoup d'enfants et autour d'eux. Christian était un homme généreux et toujours sympa, bon vivant, qui avait le don d'atténuer les tensions avec de l'humour. Bref, un très bon copain. »
La Fédération FO de la métallurgie et son secrétaire général Frédéric Homez partagent la tristesse de celles et ceux qui l’ont connu et aimé et leur présentent leurs condoléances.

IG Metall : le congrès du renouveau

Le syndicat allemand IG Metall a tenu son 23ème congrès du 18 au 24 octobre à Francfort, ville qui abrite son siège. C’est le secrétaire fédéral Paul Ribeiro qui y représentait notre organisation, qui entretient de longue date des liens étroits avec cette centrale syndicale allemande, la plus grosse du monde avec ses 2,3 millions d’adhérents.

Pour les quatre années à venir, c’est Jörg Hofmann, économiste de formation, qui présidera aux destinées d’IG Metall. En effet, c’est lui que le 23ème congrès de l’organisation, qui se tenait du 18 au 24 octobre, a designé pour succéder à Detlef Wetzel. A ses côtés, pour la première fois dans l’histoire d’IG Metall, c’est une femme, Christiane Benner, qui accède à la vice-présidence. Tout un symbole pour un syndicat qui, au cours des deux précédentes mandatures, a renforcé son image, inversant le déclin des adhésions avec une féminisation et un rajeunissement de ses membres.
Spécialiste unanimement reconnu de la négociation, Jörg Hofmann a tenu lors de ce congrès un discours assez offensif, appelant notamment à reprendre le contrôle du temps de travail, à ne plus laisser le patronat choisir ses interlocuteurs hors du monde syndical et à contrer les dérives d’un capitalisme toujours plus insolent. Il a également esquissé les futurs chantiers de l’organisation, en particulier sur la digitalisation, sur laquelle les conventions collectives doivent reprendre la main, mais aussi sur la formation des jeunes ou encore les retraites. Evoquant la solidarité internationale, il a appelé de ses vœux un Etat social européen, rendu nécessaire par, entre autres, la faillite de l’Europe sur la Grèce et sur la crise des migrants. Il a conclu en déclarant que si l’Allemagne est le pays le plus prospère de l’Union Européenne, il doit prendre ses responsabilités et donner à son tour à l’Union.

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