Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Dossier/Evénement

FOM 540 - Conférence de branche sidérurgie : poursuivre des efforts qui paient

Retrouvez dans ce numéro de FO Métaux le compte-rendu de la conférence de branche sidérurgie, métaux ferreux et non-ferreux, forge-fonderie qui s'est déroulée à Colmar les 11 et 12 mars. Également au sommaire : toute l'actualité sociale et syndicale de notre organisation.

L'édito de Frédéric Homez

« Accords majoritaires » : les jusqu’au-boutistes contre les avancées sociales

Dès le début de la loi de 2008 sur la représentativité, nous avions manifesté notre désaccord sur ses éventuelles conséquences, à la fois pour les organisations syndicales, les salariés et les entreprises. Et nous ne doutions pas un seul instant que cette loi aurait des effets pervers, qu’en fonction des résultats électoraux et du diktat de certaines organisations syndicales, voire d’employeurs opposés aux effets positifs de la pratique contractuelle et conventionnelle, des avancées sociales pourraient être cassées ou bloquées.

Aujourd’hui, c’est une triste réalité avec les fameux accords dits « majoritaires » qui remettent parfois en cause la hiérarchie des normes, à savoir le principe de faveur qui prévaut tant sur le plan national que local ou dans les entreprises. Avec comme effet imparable et immédiat de supprimer ou de réduire les droits et avantages acquis des salariés. Nous avions donc insisté sur le fait que cette loi pourrait avoir des effets néfastes et parfois être dangereuse pour les salariés. Pour celles et ceux qui en doutent encore, nous avons un exemple concret qui nous oblige à citer une organisation syndicale.

La CGT, dans le département du Jura, casse la nouvelle convention collective de la Métallurgie. Nous avons décidé de nous insurger contre cette façon de pratiquer et nous nous étonnons, tout comme notre Union des Syndicats de la Métallurgie FO du département, que la CGT se soit opposée, le 23 mars, avec un argumentaire mensonger, à la mise en œuvre de cette nouvelle convention collective du Jura signée le 10 mars par FO, la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC et l’UIMM.

Notre Fédération et l’Union des Syndicats de la Métallurgie FO du département du Jura ont tenu à rappeler par voie de presse que la nouvelle convention collective départementale, telle qu’elle avait été négociée, apportait de réelles avancées pour les métallurgistes du département. FO Métaux avait pris ses responsabilités pour apporter de nombreuses garanties, dont l’amélioration du pouvoir d’achat des salariés concernés puisque, dans un contexte économique difficile et une inflation basse, elle permettait d’augmenter les différents éléments salariaux.

A titre d’exemple, voilà ce qu’apportait, entre autres, cette nouvelle convention : une prime de panier de jour, à laquelle s’ajoutait une prime de panier de nuit à 6,64 € ; les salariés travaillant en 3x8 allaient toucher les deux primes et, pour les autres, c’était une avancée salariale sans précédent. En outre, un régime de prévoyance complémentaire pour tous les métallos du Jura, des congés pour événements familiaux supplémentaires, etc.

Les métallos du Jura ne bénéficieront donc pas des nouvelles garanties, car la CGT a fait valoir son droit d’opposition. De plus, et ce qui paraît incroyable dans le courrier expliquant son recours, elle fait référence à la convention collective de 1994 dont elle n’est pas signataire. Il est toujours facile à la CGT de critiquer et de contester des garanties dont elle n’est pas à l’origine. D’ailleurs, si cette loi sur la représentativité avait existé avant la mise en place du tissu conventionnel de la métallurgie, où en seraient les droits des salariés ?

Ce qui est également surprenant, et c’est aussi vrai dans d’autres départements, c’est lorsque cette même organisation syndicale, en assistant les salariés devant la juridiction prud’homale, fait référence aux conventions collectives territoriales et demande leur application ! Ce qui revient à dire que la CGT demande l’application de ce que les autres obtiennent grâce à la politique contractuelle et conventionnelle.

Pour FO Métaux, les salariés de la Métallurgie ne seront jamais dupes et sauront à l’avenir, pour les élections professionnelles dans les entreprises, se souvenir des conséquences du jusqu’au-boutisme de la CGT.

L'événement

Conférence de branche sidérurgie, métaux ferreux et non-ferreux, forge-fonderie : Poursuivre des efforts qui paient

La conférence de branche sidérurgie, métaux ferreux et non-ferreux, forge-fonderie s’est déroulée à Colmar les 11 et 12 mars. Elle s’est tenue sous la présidence du secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie Frédéric Homez, et en présence du secrétaire fédéral Lionel Bellotti, de son prédécesseur Frédéric Souillot, du trésorier fédéral Hervé Perier, du secrétaire de l’USM du Haut-Rhin Jean-François Ansel et du secrétaire de l’UD68 Jacques Rimeize. Ces deux journées de travaux ont vu de nombreux responsables syndicaux de la branche intervenir à la tribune et ont permis de faire le point sur la situation du secteur, ainsi que sur les actions qu’y mène notre organisation et sur sa stratégie de développement dans la branche.

Frédéric Homez : « Garantir les emplois et l’avenir »
Le secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie Frédéric Homez a pris la parole pour faire un point sur la situation économique et sociale de notre pays ainsi que sur les positions et les actions de notre organisation. Si la production industrielle se redresse timidement, la croissance reste faible, trop faible pour créer durablement de l’emploi. Dans ce contexte, l’austérité n’aide en rien, bien au contraire, et elle frappe dans tous les secteurs. De nouvelles menaces pèsent sur l’industrie, avec la volonté annoncée des pouvoirs publics de passer de 34 projets industriels à seulement 10, mais aussi de regrouper les filières stratégiques du Conseil National de l’Industrie, à la mise en place desquelles notre organisation avait participé. Et que dire de la loi Macron, ce fourre-tout qui fragilise l’édifice social et la protection des salariés, ou encore du CICE, dont les contreparties en termes d’emploi n’ont jamais vu le jour ? « Quand la sécurité de la France est en jeu, le gouvernement, à juste titre, trouve toujours des moyens pour l’assurer, a tempêté Frédéric Homez. Quand c’est celle des salariés qui est en danger, il est tout aussi nécessaire de trouver des moyens pour garantir leurs emplois et leur avenir ! »
Revenant sur les négociations –l’ADN de FO–, il a rappelé que notre organisation n’avait besoin d’aucun pacte pour négocier et contracter. Il a d’ailleurs évoqué le dossier des retraites complémentaires et les propositions choc du Medef qui sont, en l’état, inacceptables. Il est également revenu sur l’échec des négociations autour du dialogue social, dans lesquelles la fermeté de notre organisation a permis d’éviter la catastrophe. « Nous resterons vigilants pour éviter que le gouvernement ne fasse passer dans des amendements législatifs ce qu’il n’a pas réussi à obtenir autrement », a prévenu Frédéric Homez. Enfin, il a mentionné la révision du dispositif conventionnel de la métallurgie pour exprimer l’attachement de FO aux branches professionnelles et à un tissu conventionnel qui évite le dumping social.
Il a ensuite évoqué la question des salaires pour rappeler que FO refuse des politiques salariales au rabais, en particulier de la part d’entreprises réalisant de confortables bénéfices, et il s’est « étonné » de voir que l’Allemagne si souvent citée en exemple ne l’était pas quand IG Metall parvenait à signer à 3,5 %. Enfin, il a souligné les efforts réalisés par notre organisation pour se développer –avec succès– et a insisté sur la nécessité de poursuivre la démarche. « C’est notre force qui garantit notre indépendance, a-t-il déclaré. Or, si nous sommes forts là où nous sommes implantés, pesant près de 31 %, comme FO n’est pas implanté partout, nous perdons des points au global. Nous devons donc créer de nouvelles implantations en utilisant tous les outils et l’aide que la Fédération met à la disposition des métallos si nous voulons continuer de défendre efficacement l’industrie et les emplois. »

