En ce début d’année, nous vous souhaitons à toutes et à tous une très bonne et heureuse année 2022, en espérant, malgré ce contexte toujours aussi anxiogène dû à la crise sanitaire, que vous avez pu passer de très bonnes fêtes de fin d’année entre famille et amis.
Pour notre part, nous avons terminé l’année « sur les chapeaux de roues » avec un moment qui va sans doute réécrire une page de notre histoire, car le mardi 21 décembre s’est « forgée », après plus de six années de négociation sur l’évolution du dispositif conventionnel de la Métallurgie, une nouvelle convention collective nationale unique pour les cadres et non-cadres qui, en cas de signature, serait applicable au 1er janvier 2024. Elle comportera environ 230 pages et 12 accords autonomes nationaux.
Cette négociation aura été longue, intense et parfois difficile du fait des prétentions parfois excessives de l’UIMM (le patronat de la métallurgie) et au regard de l’harmonisation nécessaire de 25 accords nationaux, de 76 conventions collectives territoriales, de la convention collective nationale des ingénieurs et cadres, de la convention nationale de la sidérurgie, mais également sous la contrainte de la restructuration des branches imposée par les gouvernements successifs, prévoyant à terme la disparition des branches territoriales.
Les partenaires sociaux de la branche de la métallurgie, en particulier FO Métaux, ont ainsi démontré leur capacité à impulser et à poursuivre le dialogue social en renforçant le rôle primordial de la branche, tant en innovant qu’en transformant et en apportant des garanties nouvelles pour les salariés de la métallurgie.
Lors de cette dernière séance de négociation du 21 décembre, la délégation FO a donné un avis plutôt favorable à cette nouvelle convention collective nationale de la métallurgie, sous réserve : • De la consultation de ses instances fédérales, qui se réuniront les 27 et 28 janvier 2022, afin d’acter ou non la signature par FO Métaux ; • De négociations territoriales, qui devront s’ouvrir avant le 31 janvier 2022 et aboutir, à chaque fois que cela est nécessaire, à des accords autonomes pour traiter des sujets relevant des spécificités locales ; ce faisant, nous avons préservé l’échelon territorial comme niveau de négociation dans la métallurgie ; • De négociations dans le secteur de la sidérurgie, pour aboutir à un accord autonome pour traiter des spécificités sidérurgiques nationales et locales.
En amont de la réunion statutaire de nos instances, notre Fédération prévoit également de réunir ses syndicats les 18 et 19 janvier 2022 à Paris, afin de présenter les avancées, les innovations et les revendications clés qui ont été portées par notre organisation syndicale et d’échanger sur cette nouvelle convention collective nationale de la Métallurgie. Pour notre Fédération, tout au long de cette négociation, l’objectif a été de renforcer un tissu conventionnel de qualité pour les salariés, tout en permettant aux entreprises de s’adapter, avec comme objectif la défense de notre industrie, de ses secteurs d’activité et de ses emplois.
Avec cette nouvelle convention collective nationale, nous innovons avec un nouveau système de classifications, nous apportons des droits nouveaux, avec par exemple la création d’un régime de branche sur la protection sociale, dont la prévoyance lourde ; nous améliorons pour tous les métallos la période et le maintien de la garantie de salaire en cas de maladie ; nous augmentons les jours pour événements familiaux et les congés supplémentaires pour l’ancienneté ; nous préservons la prime d’ancienneté pour tous les salariés et les futurs embauchés ; nous obtenons une garantie conventionnelle de rémunération et nous avons repoussé la remise en cause de la subrogation en évitant la création d’un jour de carence, etc. Nous reviendrons plus en détail sur l’ensemble des garanties de cette convention dès que nous aurons l’assurance qu’elle sera signée.