Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Dossier/Evénement

FOM 544 - Les USM, une force de terrain

Retrouvez dans ce numéro de rentrée l'activité des USM ainsi que l'actualité syndicale de FO Métaux !

L'édito de Frédéric Homez

La rentrée de tous les dangers

Les journées passent très vite et les congés d’été sont d’ores et déjà derrière nous. Nous espérons que vous avez toutes et tous passé de bonnes vacances en profitant pleinement de vos familles ou des amis, avec en plus, pour cette période estivale, un temps magnifique, contrairement à l’année précédente. Cela nous a donc permis de nous ressourcer afin de pouvoir affronter cette nouvelle rentrée. En effet, nous ne savons pas ce qu’elle va nous apporter ; en tout cas, la période estivale aura été marquée, entre autres, par l’adoption des lois Macron et Rebsamen, la situation des migrants, la démission du ministre du Travail, etc.

Plus récemment, nous avons suivi dans les médias les « fameuses » Universités d’été du Medef et du parti politique qui dirige notre pays. Au travers des idées, des déclarations et des objectifs, ils sont -et sans vouloir être mauvaise langue- dans le même combat. Selon eux, il faut réformer plus et plus vite, mais également réaliser une refonte du marché du travail et notamment du Code du Travail. Plus fort, selon les déclarations d’un ministre à l’Université du Medef, il faut revoir les 35 heures car, disait-il, celles et ceux qui pensaient qu’à une époque travailler moins serait bon pour l’économie se sont trompés. Les patrons en sont restés bouche bée et n’en sont pas revenus !

Ce ministre a été recadré par le Premier ministre car cela faisait désordre en vue de l’Université d’été du parti politique en question. Ce ministre n’en n’est pas à sa première déclaration intempestive, mais là il dépasse les bornes et empiète régulièrement sur les prérogatives d’autres ministères, notamment sur celles du ministère du Travail. Suite à la démission du ministre du Travail, nous ne savons toujours pas qui le remplacera. Pour notre part, nous jugeons nécessaire que ce ministère se stabilise, et surtout que son nouveau titulaire vienne du monde du travail avec une réelle connaissance du dialogue social.

Car avec la loi Rebsamen et la mission Combrexelle, sachant que ce dernier doit bientôt remettre son rapport, le dialogue social est en grand danger pour les salariés. Nous vous l’avons d’ailleurs expliqué lors de nos éditos précédents. Le dialogue social tel que nous le concevons et le défendons se doit d’être, tout comme la pratique contractuelle et conventionnelle, un outil permettant aux salariés comme aux entreprises de s’y retrouver par des accords gagnants-gagnants. Et le Code du Travail tant décrié doit rester un outil de défense pour les salariés.

D’autres dossiers de rentrée nous attendent, sur les plans tant interprofessionnel que professionnel. Côté interprofessionnel, d’abord la poursuite de la négociation sur les retraites complémentaires : nous nous devrons de tout mettre en œuvre pour essayer d’aboutir à un accord préservant notre système de retraite complémentaire.

Sur le plan professionnel, des négociations paritaires sur l’emploi sont prévues. Pour nous, c’est la priorité des priorités. Ensuite, avec une très grande vigilance, ce sera la poursuite des discussions liées aux évolutions du dispositif conventionnel de la métallurgie. Bien évidemment, nous continuerons de revendiquer une bonne politique salariale dans les différentes branches de la Fédération et dans les entreprises. Tout comme dans les départements, avec les minima annuels garantis et la prime d’ancienneté. Il faut le savoir, cette dernière, dans le cadre de l’évolution du dispositif conventionnel de la métallurgie, est aussi en danger, et nous nous retrouvons parfois bien seuls à la défendre.

C’est pour cela que les salariés doivent adhérer et renforcer FO Métaux, la seule organisation syndicale défendant réellement les intérêts des salariés.

LE DOSSIER

USM de la Marne : se renforcer

Les métallos FO de la Marne se sont retrouvés le 3 juin au siège de l’USM, à Châlons-en-Champagne, pour l’assemblée générale de leur USM. Rassemblés autour de leur secrétaire Patrick Chauffert et du secrétaire fédéral Lionel Bellotti, ils ont fait le point sur la situation de leurs implantations.