Frédéric Souillot : « Aux côtés des métallos »
L’ancien secrétaire fédéral Frédéric Souillot, aujourd’hui secrétaire confédéral, a salué la présence de métallos issus de l’ensemble des secteurs de la branche. Rappelant que la constitution de cette dernière avait été décidée il y a quatre ans, il s’est félicité de voir que les militants FO avaient su y insuffler force et dynamisme pour défendre l’industrie et les salariés. Il est ensuite revenu sur les nombreux événements qui ont touché la sidérurgie ces dernières années, à commencer par la crise économique. « Notre branche connaît une activité cyclique, a-t-il expliqué, c’est pourquoi nous n’avons été touchés qu’à partir de 2010. Depuis, nous avons connu des PSE, des liquidations, mais aussi des sauvetages et des victoires. Dans les ministères, dans les tribunaux de commerce ou dans les grèves, la Fédération a toujours été aux côtés des métallos. » Il a également souligné l’action de FO Métaux, notamment via la création d’une filière « industries extractives et de première transformation » au Conseil National de l’Industrie. Il a aussi évoqué le dossier emblématique de Florange, qui a montré comment « les promesses des uns et des autres avaient été écrasées par le libéralisme économique ».
Revenant ensuite sur la question de la représentativité, il a rappelé la nocivité de la loi de 2008 mais en a pointé un mérite : celui d’avoir « réveillé » de nombreuses équipes, qui ont relancé une dynamique de syndicalisation. A cet égard, il s’est réjoui de voir autant de sites où notre organisation a gagné ou maintenu sa représentativité. « En 2012, nous ne pesions que 10,59 % dans notre branche et avions décidé de viser les 15 %, a déclaré Frédéric Souillot. Grâce à notre travail, nous sommes aujourd’hui environ à ce niveau et nous entendons bien continuer la progression. » Si l’aide de la Fédération a été déterminante, ce sont aussi ses pratiques et ses valeurs qui lui ont permis de gagner la confiance des salariés. « Notre liberté et notre indépendance sont avant tout tournées vers les salariés et les adhérents, a-t-il conclu. Voilà comment et pourquoi nous avançons. Ne nous arrêtons pas ! »

Lionel Bellotti : « Nous avons un rôle à jouer »
Le secrétaire fédéral en charge de la branche Lionel Bellotti est intervenu pour saluer le bon travail effectué par les métallos et souligner l’importance stratégique de la branche en termes notamment d’emploi, rappelant également qu’elle est à l’origine de filières telles que la construction mécanique, l’automobile, l’emballage, le bâtiment, l’électroménager, la navale, l’aérospatiale… Sans la transformation des métaux, l’industrie telle que nous la connaissons n’existerait pas. Alors que le secteur traverse des difficultés, tant du fait de la crise économique qu’à cause des politiques d’austérité, alors que les conquêtes sociales sont attaquées de toutes parts, « FO a un rôle à jouer, a martelé Lionel Bellotti. Il nous faut continuer de revendiquer pour la défense des intérêts des salariés et de l’industrie, négocier sans relâche et aller à l’épreuve de force sur le terrain si nécessaire, mais toujours en ayant comme objectif de parvenir à un accord qui soit bon pour les salariés et conserver une industrie forte, performante et innovante dans notre pays. » Pour mener à bien ces missions, la formation syndicale revêt une importance souvent décisive, mais rien ne peut se faire sans la confiance mutuelle. « Il n’existe pas de recette magique, mais nous savons que la méthode FO fonctionne, a-t-il expliqué : Être ensemble, solidaires, chaque jour sur le terrain, prendre des engagements et les tenir. » Sachant que c’est aussi le nombre qui fait la force, Lionel Bellotti a exhorté les métallos à poursuivre leurs efforts de développement, qui ont déjà porté leurs fruits, en mettant à profit les nombreux outils mis au point par la Fédération, dont il a rappelé qu’elle serait toujours là pour accueillir et aider les équipes syndicales qui en ont besoin.

Le mot de l’UD
Rappelant les bons liens qui unissent la Fédération FO de la métallurgie et l’UD du Haut-Rhin, son secrétaire, Jacques Rimeize, a également souligné le poids de notre organisation dans le département. Partout où elle est présente, FO représente la deuxième force syndicale, et prend même la première place dans la fonction publique. Reste à s’implanter là où le réformisme syndicale n’est pas présent, comme c’est en train de se faire dans le Haut-Rhin sur la grande distribution et l’alimentaire. Félicitant les métallos pour leurs bons résultats électoraux, Jacques Rimeize est revenu sur la loi de 2008 et les craintes qu’elle avait généré : « Nous avons su prendre le bon chemin, s’est-il félicité. Nous nous battons, nous ne lâchons rien et cela marche. Il faut poursuivre nos efforts ! »

Le mot de l’USM
Le secrétaire de l’USM du Haut-Rhin Jean-François Ansel a accueilli les participants à cette conférence de branche sous les tropiques de Colmar en rappelant l’importance de la métallurgie dans le département. En effet, ce ne sont pas moins de 25 000 métallos qui travaillent chaque jour dans les entreprises du territoire. Si la concurrence syndicale y est féroce, notre organisation a su s’y rendre incontournable, comme le montre ses 19,24% de représentativité dans le Haut-Rhin. Les résultats électoraux de FO vont d’ailleurs dans le bon sens, et le retour de FO à la première place chez PCA Mulhouse récemment le démontre. « Nous couvrons de nombreux secteurs de la métallurgie et comptons plusieurs sites industriels employant plus de 1 000 salariés, a expliqué Jean-François Ansel. Le potentiel d’implantation et de développement est conséquent, et c’est à nous qu’il revient de s’en saisir pour faire grandir notre organisation. »

Les interventions des délégués : « ne rien lâcher »

Les intervenants se sont succédé à la tribune pour brosser le tableau de la situation économique et sociale de la branche. Ils ont tous souligné la progression de notre organisation, tant en voix qu’en nombre de militants, sans rien cacher de la dureté des combats que les métallos ont dû livrer pour les emplois et pour l’industrie.

