Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Dossier/Evénement

La "prime de partage des profits" maintenue en 2014

La prime de partage des profits instaurée en 2011, dite encore « Prime Sarkozy », sera maintenue en 2014. Très critiquée par les organisations syndicales et le patronat, il a été décidé à l’issue de la conférence sociale 2012 de la supprimer. Cependant, la réforme de l’épargne salariale n’étant pas encore intervenue, ce dispositif sera reconduit en 2014.

La prime de partage des profits instaurée en 2011, dite encore « Prime Sarkozy », sera maintenue en 2014.
Très critiquée par les organisations syndicales et le patronat, il a été décidé à l’issue de la conférence sociale 2012 de la supprimer. Cependant, la réforme de l’épargne salariale n’étant pas encore intervenue, ce dispositif sera reconduit en 2014. Ce dispositif marketing, ne résout en rien la question du pouvoir d’achat, puisqu’elle ne concerne qu’une infime minorité d’entreprises pour un montant aléatoire, sans minimum garanti. En effet ne sont concernées que les entreprises de 50 salariés et plus où on observe une hausse des dividendes versés aux actionnaires. Les modalités de mise en place de cette prime, son montant et ses conditions de versement, sont définies par accord ou, à défaut, par décision unilatérale de l'employeur. Elle peut même prendre une autre forme qu’une somme d’argent et se traduire par de la participation ou de l’intéressement ou encore des actions gratuites ! Ce dispositif aboutit à légitimer l’augmentation des dividendes et du capital pour escompter recevoir quelques miettes inégalitairement réparties et crée un effet d’aubaine qui peut peser lourd sur les négociations salariales. Bien que cette prime soit exonérée de cotisations sociales dans la limite de 1200€, on observe dans les faits des montants de prime bien inférieurs, avec un montant moyen à 256€, versées par 3% des entreprises en 2011. Pour FO, il convient de privilégier en tout état de cause les négociations salariales, car seules les augmentations générales de salaires permettent de répondre de manière juste, efficace et pérenne à la question du pouvoir d’achat.

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