Combatifs, actifs et revendicatifs, les métallos FO de la Marne n’en ont pas moins tiré un triste constat lors de l’assemblée de leur USM : le département connaît de grandes difficultés. Si quelques entreprises tirent leur épingle du jeu, de trop nombreux sites font face à un manque d’investissements, à des menaces de délocalisations, des pertes de productions et d’emploi. Dans ces conditions, ils ont fort à faire pour défendre l’industrie et les emplois, et plus encore pour parvenir à arracher des augmentations salariales dignes de ce nom. Face à l’adversité, ils sont résolus à se battre par tous les moyens, notamment avec l’aide des retraités FO, présents en nombre lors de la réunion.
Au plan syndical, la situation a des conséquences dans les rangs de FO et les équipes ne ménagent pas leur peine pour faire vivre le syndicalisme réformiste. Dans ce contexte, la priorité donnée par notre Fédération au développement syndical n’en a que plus de pertinence, comme l’a rappelé Lionel Bellotti : « Pour inverser la tendance, nous devons peser davantage, a-t-il expliqué, et pour cela il faut muscler notre développement syndical. » Les métallos se sont accordés sur la nécessaire réorganisation de leur USM afin d’accentuer leurs efforts en ce domaine.

USM du Nord : une motivation intacte

Les métallos du Nord ont tenu l’assemblée générale de leur USM à Valenciennes le 17 juin. Réunis autour de leur secrétaire Jean-Paul Delahaie, du secrétaire fédéral Paul Ribeiro et du secrétaire adjoint de l’UD59 Jean-François Duflo, ils ont fait le point sur la situation du département et les actions qu’y mène notre organisation.

Rassemblés en nombre autour de leur secrétaire d’USM Jean-Paul Delahaie, les métallos du Nord ont examiné un rapport d’activité très dense. En effet, le Nord, terre industriel par excellence, n’est pas épargné par la crise, comme le montre la lutte en cours chez Vallourec avec le soutien de l’USM et de la Fédération. Mais les militants FO y sont très structurés et disposent d’un solide maillage dans le département, ce qui permet une défense efficace de l’industrie et de l’emploi, comme récemment chez Citroën ou chez Deprecq Structural, mais offre aussi de bonnes conditions pour un développement syndical offensif, mené par une équipe motivé et sachant mettre à profit les marges de progression existantes dans le Nord pour FO.
Encourageant la poursuite de cette dynamique, Paul Ribeiro a également félicité les métallos pour le renouvellement générationnel en cours qui permet de « mêler l’énergie des jeunes et l’expérience des anciens pour créer une dynamique de développement très efficace ». Il n’en a pas moins constaté qu’en ces temps difficiles, face aux attaques dont fait l’objet le syndicalisme, tant des pouvoirs publics que du patronat, il fallait amplifier les efforts de développement pour peser plus et faire vivre les valeurs du syndicalisme réformiste et ses pratiques, au premier rang desquelles la pratique contractuelle et conventionnelle.

USM du Territoire-de-Belfort : nouvelle équipe, nouvelle dynamique

L’assemblée générale de l’USM du Territoire-de-Belfort s’est déroulée le 21 mai dans les locaux des Métaux de Sochaux. Réunis autour de leur secrétaire Pascal Pavillard et en présence du secrétaire fédéral Lionel Bellotti et de la secrétaire de l’union locale de Sochaux Nadia Zedmia, les métallos du département ont pu faire le point sur la situation de leur territoire et les actions qu’y mène FO.

Depuis sa naissance en 2011, l’USM 90 a su prendre toute sa place dans son territoire, notamment siégeant dans les nombreuses commissions existantes, de la CPREFP à la CQPM, et devenir un interlocuteur incontournable de l’UIMM. Elle bataille également chaque année sur les NAO et travaille aujourd’hui sur l’harmonisation des grilles entre le Doubs, le Jura, la Haute-Saône et Belfort-Montbéliard. Sur cette terre d’automobile, FO a également contribué à la mise en place de l’Adec, qui a permis de former des salariés des entreprises en difficultés, notamment les fournisseurs de l’auto, afin de monter en compétences ou de former leur personnel sur de nouveaux métiers, sauvant ainsi de nombreux emplois pendant toute la période de crise. Plus largement, l’USM est active sur l’ensemble de la filière automobile régionale.
Côté syndical, Lionel Bellotti a salué les succès de l’équipe de l’USM dans le domaine du développement –au travers de nombreuses créations d’implantations–, soulignant que pour faire grandir FO et l’USM, les métallos étaient sur la bonne voie. Il les a incités à poursuivre dans la perspective des élections à venir sur de nombreux sites, les félicitant au passage pour les bons résultats de PCA et de bien d’autres, comme Aperam qui a frôlé les 50 % pour ses premières élections. La relève est également en marche, comme le montre la présence de nombreux jeunes, par ailleurs demandeurs de formation syndicale pour être au plus vite efficaces au service des salariés. Les métallos ont élu, à la demande de Pascal Pavillard, un nouveau bureau déterminé à faire bouger les lignes, un bureau de combat pour faire grandir FO.