Sébastien Vacher, ArcelorMittal Wire France, Bourg-en-Bresse
« Nous avons élargi la structure syndicale que nous avions mis en place chez Wire France et nous devons poursuivre cette démarche. Elle nous permet d’inclure tous les petits sites du groupe, qui sont incontournables car ce sont eux qui réalisent les vrais résultats, tant sur le plan financier qu’au niveau électoral. C’est aussi de cette manière que l’on peut réellement faire vivre la démocratie qui nous est chère et que l’on peut continuer de se développer. Cette stratégie que nous avons adopté a prouvé sa pertinence, car aujourd’hui nous ne sommes plus seulement représentatifs : nous sommes incontournables et nous entendons bien le rester ! »

Jean-François Courtadon, DSC Aubert&Duval
« L’activité usinage se développe au détriment de la fonderie d’aciers spéciaux sous la pression de la concurrence internationale. Nous avons fait face à des restructurations et il a fallu se battre pour préserver les emplois et les sites. La baisse des commandes pour l’automobile impacte les 300 salariés du laminoir, mais la vitalité de l’aéronautique a des retombées positives. Nous avons d’ailleurs développé des liens importants avec les métallos FO de ce secteur et cela nous aide dans notre combat pour l’industrie et les emplois. La formation syndicale aide aussi à créer ce type de réseaux et nous permet aussi d’être plus efficace, car le syndicalisme ne se décrète pas : il s’apprend. Et grâce à notre Fédération, nous avons des outils pour le faire. FO représente 27 % chez nous, de nouveaux adhérents nous rejoignent, dont de nombreuses femmes. Poursuivons nos efforts ! »

Frédéric Weber, ArcelorMittal, Florange
« De nombreux salariés nous ont rejoints ces dernières années. Ils ont trouvé chez FO le respect, la liberté et des buts communs au service des salariés. Nos récents combats ont fait ressortir le meilleur de nous-mêmes et nous ont montré de nouveaux modes d’action. Cependant, si manifester est important, nous en avons vu les limites et il devient nécessaire de réfléchir à de nouvelles manières d’agir plus porteuses et mieux reconnues du grand public. Il faut mener cette réflexion ensemble. Sur Florange, nous sommes passés de 2 900 CDI à 2 000. Les embauches ne compensent plus les départs en retraite et le recours à l’intérim reste trop fort. Il est difficile de mener un vrai dialogue social car les décideurs sont de plus en plus éloignés du terrain. Le combat n’est pas terminé. Il faut donc continuer de se former, rester solidaires et maintenir un noyau dur au service des salariés. »

Yann Ravart, ArcelorMittal, Basse-Indre
« Après les négociations entre Mittal et le gouvernement, notre site a mis sous cocon une partie de ses installations. Nous avons dû aller à la grève pour que les 60 salariés concernés ne soient pas licenciés ou mutés. Cela a été très dur mais nous avons su négocié un crédit de mesures sociales. L’an dernier, lors des élections professionnelles, le combat a été aussi âpre. Seuls contre tous, nous avons fait 37,77 % et sommes restés incontournables. Mais notre secrétaire de syndicat a fait un « burn-out ». Ce phénomène touche un nombre grandissant de salariés et FO se penche sérieusement sur la question, dont devra se saisir le CHSCT. Les NAO également ont été compliquées. Nous avons signé car c’était la volonté de nos adhérents mais nous déplorons que la direction cherche à diviser les salariés en accordant davantage d’AI que d’AG… Enfin, nous misons sur la formation syndicale pour poursuivre le recrutement de nouveaux militants. »

David Thourey, DSC ArcelorMittal Méditerranée, Fos-sur-Mer
« En juin 2006, FO ne pesait que 4% sur notre site. Quatre ans plus tard, nous passions à 8 %. Ne restaient que quatre militants motivés. Et de la motivation, il en a fallu pour traverser les quatre années suivantes, sans aucuns moyens. Mais la Fédération nous a aidés et depuis juin dernier, FO pèse 13 % à Fos-sur-Mer, relevant au passage notre représentativité dans ArcelorMittal Atlantique Lorraine à 16 %, nous rendant de fait incontournables. La loi de 2008 nous a obligés à agir, à bouger. Nous avons rajeuni notre équipe tout en mettant à profit l’expérience de nos anciens, et la recette a porté ses fruits. S’appuyer sur la jeunesse est d’ailleurs primordial. Si nous ne nous appuyons pas sur la jeune génération pour poursuivre notre développement, nous nous préparons un avenir bien sombre. Nous devons faire vivre le syndicalisme, et avant tout le syndicalisme version FO ! »

Jean-François Toupart, ArcelorMittal Construction, La Réunion
« Si nous tenons le coup à La Réunion, c’est grâce à notre Fédération et à son aide. Les divisions sont nombreuses dans notre île et il faut savoir être moteur à chaque instant. Nous connaissons les mêmes problèmes que sur le continent, mais l’éloignement ne facilite pas le maintien du contact avec les autres équipes syndicales. Il nous faut de nouvelles stratégies et de nouveaux modes d’action, car manifester est difficile chez nous. Avec ses 95 salariés et 20 millions d’euros de chiffre d’affaires, notre site est en bonne santé mais manque de vision à long terme car la direction change tous les trois ou quatre ans. FO a su s’imposer pour exister sur le site et se bat pour continuer de le faire. Le prochain combat, pour les élections à venir, se situera sur le terrain des risques psycho-sociaux (RPS). La direction porte une lourde responsabilité dans ce dossier et avec l’aide de FO, nous remporterons ce combat et ferons avancer le dossier dans la bonne direction. »

Antony Forget, FMGC, Châteaubriant
« Seule fonderie du groupe Farinia, qui compte également neuf forges, nous affrontons une nouvelle restructuration. Face à une direction qui joue sur la peur, tout repose sur notre organisation. Car si nous ne sommes que n°2 avec 49 % des voix, force est de constater que le n°1 ne fait absolument rien. Face à une logique purement financière, il faut se battre sur tous les fronts. Combattre les licenciements injustifiés, car l’activité est bonne. Revendiquer des augmentations générales –nous n’en avons plus depuis 3 ans– et refuser que la direction ne divise les salariés en misant tout sur les augmentations individuelles. Nous venons de perdre un important contrat historique et la direction veut en tirer argument pour ne rien lâcher alors que le chiffre d’affaires se maintient. Nous passons notre temps en négociation et il devient difficile d’occuper le terrain en même temps, alors que des élections se tiendront en 2016. Il faut trouver la relève et la convaincre, mais le combat est chaque jour plus dur et face à la pression le « burn-out » guette aussi les syndicalistes… »

Ahmed Bouteba, DSC S2I Oxycoupage, Héricourt
« Depuis la fusion en 2014, notre site spécialisé dans la découpe, la soudure et l’usinage est devenu ArcelorMittal Solusteel. Avec 160 salariés, Héricourt réalise près de 40 millions de chiffre d’affaires et les perspectives en ce domaine sont des meilleures. Pourtant, les NAO ont plafonné à 1,4 %. Certes, la fusion a permis aux salariés de voir leur prime panier multipliée par deux et d’obtenir 120 euros nets en plus sur leur fiche de paie grâce à l’ajout de différentes primes. Mais ils méritent de recevoir davantage lors des négociations salariales. Sur le site, FO a réussi à conquérir 89 % des voix aux dernières élections professionnelles. Ce résultat doit à notre travail d’équipe, mais aussi au soutien de notre Fédération et à l’aide de Sébastien Vacher. Il nous faut à présent utiliser ce poids dans l’intérêt des salariés et de l’industrie, qui est la seule ligne de conduite de notre organisation. »

