Pour FO Métaux, l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat des salariés et des retraités reste une priorité.
Après la métallurgie, où nous avons négocié une grille avec des minima au- dessus du Smic (voir notre précédent édito), c’est au sein de la Récupération que notre Fédération a négocié et signé pour l’année 2024 un accord revalorisant de 3,8 % les salaires minima de cette branche. Face à une inflation, certes en baisse mais avec des taux prévisionnels supérieurs à 2 % pour 2024 et 2025, nos instances fédérales qui se sont réunies le 27 octobre appellent leurs syndicats et sections syndicales à revendiquer des augmentations de salaires au regard du niveau d’inflation pour garantir et augmenter le pouvoir d’achat des salariés.
Tout comme les salariés, nous n’avons toujours pas digéré la loi sur les retraites qui les pénalise en les obligeant à travailler au moins deux années de plus. Nous continuons donc notre combat. En effet, dans le cadre de la pratique contractuelle et conventionnelle, notre Confédération a revendiqué, négocié et signé, dans le cadre des retraites complémentaires (AGIRC-ARRCO), un accord interprofessionnel pour les retraités qui revient sur l’accord précédent de 2019 que FO n’avait pas, à juste titre, signé. Cet accord de 2019 avait instauré une diminution du pouvoir d’achat des retraités et un coefficient de solidarité (bonus-malus) qui affectait les pensions des retraités.
FO a obtenu, avec l’accord interprofessionnel du mois d’octobre 2023, une revalorisation des pensions de 4,9 % au 1 er novembre 2023, plus importante que celle que proposait le patronat, qui ne voulait pas dépasser les 4 %. Et surtout, en opposition à l’accord de 2019, FO a également obtenu la suppression du coefficient de solidarité (bonus-malus) de manière totale et pour tous ! Le malus sera supprimé à compter du 1 er décembre 2023 pour les nouveaux retraités. Le bonus est maintenu pour ceux qui en bénéficient déjà afin qu’ils ne le perdent pas. Il disparaîtra pour les personnes nées à compter du 1 er septembre 1961 (première génération concernée par la réforme des retraites) pour des pensions liquidées au 1 er décembre 2023.
L’accord prévoit aussi la mise en place, d’ici la fin du premier semestre 2024, d’un groupe de travail paritaire chargé de définir des dispositifs de solidarité en direction des allocataires du régime AGIRC-ARRCO, articulés avec les dispositifs déjà existants au sein du régime, ce qui répond à la demande de FO d’une discussion ultérieure sur des dispositifs de solidarité pour les petites pensions. Enfin, FO a obtenu la sauvegarde du caractère paritaire et autonome de la gestion du régime AGIRC-ARRCO. Les interlocuteurs sociaux ont d’ailleurs précisé dans le préambule de l’accord que les ressources du régime ne devront être mobilisées que pour financer les prestations dont il assure le service à ses affiliés.
Mais pourquoi cette précision ? Parce que notre régime paritaire des retraites complémentaires, avec ses réserves de 68 milliards d’euros, attise la convoitise d’un gouvernement qui cherche de l’argent partout, sous prétexte de sa loi abjecte sur les retraites et des décisions prises pour améliorer, soi-disant, les petites retraites. Cette attention n’a pas lieu d’être puisqu’il s’agit du régime des salariés du secteur privé. Le gouvernement voulait, à tort, ponctionner notre régime paritaire qui est composé des seules ressources liées aux cotisations des employeurs et des salariés du privé pour financer une partie de sa loi et combler ainsi le déficit du régime général. Face au combat de FO et en date du 24 octobre, le gouvernement a renoncé à cette ponction. C’est une victoire qu’il convient d’annoncer, mais la vigilance reste de mise. Nous invitons les retraités et futurs retraités à adhérer à FO pour nous renforcer et éviter toutes ces injustices.