Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Dossier/Evénement

PAS D'AIDES AUX ENTREPRISES SANS CONTREPARTIE

Fidèle à son identité de syndicat réformiste, notre Fédération reste persuadée, en ces temps de crise inédite pour les secteurs réellement impactés, que seul un dialogue social constructif au sein des entreprises permettra de trouver des solutions, comme nous avons pu le faire au niveau de la branche de la Métallurgie.

Cette démarche interdit de se fixer des dogmes, comme l’a fait le groupe Airbus, dont le PDG, en s’adressant par courrier à l’ensemble du personnel, laisse entendre qu’il pourrait y avoir des licenciements contraints, et ceci sans avoir terminé les négociations en cours au sein de son groupe. Pour nous, comme pour nos représentants FO d’Airbus, de Stelia et d’ATR, ce n’est pas acceptable, d’autant que le gouvernement, au travers des plans de soutien à l’aéronautique, à l’automobile et à d’autres secteurs, a pris ses responsabilités, y compris par l’annonce du plan de relance du 3 septembre, dont une grande partie des mesures en faveur de l’industrie va dans le bon sens.

Au regard de ce qui nous remonte de nos délégués dans les entreprises, le fait de ne pas conditionner les aides aux entreprises au maintien de l’emploi pousse, sans doute sous la pression desactionnaires, des chefs d’entreprise à vouloir à tout prix procéder à des licenciements secs dans une période déjà suffisamment traumatisante pour toutes et tous.

 

Les salariés ne sont pas des kleenex que l’on jette en cas de difficulté ! Nous rappelons, et c’est souvent reconnu par les chefs d’entreprise, que ce sont les salariés qui font le succès des entreprises. En cette période d’incertitude, il faut donc leur donner des perspectives pour le futur.

L’actualité, avec son lot d’annonces de fermetures d’entreprises, parfois abusives -à l’image déplorable de Bridgestone- et surfant sur le prétexte de la crise sanitaire, démontre qu’il faut rester très vigilant et que l’Etat impose aux entreprises percevant des aides non remboursables, non pas des chartes d’engagements, mais de réelles obligations en termes de contreparties pour éviter les effets d’aubaine et préserver au maximum les emplois.

Pour FO Métaux, après avoir contribué au sein de la branche à la mise en place d’une boîte à outils pour éviter au maximum la réduction des effectifs, et ayant largement apporté notre soutien à un plan de relance pour une industrie compétitive, nous demandons au gouvernement de répondre à l’une de nos revendications qui a été reprise plusieurs fois dans les textes paritaires de la branche de la métallurgie que nous avons signés :

la possibilité, pendant cette période de crise et pour un temps déterminé, d’effectuer des aménagements de fin de carrière avec deux départs pour une embauche, ce qui permettra d’amortir les effets de la crise sur les jeunes et sans doute d’éviter des départs contraints dans les entreprises.

 

Face à l’attitude de certaines directions d’entreprises qui restructurent et ne veulent pas s’engager sur la préservation des emplois et des compétences en mettant en place l’Allocation Partielle de Longue Durée (APLD), et en réaction aux annonces récentes d’un plan de restructuration sur l’activité moyenne tension au sein du groupe Schneider, nous allons de nouveau solliciter la ministre de l’Industrie pour évoquer les différents dossiers touchant nos secteurs d’activités, dont la CNIM, Inteva, etc.

Sur le plan industriel, au regard de l’actualité et des déclarations de circonstance des politiques, nous demandons au gouvernement d’organiser une cellule de crise avec les ministères concernés.

En effet, nous devons ne pas baisser les bras et ne pas laisser des entreprises profiter des mesures prises par le gouvernement sans obtenir des contreparties et des garanties sérieuses en termes d’emplois, de relocalisation et de localisation en France des futures fabrications pour une industrie de plus en plus verte

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