Jean-Marie Callebout, DSC ArcelorMittal, Dunkerque
« Nos efforts sur le site de Dunkerque ont payé, puisqu’aux dernières élections professionnelles nous avons réussi à obtenir 12,42 % des voix, assurant notre représentativité. Beaucoup doutaient de notre capacité à faire un bon score, et ce résultat est notre meilleure réponse à nos détracteurs. Pour ma part, ce combat était le dernier, car après de longues années de vie active et de militantisme, l’heure de la retraite va bientôt sonner. J’ai été très heureux de faire partie de la grande famille FO et de pouvoir travailler avec tous les métallos FO d’ArcelorMittal. »

Nihal Driouiche, ArcelorMittal, Tresury
« Nous avons rejoint ArcelorMittal France en décembre dernier. Nous pesons 20 % chez les cadres et 53 % sur le collège ETAM. Or, sur notre site, les cadres sont majoritaires, ce qui n’est pas facile car l’image de notre organisation dans cette catégorie de salariés est encore trop souvent à tort celle d’un syndicat qui ne s’adresse pas à eux. Nous avons donc fort à faire pour travailler sur ce point et redorer l’image de FO chez les cadres. Nous comptons naturellement sur notre Fédération pour nous y aider et sur la formation syndicale. Mais avec la loi sur la formation, nous craignons que les nouvelles règles de financement ne nous privent des moyens dont nous avons besoin pour nous former. »

Pascal Villain, DSC ArcelorMittal Construction France, Contrisson
« ArcelorMittal Construction France compte 17 sites qui emploient 11 000 salariés. A Contrisson, les NAO ont eu lieu et nous nous préparons activement aux élections professionnelles qui se dérouleront en juin. Actuellement, nous sommes en négociation sur un projet de modulation/annualisation du temps de travail. Dans notre domaine, il y a des hauts et des bas et il est essentiel de pouvoir mettre en adéquation les besoins liés à notre activité et la disponibilité des effectifs. Ce sera un travail de longue haleine et nous serons particulièrement attentifs pour ce qui est de protéger les intérêts des salariés. Nous avons d’ores et déjà obtenu que la mise en place du futur accord se fasse sans aucune perte de pouvoir d’achat pour eux. Ce n’est pas pour rien que nous sommes le syndicat de la fiche de paie. »

Benoit Lecomte, KME Brass

« Notre site normand est positionné dans la transformation du cuivre et les alliages cuivreux. Notre syndicalisme repose sur deux leviers : le rapport de force et le Code du travail. FO agit actuellement pour renforcer le premier. Sur le second, nous constatons que notre entreprise passe souvent à côté, et qu’au niveau national, il est attaqué de toutes parts, notamment par les différents pactes proposés par le gouvernement. Nous avons également fort à faire sur les risques psycho-sociaux (RPS) qui touchent un nombre croissant de salariés. Nous avons mis en place un cahier sur ce sujet, ce qui gêne notre direction car l’inspection du travail et les délégués syndicaux peuvent le consulter. Notre initiative a abouti à la mise en place par l’entreprise « d’écoutants ». Beaucoup de salariés ne peuvent pas reprendre leur poste, qui n’est pas adapté, après un accident du travail ou une maladie professionnelle. Cela débouche trop souvent sur des départs en invalidité et nous nous battons contre cela. »

Christian Decoudu, ArcelorMittal, Dunkerque
« Après la reconquête de notre représentativité, avec 12,42 % il y a quatre ans, nous avons montré qu’il fallait compter avec FO et nous sommes dans une phase de stabilisation. Nous renforçons notre présence sur le terrain, notamment en intervenant lors des journées d’intégration des nouveaux salariés. Nos hauts-fourneaux sont toujours actifs et nous avons eu 300 embauches l’an dernier. FO a pu se présenter à chacun de ces salariés. Dans les deux années à venir, une génération de militants va faire valoir ses droits à une retraite bien méritée. Elle sera difficile à remplacer. Si nous effectuons un bon travail syndical, il nous faut donc aussi préparer cette relève tout en restant mobilisés et vigilants, afin de donner un nouvel élan au syndicalisme réformiste sur notre site. »

Jean Mangin, ArcelorMittal, Florange
« A cause des récentes évolutions législatives, nous risquons de bientôt devoir nous battre avec moins de moyens. Plus que jamais, être syndicaliste n’est pas facile et demande d’être fort, tant sur le plan individuel que collectif. Il est donc nécessaire de recruter de nouveaux adhérents, qui sont autant de voix sur lesquels compter lors des élections professionnelles, même si nous n’avons pas vocation à jouer les commerciaux. Si nous voulons défendre les salariés, nous n’avons pas le choix : il faut peser. Pour ce faire, il faut penser communication et travail de terrain. Gardons à l’esprit que chaque syndiqué est un ambassadeur de notre organisation en permanence et restons fidèles à nos objectifs de défense des emplois et de l’industrie. »

Sébastien Hubineau, ArcelorMittal, Fos-sur-Mer
« Malgré une situation économique difficile et complexe, nous ne devons jamais oublier que les combats passés ont porté et que nous ne manquons pas, dans notre histoire collective, d’exemples d’actions syndicales efficaces et pertinentes. FO est une aventure humaine, une rencontre autour de valeurs que nous avons en partage et qui nous unissent comme une famille. Au-delà de notre engagement personnel, n’oublions pas qu’un militant efficace est un militant formé. Notre Fédération nous offre un dispositif de formation syndicale précieux. Mettons-le à profit pour que notre volonté s’appuie sur des outils solides nous permettant de progresser. »

Jean-François Ansel, formation syndicale
« Il est impératif dans les entreprises de passer la barre des 10% pour exister, sinon on vit l’enfer, et beaucoup d’entre nous le savent. Cependant, il ne faut pas se contenter de 10 à 15 %, car il est alors difficile de se faire entendre de sa direction. Il faut viser plus haut. Comment ? En se développant, en passant de 7 % à 12 %, ou de 20 % à 25 %, mais pas en passant à 10%, car cela revient non pas à grandir mais à vivoter. Le syndicalisme s’apprend par l’expérience et par la formation. La Fédération peut vous y aider grâce à une équipe solide et implantée sur tout le territoire, disposant d’outils et de moyens mis à votre disposition, le tout très orienté vers le « terrain » car c’est en grande partie là que se jouent les résultats. Nous avons toujours à apprendre et nous avons toujours besoin de nous développer. La formation est là pour ça. »

Pascal Andres, Constellium, Neuf-Brisach
« En 10 ans, nous avons subi de nombreuses cures d’amaigrissement. Syndicalement aussi, nous avons connu des changements, en particulier depuis 2004, où nous sommes repartis de zéro. Nous avons changé notre image, recruté de nouveaux militants, mis à profit la formation syndicale et montré nos muscles quand il le fallait, notamment lors des NAO de 2013. La Fédération nous a bien aidé et tout ce travail a payé puisque nous pesons aujourd’hui près de 20 % sur notre site. Sur Neuf-Brisach, FO est la force qui monte. Nous comptons 1 400 salariés mais les effectifs fondent avec les départs en retraite qui ne sont pas remplacés malgré les bons résultats de l’entreprise. Nous avons bénéficié de 120 millions d’euros d’investissements sur quatre ans, mais comment satisferons-nous nos nouveaux clients si les embauches ne suivent pas ? Nous avons aussi un combat juridique à mener sur le congé formation, autour de laquelle la direction ne joue pas le jeu, malgré un accord existant. »

