Les métallos FO de Comeca se battent contre un PSE injustifié qui touche deux agences de leur réseau.
Le 12 avril dernier, le groupe Comeca a annoncé la fermeture de deux de ses agences via un PSE : celle de Toulouse, avec 12 emplois concernés, et celle de Rillieux, où 16 emplois sont en danger. Le 3 mai, lors d’un comité d’entreprise, la direction de ce groupe spécialisé dans la construction d’équipements basse tension (tableaux électriques) présente les premiers éléments du PSE pour Rillieux. Pour notre organisation, c’est la consternation : « On nous propose du vide, s’indigne le délégué syndical FO de Rillieux David Frade. On met en péril la vie de plusieurs familles sans rien proposer derrière ! » D’autant que les métallos FO ont de la mémoire et craignent beaucoup de revivre la même histoire qu’en 2010.
« À l’époque, le groupe avait fermé quatre agences, se souvient le délégué syndical central FO Comeca et secrétaire du CE Gilles Roger. 58 salariés s’étaient retrouvés sur le carreau et la justification avancée par la direction était la même qu’aujourd’hui. » Et elle passe d’autant plus mal qu’en 2010 la stratégie adoptée par la direction n’avait pas permis de redresser la barre, bien au contraire. Pour notre organisation, le PSE annoncé illustre encore une fois la primauté du financier sur l’humain : « Ce n’est pas aux salariés de payer les erreurs de management et de stratégie de la direction », prévient Gilles Roger, qui explique que FO a fait nommer un expert-comptable et juridique « pour démontrer que cette suppression d’agences va impacter toute la société. » Depuis le 31 mai, les négociations concernant le contenu du PSE ont débuté. Inquiets, les salariés comptent sur FO pour défendre leurs emplois et leurs intérêts.