Le nouveau bureau
Le nouveau bureau élu est composé de Pascal Pavillard (secrétaire), Nadia Zedmia (secrétaire adjointe), Pascal Perreau (trésorier), Annabelle Hasenfratz (trésorière adjointe) et Claude Loiget (archiviste).

L’USM du Pas-de-Calais se redynamise

Le bureau de l’USM du Pas-de-Calais s’est réuni autour de son secrétaire Franck Deberles, du secrétaire fédéral Paul Ribeiro et du secrétaire adjoint de l’UD62 Marc Lombart à Lens le 16 juin. Les discussions ont tourné autour des conditions et modalités à mettre en œuvre pour donner une nouvelle impulsion, dans la perspective de l’assemblée générale de la rentrée.

Une assemblée générale, cela se prépare. C’est précisément ce qu’ont fait les métallos du Pas-de-Calais en se retrouvant autour du secrétaire fédéral Paul Ribeiro à Lens. Alors que les USM sont en train de s’ancrer dans la dynamique de développement syndical mise au point par la Fédération, Franck Deberles et son équipe se sont penchés sur les conditions nécessaires à leur USM pour participer au mieux à cette stratégie. Ils ont convenu de la nécessité de mobiliser le plus grand nombre possible de syndicats lors de la prochaine assemblée générale de l’USM, afin que les métallos du département puissent tous s’approprier la démarche de développement et la faire vivre sur le terrain. Déterminés à donner une nouvelle impulsion à leur USM, ils comptent bien voir l’assemblée générale entériner le plan de développement, dont Paul Ribeiro a souligné l’importance dans le cadre de la représentativité, et les métallos enrichir la réflexion commune, prélude à de futures actions. Rendez-vous en septembre !

Normandie : coordonner les métaux des départements

Les représentants des structures fédérales dans l’Orme, la Manche et le Calvados se sont retrouvés à Caen le 30 juin autour du secrétaire fédéral Paul Ribeiro. Le secrétaire de l’USM 14 Stéphane Bigot, le secrétaire des Métaux de l’Orme Benoit Lecomte et le secrétaire des Métaux de Cherbourg (Manche) Gildas Potey, avec la participation du secrétaire de l’UD14 Michel Beaugas, ont échangé autour du partage des actions des syndicats des Métaux entre les départements dans le dossier du développement syndical.

Alors que les régions administratives passent de 22 à 15 et que l’UIMM se place dans une démarche de régionalisation, pas question pour notre organisation de faire disparaître ses structures départementales dans un grand fourre-tout régionale. Comme l’a dit Michel Beaugas : « Chaque département doit conserver ses structures, son autonomie et sa convention territoriale. Mais nous devons réfléchir aux moyens de mieux les coordonner autour d’objectifs communs. » Une philosophie parfaitement en phase avec celle de la Fédération FO de la métallurgie, comme l’a confirmé Paul Ribeiro. Autour de la table, le secrétaire de l’USM 14 Stéphane Bigot, le secrétaire des Métaux de l’Orme Benoit Lecomte et le secrétaire des Métaux de Cherbourg (Manche) Gildas Potey se sont également retrouvés autour de cette idée.
Si tous les départements de Normandie n’ont pas été représentés à cette réunion des Métaux, les participants ont fait ce constat unanime : là où les structures fédérales telles que les USM sont présentes, le développement syndical est plus efficace car articulé autour d’un plan faisant souvent l’objet d’un véritable suivi et donc d’ajustements. Les métallos se sont accordés sur la nécessité de renforcer leurs échanges sur tous les sujets, de mutualiser les expériences et les bonnes pratiques et de coordonner au maximum leurs actions de développement syndical. « Il faut accroître notre nombre d’implantations, a martelé Paul Ribeiro, et pour cela il faut un plan d’action. C’est en rassemblant et en renforçant les équipes syndicales autour des structures existantes dans les territoires que nous donnerons un nouvel élan à ce travail capital pour notre organisation. » Il a conclu en donnant rendez-vous aux responsables FO à la journée des USM organisée le 8 septembre par FO Métaux.

USM du Var : priorité au développement

L'USM du Var a tenu son assemblée générale le 27 mai dans les locaux de l’UD83. Les métallos varois se sont retrouvés autour de leur secrétaire Robert Janin, et en présence de la secrétaire fédérale Nathalie Capart, du coordinateur des USM de la région PACA et secrétaire de l’USM 13 Gérard Ciannarella, et de Myriam Barnel, secrétaire de l’UD du Var.