Pierre Roussel, APERAM, Isbergues
« Comme dans beaucoup de sites, nous voyons une génération de métallos qui s’apprête à partir en retraite, et nous y comptons de nombreux militants. Nous savons cependant que la fin de la vie professionnelle ne signifie pas la fin de la vie syndicale. Dans notre département, la section retraités compte plus de 600 personnes, toutes prêtes à participer à de nouveaux combats. Malgré cela, nous avons anticipé ce changement car sur le terrain FO ne doit pas faiblir. Des militants jeunes et motivés sont d’ores et déjà en place et prêts à prendre la relève. La force de notre organisation réside aussi dans sa capacité à assurer sa continuité. »

Norbert Cima, ArcelorMittal, Florange
« Florange a été un combat long et compliqué. Nous n’avions rien demandé et nous avons dû défendre nos outils et notre avenir. Nous n’avons jamais renoncé et nous sommes restés fidèles à nos convictions et à notre ligne, avec l’aide de notre Fédération. Nous en sommes sortis plus forts. Depuis, nous avons accueilli de nombreux nouveaux militants et les intégrer. La recette miracle n’existe pas, mais la nôtre fonctionne : se battre côte à côte, dans le respect, la compréhension mutuelle. C’est ainsi que l’on progresse. Nous ne sommes pas là pour être aimés à tout prix, mais pour avancer ensemble. Voilà pourquoi aujourd’hui nous et notre site sommes toujours en vie ! »

Saïd Andalousi, ArcelorMittal, Bourg-en-Bresse
« Notre implantation est solide, nous réalisons de bons résultats aux élections. De jeunes militants nous ont rejoints et continuent de le faire, ce qui nous aide à aborder l’avenir avec sérénité. Nous avons bien sûr eu notre lot de combat, menés à chaque fois avec le soutien de notre Fédération. Ces combats, nous les avons menés avec liberté et indépendance, en étant toujours moteur sur le plan social, et c’est ce qui a permis de sauver des emplois. Au plan salarial, nous ressentons la frustration des petits sites qui n’ont aucune marge de négociation face à des enveloppes figées par la direction, mais nous ne baissons pas les bras. Au plan social, nous constatons une montée des risques psycho-sociaux (RPS) face à des méthodes qui déshumanisent chaque jour un peu plus le travail. Nous savons que nous avons du pain sur la planche pour ce qui est de recréer le bien-être au travail. »

Katia Manchec, ArcelorMittal France
« Sur le siège de Saint-Denis, les effectifs comportent une majorité de cadres. Nous supportons une pression importante en étant FO. Il est difficile d’organiser une grève sur un terrain qui n’a culturellement jamais recours à ce mode d’action, nous n’avons pas les mêmes interlocuteurs que dans les unités de production sur le terrain et nous devons constamment réévaluer nos modes d’action. L’importance de la formation syndicale pour mieux agir apparaît comme une évidence, mais il n’est pas simple d’y accéder. L’aide de la Fédération est essentielle pour nous et elle doit continuer. »

Sous le soleil de Colmar
Lors de ces deux jours de travaux, les participants ont pu compter sur l’hospitalité alsacienne de l’équipe FO de Constellium Neuf-Brisach et sur les métallos de l’USM du Haut-Rhin, emmenés par leur secrétaire Jean-François Ansel. La convivialité et la chaleur de l’accueil ainsi qu’un impeccable sens de l’organisation ont permis de faire de cette conférence de branche une belle réussite. Encore bravo aux organisateurs !

Actualité sociale

Schneider : le ras-le-bol

Près de 150 élus FO du groupe Schneider se sont retrouvés le 19 mars pour remettre une lettre ouverte de notre organisation au Président du territoire France de Schneider Electric. Majoritaire dans le groupe, FO s’inquiète pour l’avenir de ce dernier et de ses salariés. Trop de dossiers sont en souffrance. Face à des évolutions industrielles peu claires et à un climat social en berne, notre organisation, dans son rôle de défenseur et de porte-parole des salariés, exige des réponses.

Quel est l’avenir du « territoire France » chez Schneider et, par corollaire, des sites du groupe dans notre pays et des emplois qui y sont rattachés ? Depuis plusieurs mois, la question se pose avec insistance et notre organisation entend bien obtenir des réponses. Voilà pourquoi 150 élus FO, emmenés par le coordinateur Emmanuel Da Cruz, ont remis le 19 mars une lettre ouverte au Président du territoire France de Schneider Electric. « Il y a trop de sujets sur lesquels le groupe n’est pas clair, résume Emmanuel Da Cruz. Or, les salariés n’en peuvent plus de n’avoir aucune explication sur tant de questions qui les concernent directement. Nous avons donc pris nos responsabilités. »
C’est d’abord sur le plan industriel que la lumière doit être faite. Alors que plusieurs gammes de produits ne sont pas renouvelées, Schneider n’a de cesse de demander une plus grande rentabilité sur les sites. Dans le même temps, des restructurations lourdes sont engagées au détriment des salariés mais sans engagement de la direction envers eux. « Comment peut-on demander d’être plus compétitif alors qu’aucun axe pérenne de transformation n’est clairement identifié ? » s’interroge Emmanuel Da Cruz. D’autant que si Schneider prône l’innovation, les produits attendus par les marchés ne sortent que trop tardivement, faute d’une politique de Recherche & Développement à la hauteur des déclarations du groupe. Quant aux aides publiques telles que le CICE, elles sont trop souvent détournées de leurs objectifs, sans engagements de production et d’emplois en France. Et que dire de la réduction du nombre de sites dans l’Hexagone alors que la qualité reconnue des gammes de produits « made in France » continue de créer de la richesse pour Schneider sur tous les continents ? « Alors que les salariés français aident, participent, assurent, dépannent le développement ou la maintenance des produits fabriqués en Asie, la direction prend prétexte du recul de l’activité en France pour réduire la voilure hexagonale ! » s’indigne Emmanuel Da Cruz.
Sur le plan social également, dans un groupe pourtant toujours soucieux de bien faire, les derniers mois ont laissé aux salariés un goût amer. Alors qu’il était convenu de 1 000 embauches sur trois ans lors des accords signés dans le cadre de la GPEC, la direction n’a pas tenu ses engagements. Même esprit pour l’accord sur le handicap. Le nouveau programme d’entreprise « Schneider is ON » a été placé sous le signe du « toujours moins » en France. Sur le droit d’alerte déclenché autour de la réorganisation de l’outil industriel, la direction traîne les pieds pour apporter des réponses à l’expert désigné par le CCE. Les ruptures conventionnelles s’ajoutent aux PSE comme seul « traitement social » et alors que le renouvellement des générations et des compétences devient crucial, la hausse des effectifs en France n’a été que de 0,3 % en 2013 contre 6 % au niveau monde.
Dans ce contexte, les salariés se retrouvent ballottés entre des directives contradictoires, les réorganisations permanentes, des objectifs toujours plus durs à atteindre, des conditions de travail en dégradation, des changements de clientèles décidés par des managers déconnectés du terrain, à devoir faire plus avec moins et à devoir se battre en permanence. « Les salariés n’en peuvent plus et crient stop ! résume Emmanuel Da Cruz. C’est pourquoi FO demande des réponses claires à toutes ces questions et la mise en œuvre d’actions qui redonneront des couleurs à la France pour l’emploi et les salariés sur l’ensemble des sites français. Il est urgent que la direction donne des signaux positifs en faveur de l’emploi et mène une politique salariale digne de ce nom avec un juste retour à bonne fortune aux salariés qui chaque jour font la richesse de Schneider. »

Areva : l’inquiétude des salariés

Après l’annonce de pertes record par le géant du nucléaire, les salariés redoutent de payer au plan social le prix du redressement d’Areva. Pour FO Métaux, qui dénonce de longue date les mauvais choix réalisés par la direction, la solution passe d’abord par la mise en œuvre d’une véritable filière du nucléaire, et non par un coup de massue salarial. Explications.

