Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Dossier/Evénement

GM&S : et maintenant ?

Le tribunal de commerce de Poitiers a autorisé hier la reprise de l'équipementier automobile creusois GM&S par l'emboutisseur français GMD. Au total, sur les 276 emplois, seuls 120 sont conservés.

Pour les métallos FO de GM&S, équipementier automobile de la Creuse en redressement judiciaire depuis le 2 décembre 2016, la décision rendue hier par le tribunal de commerce de Poitiers a fait l’effet d’une douche froide : seuls 120 emplois seront conservés sur 276. Certes, le site, placé en liquidation judiciaire depuis le 30 juin, ne fermera pas ses portes. Mais après de longs mois de lutte et de rebondissements, dont six reports de la décision judiciaire, ils refusent d’y voir la conclusion de l’aventure. « Il faut des solutions pour les 157 salariés qui ne sont pas repris, martèle David Gunther, délégué syndical FO chez GM&S. Après 30 ou 40 ans de boîte, il est inconcevable de les laisser partir sans rien ! » Avec son équipe, il entend bien se battre sur «l'indemnisation des blessés» - comme ont été baptisé les futurs salariés licenciés - notamment concernant les indemnités extra-légales, la formation et le reclassement d'un personnel ayant plus de 50 ans de moyenne d'âge. Car la perte de 157 emplois s’annonce comme une catastrophe dans un bassin industriel - la Creuse - dont GM&S était jusque-là le deuxième employeur privé.

Alors que le combat continue, FO maintient le contact avec les pouvoirs publics à tous les échelons, avec le soutien de notre Fédération. En attendant de savoir qui reste et qui part, les métallos ne cachent pas leurs inquiétudes : « Comment faire tourner à 120 un site de 270 salariés ? s’interroge David Gunther. Et avec quelles conditions de travail ? » Plus largement, tous se retrouvent autour de cette question : quel avenir aujourd’hui pour GM&S ?

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