Dans la foulée des négociations des branches et de la grille des salaires minima conventionnels pour les salariés de la métallurgie applicable, pour rappel, au 1er janvier 2024, avec des montants annuels et son premier niveau (à savoir la lettre A et classe d’emploi 1), supérieur au Smic de 497 euros (la lettre A1 : 21 700 euros et le Smic annuel 2024 : 21 203), notre Fédération, dans le cadre de son attachement à la pratique contractuelle et conventionnelle, négocie également dans ses branches rattachées l’augmentation du pouvoir d’achat pour les salariés.
Pour les salariés de la branche des Services de l’Automobile, une séance de négociation s’est tenue le 18 janvier 2024, qui avait pour objectif de sécuriser les écarts entre les premiers minima (pour les échelons 1 à 3) et le Smic applicable au 1er janvier 2024 : nous avons obtenu dans un premier temps une revalorisation de l’ensemble de la grille de 1,15 % pour tenir compte de l’évolution du Smic. Dans un deuxième temps, il est également prévu de revenir autour de la table de négociation en 2024. Pour les salariés de la branche du Froid, la négociation s’est tenue le 25 janvier. Elle a permis, grâce à FO Métaux, d’obtenir une revalorisation de 4 % sur l’ensemble de la grille avec un premier niveau supérieur au Smic à 1 821 euros ainsi qu’un passage de 5 € à 5,50 € sur le point pour l’ancienneté et pour l’astreinte un passage à 12 €, avec une application au 1er février 2024.
Pour les salariés de la branche des Experts en Automobile, la dernière négociation des minima salariaux s’est tenue le 17 janvier. Elle a permis de trouver un accord conduisant à une augmentation de 3,5 % sur l’ensemble de la grille de classification (niveaux 1 à 10). En termes chiffrés, cet accord positionne le premier niveau de la grille de classification à 21 784 € brut (montant annuel), soit 581 € au-dessus du Smic annuel (21 203 € brut incluant l’augmentation de 1,13 % du Smic au 1er janvier 2024). Cet accord s’applique dès le 1er janvier 2024. FO Métaux a aussi obtenu une clause de revoyure dont les termes et l’éventuelle application seront discutés, au plus tard, lors de la réunion de négociation paritaire prévue le 26 septembre 2024, en fonction de l’évolution des paramètres économiques en cours d’année (inflation, Smic, etc.).
Les accords de branches que nous avons négociés à ce jour permettent, au regard de l’inflation prévue, comprise entre 2,5 % et 3 % pour 2024, de contribuer à augmenter le pouvoir d’achat des salariés des branches concernées et, en particulier, de ceux dont le salaire dépend des minima conventionnels. De plus, ils doivent inciter à des négociations salariales ambitieuses dans les entreprises de toutes nos branches où les négociations n’ont pas encore eu lieu.
Pour revenir plus spécifiquement aux salariés de la Métallurgie, il convient de rappeler aux détracteurs de la Nouvelle Convention Collective Nationale de la Métallurgie (CCNM) que non seulement la prime d’ancienneté existe toujours, et les salariés pourront s’en rendre compte lors de la réception des fiches de paie, mais qu’en plus certains salariés seront gagnants, avec une prime d’ancienneté un peu plus conséquente du fait de la nouvelle classification. Enfin, et surtout, aucun salarié ne sera perdant grâce à notre clause qui prévoit une indemnité différentielle si un écart était avéré entre l’ancien et le nouveau système de calcul servant à l’obtention de la prime d’ancienneté.
Autre point important : grâce à la revalorisation et aux négociations qui restent territoriales, la valeur du point continuera d’augmenter. A titre d’exemple : pour les salariés du département du Rhône, elle est passée de 4,20 € en 2023 à 4,45 € en 2024, soit une augmentation de 5,95 %. Nous demandons à nos négociateurs territoriaux de revendiquer et d’obtenir dans les départements où elles n’ont pas encore eu lieu pour 2024 l’ouverture des négociations territoriales pour revaloriser les différentes valeurs de point.