Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Dossier/Evénement

Tour Eiffel : le dialogue social en panne

Depuis le 13 décembre, à l’appel de notre organisation et de l’intersyndicale, les salariés de la Tour Eiffel sont engagés dans une grève très suivie. Inquiets pour l’avenir, ils ont de nombreuses revendications.

A l’initiative de FO Métaux, qui pèse près de 35 % à la Tour Eiffel, près de 200 salariés ont signé en à peine quatre jours une lettre ouverte à la direction qui dénonce « l'infécondité du dialogue social » avec la direction et « l'absence délibérée de transparence » sur les décisions stratégiques à venir. Dans la foulée, ils ont, depuis le 13 décembre, engagé un mouvement de grève pour faire aboutir leurs revendications et faire entendre leurs inquiétudes. Au premier rang de celles-ci, la campagne de peinture du monument qui débutera en 2017, sur laquelle notre organisation dénonce un manque d’informations des salariés et les possibles risques sanitaires pour ces derniers en raison de la présence de résidus de plomb sur la structure.

Plus globalement, le contenu de la future Délégation de Service Public et le phasage du Programme Contractuel d’Investissement (PCI) manquent de précision : « Il y aura un impact déterminant sur l’exploitation de la Tour et son avenir, mais aussi sur les conditions de travail des salariés, explique le délégué syndical FO Clément Bain. Ce manque de visibilité se retrouve à tous les niveaux et n’est pas acceptable. » Les revendications portent aussi sur les questions sociales, et notamment sur le respect des accords d’entreprise ainsi que des usages et acquis. Enfin, la politique managériale de la Tour Eiffel est elle aussi en cause. FO Métaux déplore en effet des embauches de cadres quand des embauches de personnel sont «gelées». « Nous sommes face à un ensemble de pratiques qui créent un climat anxiogène dans l’entreprise, constate Clément Bain. Il faut redonner son sens au dialogue social. »

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