Que doit faire un géant industriel après avoir révélé le 4 mars des pertes pour 2014 s’élevant à 4,8 milliards d’euros ? Pour Areva, numéro un mondial du nucléaire, la réponse est simple : lancer un plan d’économies pour un milliard d’euros sur trois ans dans lequel les salariés supporteront l’essentiel des efforts, le groupe prévoyant d’engager « à partir de la fin du mois de mars » une phase de concertation avec les organisations syndicales sur « un projet d’accord-cadre» relatif à «l’emploi, aux rémunérations et au temps de travail ». Réunis en coordination à la Fédération FO Métaux le 26 février, les délégués syndicaux FO d’Areva ont pu échanger leurs informations sur cette annonce et préparer la réponse de notre organisation face à cette situation. « Comment peut-on espérer que cela ramènera Areva à plus de performance alors que le seul contrat EPR OL3 en Finlande apparaît comme un puit sans fond et qu’il fera perdre à Areva l’équivalent de ce milliard sur la même période ? », s’indigne le secrétaire fédéral Eric Keller.
Sur une perte de 4,8 milliards, AREVA passe pour 4,4 Milliards de pertes de valeur et de provisions, mais dégage un Excédent Brut d’Exploitation de 735 Millions d’€. Néanmoins il reste au groupe à rembourser pour près de 2 Milliards d’emprunts obligataires en 2016 et 2017. Si de nombreux facteurs ont joué un rôle dans la dégradation des comptes d’Areva (l’acquisition ruineuse de la société minière UraMin, la crise du nucléaire après Fukushima, l’émergence du gaz de schiste qui rend l’atome non compétitif aux Etats-Unis, des relations dégradées avec EDF qui ont fait perdre des marchés prometteurs comme celui d’Abou Dhabi, etc.), reste que les mauvaises décisions de la direction ont eu un poids majeur dans cette évolution. Depuis novembre 2014, les syndicats FO du groupe, après plus de 20 rencontres tant auprès des ministères que de la direction d’Areva n’ont eu de cesse de dénoncer les choix inadaptés en cours de préparation.
Pour notre organisation, il est indispensable que l’Etat français intervienne dans ce dossier avant que des choix à l’emporte pièces ne soient faits. Et pour rendre l’espoir à des salariés inquiets, il faut d’abord donner une vision claire des leviers de redressement ! Alors que d’importantes cessions et un recentrage des activités du groupe sont annoncés, un renforcement de la coopération entre EDF et Areva s’avère nécessaire mais ne suffira pas. En effet, il est indispensable de mettre en œuvre une véritable filière du nucléaire en lui donnant les moyens de se développer et de gagner des marchés à l’export. L’Etat doit aussi impulser une nouvelle stratégie industrielle nucléaire et donner de la visibilité à tous ses acteurs : Areva, EDF et le Commissariat à l’Energie Atomique et aux énergies alternatives (CEA) sur le sol français. L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), forte de son indépendance, devra valider ces choix pour la sécurité de tous. « Demander à Areva de régler ses problèmes tout seul est totalement irréaliste car c’est toute la filière nucléaire qui est en danger, notamment pour des raisons capitalistiques, explique Eric Keller. Le groupe Areva se doit d’entendre les organisations syndicales et de prendre en compte leurs propositions. »
Pour le moment, le nouveau directeur général a égrené des formules vagues sur un Areva désormais « recentré, compétitif, simplifié, adapté au marché ». Pour les mesures d’envergure, il faudra repasser dans quelques mois, à l’été, quand sera connu le plan de financement. Pour FO, il faut avant toute décision mettre en œuvre une véritable stratégie industrielle. La vigilance reste donc de mise, car si notre organisation entend continuer d’être force de propositions, elle ne compte néanmoins pas laisser les salariés être la seule variable d’ajustement. « Nous entendons bien agir pour défendre l’intérêt des salariés d’Areva et pour préserver l’industrie nucléaire », conclut Eric Devy.

Actualité syndicale

Coordination Delphi : l’avenir en question

Les délégués syndicaux FO de l’équipementier automobile Delphi se sont réunis en coordination à la Fédération le 25 février. Ils se sont retrouvés autour de leur délégué syndical central Stéphane Coutarel et en présence de la secrétaire fédérale Nathalie Capart pour un point sur les différents sites et sur l’action de FO.

Ce n’est un secret pour personne, la situation de Delphi est préoccupante et les métallos ont fort à faire pour préserver les sites et les emplois. Lors de cette coordination, les discussions ont notamment porté sur l’avenir du site Delphi Diesel de La Rochelle, où l’équipe FO a récemment mené une opération. Alors qu’un nouveau PSE pourrait bientôt être annoncé, accentuant les craintes quant à une possible fermeture du site, les métallos ont examiné les différentes solutions proposées, en particulier les pré-retraites et la mobilité interne. Ils ont fait remarquer que, suite à la loi de sécurisation de l’emploi, les CE n’ont plus de levier pour retarder et donc négocier les PSE. La loi « Macron » va réduire à l’établissement le périmètre pour valider le motif économique des licenciements. « Le seul levier à notre disposition serait de faire le « buzz » si la fermeture est vraiment annoncée, a résumé Nathalie Capart en prévenant : A utiliser à bon escient et au bon moment. »
Sur Blois, la situation est toute autre. L’activité est soutenue, suite à un problème de qualité à Iasi (Roumanie). Entre 70 et 120 intérimaires sont présents sur le site. L’année 2015 sera marquée par la négociation d’un accord de compétitivité, et Blois se positionne pour devenir le site leader de Delphi en France. Côté syndical, l’équipe FO a prévu une campagne de syndicalisation sur le 3ème collège. Concernant l’activité DCS à Epernon, l’heure est aux NAO, comme sur les autres sites. L’activité est également intense et les salariés devraient toucher une participation de 1 400 euros pour l’année 2014. Enfin, les métallos se sont inquiétés du projet de consolidation des sites en Ile-de-France sur Guyancourt pour la fin 2017.

Coordination Amcor : cap sur les élections

Les 18 et 19 février, les métallos FO du groupe Amcor se sont réunis en coordination à Mareuil-sur-Ay autour de leur coordinateur Eric Borzic et en présence du secrétaire fédéral Paul Ribeiro et du délégué syndical central d’Amcor Capsules Michel Desfarges. Ces deux journées riches d’échanges leur ont permis de se fixer de nouveaux objectifs.

