Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Dossier/Evénement

POUR LA DÉFENSE DU POUVOIR D'ACHAT

Le 5 octobre, à l’appel de notre Confédération, nous défilerons dans les rues de France pour donner un signal d’avertissement, haut et fort ! Nous l’avions déjà évoqué dans notre édito de septembre, mais l’urgence sur les salaires et les pensions est encore plus forte aujourd’hui qu’hier.

Récemment, des membres du gouvernement, à la suite de la pandémie et face au manque de main-d’œuvre criant dans plusieurs secteurs d’activités, se sont exprimés afin que les entreprises et les branches augmentent les salaires.

Les bons conseilleurs ne sont pas les bons payeurs, nous l’avons constaté, car le gouvernement, non seulement ne montre pas l’exemple pour la fonction publique, mais n’impulse également jamais un coup de pouce pour l’augmentation du Smic, ce en quoi il a tort. A croire qu’il n’a pas tiré la leçon des mouvements des « gilets jaunes » de 2019.

En effet, le 1er septembre, notre organisation avait insisté à Matignon pour que les pouvoirs publics prennent les devants sur une augmentation du Smic parce que l’indice de référence approchait des 2 %, déclenchant automatiquement sa revalorisation.

Ce seuil a depuis été largement franchi, mais c’est un autre choix qui a été fait, celui de s’en tenir à l’augmentation réglementaire qui, loin d’être la formidable hausse dont se gargarise le gouvernement, n’est que le rattrapage de l’inflation que subissent les salariés au Smic depuis trop longtemps. Alors que les prix de l’énergie et de l’alimentation explosent et qu’approche l’hiver, soutenir le pouvoir d’achat des Françaises et des Français doit être une priorité.

Face au flou entretenu par l’exécutif sur d’autres sujets majeurs, cette journée de mobilisation sera aussi pour FO l’occasion de rappeler sa plus ferme opposition à la réforme de l’assurance chômage et à un éventuel retour de la réforme de notre système de retraites.

Comme nous l’avons expliqué lors de notre journée nationale des USM, le 21 septembre, il convient également, dans le cadre de nos conventions collectives territoriales, de demander l’application de la clause de revoyure ou, dans le cas où elle n’existerait pas, l’ouverture de nouvelles négociations sur la question salariale afin de tenir compte des récents chiffres de l’inflation dans les territoires.

Et ce d’autant plus que dans certaines entreprises les salariés ont subi et subissent encore le chômage partiel, et plus particulièrement dans celles sans représentation syndicale, avec des emplois à bas salaires, à temps partiel et des contrats précaires.

Sur un plan plus général, la stagnation ou la baisse du pouvoir d’achat des salaires, comme des pensions pour les retraités, reste inacceptable quand dans le même temps les profits et dividendes versés aux actionnaires s’envolent.

C’est en ce sens que notre mobilisation du 5 octobre s’avère plus que jamais nécessaire et c’est également pour notre organisation une question de justice sociale, une certaine conception de la société.

C’est aussi cet esprit qui anime l’équipe fédérale dans les négociations sur le futur dispositif conventionnel de la métallurgie, dans lesquelles le pouvoir d’achat, avec le thème 8 sur les rémunérations, tient une place majeure.

Sur ce dossier où nous défendons les intérêts des salariés, mais aussi la place des territoires comme niveau d’action incontournable, une philosophie claire et simple guide notre participation : non seulement des salariés pourront y gagner, mais dans tous les cas aucun salarié ne pourra y perdre.

C’est pourquoi nous avons demandé une sécurité juridique avec le nouveau dispositif. C’est bel et bien ce que nous avons obtenu avec le nouveau système de classification et des rémunérations, que l’équipe fédérale entreprend à présent d’expliquer sur le terrain pour aider les métallos à s’approprier ces thèmes.

Sur ce sujet, tordons une nouvelle fois le cou à une vilaine rumeur propagée par une organisation concurrente : la prime d’ancienneté chère aux métallos continuera d’exister et d’apporter du plus aux salariés.

FO Métaux y a veillé avec efficacité et détermination, comme elle continuera de le faire sur l’ensemble des paramètres du futur dispositif conventionnel de la métallurgie.

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