Pour cette assemblée générale de leur USM, les métallos étaient venus de tout le département. A cette occasion, ils ont pu échanger de nombreuses informations et examiner différents dossiers. Alors que l’USM est actuellement en négociations en région PACA sur les RMH et TEG, les participants ont ainsi pu se mettre d’accord sur une approche commune face au patronat. L’assemblée générale a également permis de partager l’information quant aux différentes réunions qui se sont tenus dans le cadre de la Commission Paritaire Régionale pour l'Emploi et la Formation Professionnelle (CPREFP). Bien d'autres sujets d'actualité ont été abordé et débattu par les militants.
Abordant le sujet de la représentativité, les métallos se sont félicités que, avec 44,64% de représentativité, FO est la première organisation du département. « Notre bon score ne doit pas nous empêcher d'axer nos efforts pour renforcer la syndicalisation dans les entreprises et cibler celles où nous ne sommes pas implantés » a conclu Nathalie Capart en rappelant la stratégie de développement syndical mise au point par notre Fédération.

USM de l’Hérault : la force FO

Les métallos de l’Hérault se sont retrouvés le 8 juillet pour l’assemblée générale de leur USM autour de leur secrétaire Philippe Guiraud, et en présence de la secrétaire fédérale Nathalie Capart, du secrétaire de l’UD34 Gilbert Fouilhes et du secrétaire de l’USM des Bouches-du-Rhône Gérard Ciannarella. La réunion a permis de revenir sur les activités de l’USM et les actions qu’elle compte mener.

L’assemblée générale de l’USM de l’Hérault a permis de constater que, sur ce département, notre organisation se porte plutôt bien avec plus de 30% de représentativité pour la période 2013-2014 et des résultats encore meilleurs attendus pour 2015. « Nous avons également pu développer notre présence sur le terrain avec quelques cartes de salariés isolés et des implantations lors d’élections professionnelles où nous allons négocier les protocoles électoraux (entreprise Fibrosud, garage Citroën) », a expliqué Philippe Guiraud. Maurice Bascoul a informé les délégués sur les négociations en cours avec l’UIMM concernant les RAG, les RMH, et le panier de nuit. Le problème du manque de formation des délégués lors de négociations d’un PSE ou au cours de réunions en CCE a également été soulevé et Nathalie Capart a assuré l’assemblée que la Fédération allait s’en saisir. Gérard Ciannarella a d’ailleurs fait un point sur le nouveau dispositif de financement de la formation syndicale et a proposé d’organiser une formation NE/NR sur l’UD de Montpellier pour tous les nouveaux élus.
Les délégués ont échangé sur la situation de leurs entreprises lors d’un tour de table, faisant apparaître une situation très contrastée. Si FO progresse presque partout au plan électoral, les NAO s’avèrent difficiles dans de nombreuses entreprises et notre organisation a fort à faire pour limiter la casse dans certaines, comme chez IBM, frappée de PSE à répétition. Mais partout, les métallos FO tiennent bon et les salariés peuvent compter sur eux. Le secrétaire de l’UD34 Gilbert Fouilhes a exposé la problématique concernant les regroupements des régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. En clôture de la réunion, Nathalie est intervenu sur l’actualité politique du moment et sur le train de réformes que prévoit le gouvernement notamment en ce qui concerne la loi dite Macron et ses conséquences pour les salariés. Remerciant les pour leur très bon travail de développement syndical, elle a conclu en leur donnant rendez-vous le 8 septembre pour la journée des USM.

ACTUALITE SOCIALE

Grève pour les salaires chez FMGC

Si l’été est pour beaucoup synonyme de repos, pour les métallos de FMGC il a pris la forme d’un combat pour revaloriser leurs salaires, en stagnation depuis 4 ans. Grâce à l’efficacité FO et à leur détermination, ils ont obtenu satisfaction. Explications.