A l’occasion de leur coordination, les militants FO d’Amcor ont pu faire le point sur les décisions qu’ils avaient prises lors de leur dernière réunion, notamment sur la question des NAO. Sur ce dossier, ils avaient privilégié la revendication commune sur une enveloppe globale, tout en laissant à chaque site la possibilité d’agir en fonction de ses spécificités. La méthode s’est avérée payante et a permis de signer de bons accords de salaires. « Nous voulions démontrer aux salariés, aux autres organisations syndicales et à la direction que FO Amcor est structuré, organisé et solidaire, expliquait Eric Borzic. Nous pouvons considérer que nous y sommes parvenus. » En effet, grâce aux coordinations, les métallos FO font vivre un réseau d’information et de communication entre les équipes syndicales grâce auquel elles sont plus efficaces, mieux reconnues et respectées, tant par les directions locales que par les autres organisations syndicales.
Autre constat : notre organisation est la première en nombre de voix sur le groupe Amcor mais pas encore en nombre d’élus, et c’est cela que vise notre organisation. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la coordination s’est tenue à Mareuil-sur-Ay : le site va voter fin mars. Les délégués FO l’ont d’ailleurs visité en compagnie du délégué syndical Armando Ribeiro, ce qui a permis aux salariés de voir la force de FO. Le secrétaire fédéral Paul Ribeiro a d’ailleurs rappelé à tous la nécessité du développement et a souligné l’importance d’être présents sur tous les collèges.

Coordination Safran : pour de vraies NAO

Les secrétaires de syndicat et délégués syndicaux centraux FO des sociétés du groupe Safran se sont retrouvés autour de leur coordinateur Daniel Barberot et en présence du secrétaire fédéral Philippe Fraysse le 24 février à la Fédération pour une réunion de coordination. Au centre des discussions : les NAO chez l’équipementier aéronautique et les élections professionnelles à venir sur plusieurs sites.

Malgré la crise économique et le faible niveau d’inflation, de nombreux groupes réalisent d’excellents résultats tandis que les salariés sont à la peine et voient leur pouvoir d’achat stagner. Raison de plus pour revendiquer de véritables augmentations salariales, rétorque FO. Chez Safran, comme l’ont souligné les participants à la coordination du 24 février, le carnet de commandes est bien rempli, le chiffre d’affaires a augmenté de 7 % l’an passé et la rentabilité a bondi de 17 %. Pourtant, lors des réunions préparatoires pour les NAO, la direction n’a proposé qu’une enveloppe globale plafonnant à 1,5 %, bien loin de la politique salariale d’autres groupes du secteur comme Thalès ou Airbus Group. « Les bons résultats de Safran justifient nos revendications salariales, a expliqué Daniel Barberot, car ils sont le fruit du travail des salariés et il est impensable que ces derniers n’en soient pas récompensés. » Après avoir fait monter graduellement la pression, notre organisation est parvenue à faire bouger le curseur de la direction sur 2 %. « Le problème réside aussi dans le fait que la direction préfère jouer sur la participation plutôt que sur les salaires, ajoute Daniel Barberot. Or pour FO, il est hors de question de laisser la politique salariale se déplacer sur ce terrain. » La coordination a donc décidé d’une journée de débrayage sur l’ensemble des sites du groupe pour le 12 mars, afin de faire bouger les lignes. Les métallos FO ont par la suite décidé de se retrouver également le 26 mars devant le siège parisien du groupe pour exprimer leur mécontentement. La journée a d’ailleurs été un succès.
L’autre sujet qui a occupé les équipes FO de Safran, c’est la représentativité. Si les métallos se sont félicités de l’excellent score –100% des voix ! – réalisé chez Structil, une petite entité toulonnaise, ils sont revenus sur les élections professionnelles qui s’annoncent chez Hispano Suiza, Aircelles (où notre organisation lance de nouvelles implantations) et Messier Dowty Bugatti. « Nous essayons de nous implanter là où nous ne sommes pas encore présents et comptons progresser dans les implantations existantes, résume Daniel Barberot. Plus nous serons forts, mieux nous pourrons défendre les salariés et l’industrie. »

Mécachrome lance sa coordination

Réunis le 12 mars à la Fédération autour du secrétaire fédéral Paul Ribeiro, les métallos de l’équipementier aéronautique Mécachrome ont décidé de créer une coordination regroupant l’ensemble des syndicats et sections syndicales du groupe. Stéphane Carré, secrétaire du syndicat FO Mécachrome d’Aubigny-sur-Nère, a été désigné à l’unanimité Coordinateur FO Mécachrome.

Pour mieux se structurer, se développer, défendre les intérêts des salariés et de l’industrie, il vient toujours un moment où, pour les syndicats et sections syndicales d’un grand groupe, la nécessité de se rassembler en coordination se fait sentir. C’est qu’on fait les métallos de Mécachrome le 12 mars. Les représentants FO des usines de Sablé, Amboise, Aubigny, Nantes se sont réunis à la Fédération autour du secrétaire fédéral Paul Ribeiro pour constituer une coordination FO du groupe Mécachrome qui compte environ 1 500 salariés en France. Ce groupe de mécanique de précision conçoit, usine et monte des pièces essentiellement dédiées à l’aéronautique, mais n’oublie pas qu’il a été au cœur de la F1 en fournissant des pièces moteurs. FO y représente 45% des suffrages et a décidé, suite à l’acquisition par le groupe de nouvelles entités, de se doter d’un outil de coordination de ses syndicats et sections syndicales pour faire face à l’ensemble des enjeux posés dans le groupe structurer ses actions syndicales partout dans le groupe ( comité de groupe, CE , NAO, GPEC, formation etc…). « Il est nécessaire de mieux faire remonter les informations de l’ensemble des sociétés du groupe pour optimiser nos échanges avec des donneurs d’ordre tels qu’Airbus Group, précise Stéphane Carré. Nous voulions également pouvoir adopter démocratiquement des positions communes sur de nombreux dossiers afin d’être plus forts dans les négociations. » La coordination permettra aussi un travail de développement syndical plus efficace. Pour FO Mécachrome défendre les salariés, c’est aussi défendre l’ensemble des éléments qui conditionnent les emplois et l’industrie, tant aux niveaux local que régional et national. « Développer le syndicat et la représentativité FO c’est mettre tous les atouts du côté des salariés, mais aussi de l’entreprise », résume Paul Ribeiro.

USM de la Somme : le principe d’efficacité

Le secrétaire fédéral Paul Ribeiro a présidé l’assemblée générale de l’USM de la Somme le 13 mars à Amiens. Pour l’occasion, les métallos du département s’étaient rassemblés autour de leur secrétaire d’USM Jean-Jacques Leleu et du secrétaire de l’USM de l’Aisne Jean-Louis Pion et ont passé en revue les actions de notre organisation dans leur territoire.

Parmi les sujets évoqués lors de cette assemblée générale, les négociations ont tenu une large place, et en particulier celles que mènent l’USM depuis près de 3 ans autour de la refonte de la convention collective de la métallurgie pour la Somme et l’Aisne. Force de dialogue et de proposition, notre organisation a présenté de nombreuses revendications pour améliorer l’existant. Mais malgré sa persévérance, une vingtaine de points de désaccords subsistent à ce jour avec les chambres patronales, qui devaient présenter un texte à la signature début mars « Dès que la convention nous sera adressée, nous irons à la Fédération pour évoquer les points de blocages », a prévenu Jean-Jacques Leleu, expliquant que l’UIMM refusait de retenir les revendications de FO en contestant sa légitimité, pourtant bien établie par les chiffres de la représentativité (Somme 23,20% ; Aisne 13,93%). Concernant la RAG et Valeur du point dans le Vimeu, les négociations n’ont pas pu aboutir à une signature, en dépit de l’énergie déployée par Jean-Jacques Leleu, à cause de la rigidité dont a fait preuve la chambre patronale dans ce dossier.
Pour les jurys CQPM, l’USM a été présente à l’ensemble des différents délibérés, représentée par Noël Bellengier pour la Somme et par Jean-Jacques Leleu pour le Vimeu. « Il n’y pas une seule réunion où FO n’était pas représenté par un métallo », s’est félicité Jean-Jacques Leleu. Les discussions ont ensuite porté sur la représentativité et le développement syndical. Paul Ribeiro a salué les bons résultats obtenu par l'équipe FO d’ATX, qui a remporté 65% des voix aux dernières élections, et a incité les métallos à poursuivre leurs efforts pour créer de nouvelles implantations dans le département et continuer le travail de syndicalisation efficace qui est réalisé dans la Somme, notamment dans la perspective des élections à venir chez Faivelay Transport et chez Thirard courant avril. « La représentativité se calcule sur l’ensemble des collèges, a rappelé Paul Ribeiro. Pas de complexes : FO défend tous les salariés et doit donc être présent sur tous les collèges. »

Une nouvelle section FO Métaux dans le Cher

Grâce au travail des métallos FO, notre organisation vient de réaliser une nouvelle implantation dans le Cher et a obtenu dans la foulée un impressionnant résultat aux élections professionnelles avec 100 % des voix ! Bienvenu à l’équipe syndicale de MCSA Celerc !

Spécialisé dans l’usinage et l’assemblage de haute précision, le groupe MCSA travaille essentiellement pour l’aéronautique, la défense et le ferroviaire. Dans la branche MCSA Celerc, qui réalise de la micro-mécanique de précision, sur le site de Guerche-sur-L’Aubois, les 86 salariés du site viennent d’accorder leur pleine et entière confiance à notre organisation. En effet, lors de leurs élections professionnelles, fin 2014, 100 % des suffrages exprimés valablement dans l’entreprise l’ont été pour FO ! Le 1er janvier, en présence des représentants de l’USM du Cher et de son secrétaire Stéphane Carré, ainsi que de l’UD18, s’est tenue l’assemblée générale de création de la section FO MCSA Celerc. Après avoir adopté les statuts de la section, les militants ont élu leur bureau à l’unanimité, désignant Stéphanie Petitjean au poste de secrétaire de section. Les discussions ont ensuite porté sur le dispositif conventionnel et son niveau de négociation (national, régional, départemental) et les représentants de l’USM ont présenté de nombreux éléments aux nouveaux venus, qui ont d’ores et déjà commencé à participer à la vie de notre organisation. Encore bravo pour ce résultat et bienvenu !

Comité de coordination PCA : les bonnes pratiques

Les responsables syndicaux FO du groupe PCA se sont retrouvés le 5 mars à la Fédération pour tenir leur comité de coordination. Ils se sont retrouvés autour du secrétaire fédéral Jean-Yves Sabot et du délégué syndical central Christian Lafaye pour des échanges croisés sur les pratiques les plus efficaces au plan syndical et ont fait un point sur la représentativité de notre organisation chez le constructeur automobile.

Dans les différents modes de communication au sein d’un groupe tel que PCA, tant entre équipes syndicales qu’à destination des salariés, que faut-il faire et ne pas faire pour être efficace ? C’est autour de cette thématique que les métallos FO de PCA se sont retrouvés le 5 mars pour leur comité de coordination. « Sans dévoiler nos secrets de fabrication, nous avons constaté que notre séance de communication hebdomadaire entre les différents sites fonctionne très bien, constate Christian Lafaye. Cela nous permet d’échanger des informations, des éléments de réflexion et de décision qui aident à arrêter des positions communes sur de nombreux dossiers. » Les échanges ont également porté sur les élections professionnelles, qui sont très porteuses pour notre organisation en ce moment. Qu’on en juge : à Mulhouse, FO est devenu n°1 ; à Sept-Fons, FO est passé de 72 % à 84,9 % ; chez Citroën Racing, notre organisation est passée de 48 % à 68 % ; FO a gagné 4 % à Sochaux. « Il s’agit là d’une reconnaissance de la méthode FO –le parler vrai et le réalisme– et du travail que nous avons accompli pour préserver les emplois et les sites, notamment avec le Contrat social », explique Christian Lafaye. Les participants se sont accordés sur la nécessité de poursuivre ces efforts, insistant sur l’importance de développer la présence de FO sur les 2èmes et 3èmes collèges, qui représentent une importante marge de progression.
D’autant que d’autres sites étaient appelés à voter prochainement. Ainsi, les salariés du Pôle tertiaire et du site d’Hérimoncourt se rendaient aux urnes le 17 mars tandis que ceux de Metz se préparaient pour les élections du 12 mai (date qui risque d’être repoussée suite à la non-signature de l’accord électoral par deux organisations syndicales). Au Pôle tertiaire, FO progresse de manière significative et perce au 3ème collège. Sur le site d’Hérimoncourt, notre organisation progresse également de manière significative pour totaliser 30,6 % de représentativité grâce notamment à une présence nouvelle au 2ème collège. Maryvon Rion, secrétaire du syndicat FO de PCA Metz est d’ailleurs revenu sur le travail effectué par son équipe, en lien avec la Fédération, et notamment les nombreux contacts sur les plans industriels et politiques qui ont eu lieu fin de pérenniser le site et ses emplois. « Nous avons également demandé au comité paritaire stratégique groupe de pouvoir produire en France des boîtes de vitesses pour l’étranger et de se diversifier vers les modèles automatiques, si besoin en créant un partenariat, a-t-il expliqué. Sur le plan social, ce sont les dispositions négociées par FO dans le Contrat social qui ont permis d’obtenir les avancées dont bénéficient tous les salariés. Nous espérons la reconnaissance de tout ce travail lors du vote. » Suite à l’intervention de la Fédération, le PDG du groupe a annoncé l’attribution des boîtes au site de Trémery-en-Moselle.
Jean-Yves Sabot est pour sa part revenu sur la conférence de branche automobile qui se tiendra à Poissy en juin et réunira les métallos de la filière automobile : équipementiers automobiles, constructeurs et services automobiles. Ce rendez-vous à ne pas manquer sera une nouvelle occasion de renforcer la cohésion des équipes syndicales de la branche. Il est aussi revenu sur les nouvelles règles en matière de formation, découlant de la loi récemment voté sur le sujet. Christian Lafaye a conclu en saluant « une dynamique collective qui permet à FO de changer de braquet chez PCA. »

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