Les congés de l’été 2015 ont été tout sauf paisibles à Soudan (Loire-Atlantique), dans la zone industrielle d’Hochepie. Pour les 309 salariés (dont 11,5 % de femmes) de la Fonderie et Mécanique Générale Castelbriantaise (FMGC), spécialiste du contrepoids pour le transport, le machinisme agricole, la navale, ou encore les travaux publiques et la construction, la saison estivale a commencé par un combat. En effet, les ouvriers du site se sont mis en grève le 15 juillet à l’appel de notre organisation. Un mouvement décidé quelques jours plus tôt, après trois assemblées générales. Anthony Forget, délégué syndical FO, explique : « Nous demandions une augmentation de salaire générale car, depuis quatre ans, la direction ne nous avait rien accordé. » Pour les métallos, il s’agissait également de dénoncer un « ras-le-bol général ». Toutes les équipes du matin et de journée ont suivi le mouvement, soit 95 % de la production et 100 % des services sous-traitants d’usinage. Cette période est habituellement celle d’une forte production, mais si les machines étaient arrêtées, les livraisons, elles, ont été assurées. En syndicat responsable, FO s’est en effet assuré de ne pas mettre en péril l’entreprise.
Face à la détermination des salariés, la direction a rapidement engagé des négociations. Les résultats ne se sont pas fait attendre : une augmentation de salaire de 2% au 1er octobre, avec un talon minimum de 45 € bruts par mois (ce qui représente une AG de 3,1 % pour un salaire de 1 450 € bruts / mois ; une AG de 2,5 % pour un salaire de 1 800 € bruts / mois; une AG de 2,25 % pour un salaire de 2 000 € bruts / mois; une AG de 2 %pour un salaire supérieur ou égal à 2 250 € bruts / mois). A cela s'ajoute une AG de 0,5 % pour tous au 1er avril 2016. Pour Anthony Forget, il s’agit là d’une belle victoire : « Les syndicats et l'ensemble des salariés ont obtenu satisfaction de leurs revendications puisque les salariés réclamaient 4 % d'AG. La direction avait le couteau sous la gorge car il fallait absolument que notre " FOUR" redémarre en fin d'après-midi puisque nous avions du retard en production et que les clients comme TOYOTA et Manitou, pour ne citer qu'eux, allaient (et surtout TOYOTA) être en rupture de pièces sur leurs chaines d'assemblages car nous les livrons au jour le jour ». Pour mémoire, le dernier mouvement d’une telle ampleur date de 2011. Les salariés avaient obtenu une augmentation générale de 3 % sur leur bulletin de paie.

ACTUALITE SYNDICALE

Jean-Claude Mailly chez Ferry Capitain

Le secrétaire général de la Confédération FO Jean-Claude Mailly a rendu visite aux métallos de Ferry Capitain le 9 juin, accompagné du secrétaire fédéral Lionel Bellotti, de la secrétaire de l’UD 52 Dominique Perchet et du secrétaire de l’USM de Haute-Marne Hervé Guillemin. Reçue par le secrétaire du syndicat James Taillandier, la délégation a visité le site et félicité les métallos pour leur bon score aux élections professionnelles de 2014.

Spécialisé dans le sur-mesure pour l’industrie lourde, Ferry Capitain compte 450 salariés et affiche une excellente santé financière. La crise n’a eu qu’un impact léger sur l’entreprise, qui s’est traduit par un recours occasionnel au chômage partiel. L’activité usinage est en légère baisse mais la fonderie marche bien et des recrutements sont à l’ordre du jour ainsi que des investissements. Le climat social est apaisé et la forte implantation de FO n’y est pas pour rien. L’an dernier, au terme d’une solide campagne de terrain, l’équipe syndicale emmenée par James Taillandier a conquis la première place avec 38,61 % des voix. Jean-Claude Mailly a salué ce bon travail syndical, tandis que l’équipe l’informait des dossiers sur lesquels elle œuvrait et des résultats des différentes négociations, qui ont notamment abouti à une augmentation de l’abondement pour le PERCO, une augmentation de la prime de transport et le maintien de la prime de présence. L’équipe étudie également la mise en place d’une crèche d’entreprise.
La rencontre avec la direction de Ferry Capitain a été l’occasion pour notre organisation d’échanger sur les problématiques du recrutement et les effets de la réforme de l’apprentissage. En effet, pour la fonderie, il n’existe qu’un seul établissement : l’école supérieure de fonderie, menacée de fermeture du fait d’une importante perte de revenus liée à la réforme. « La situation est pénalisante pour les entreprises qui souhaitent recruter, mais aussi pour les élèves du BTS fonderie qui comptent progresser dans la filière », explique le secrétaire fédéral Lionel Bellotti. Il compte d’ailleurs soulever cette question lors des travaux du Comité Stratégique de Filière « Industries extractives et de première transformation » auxquels participe notre organisation au sein du Conseil National de l’Industrie, afin de défendre toujours mieux les salariés et l’industrie.

BCA Expertise : FO n°1 de l’expertise auto

BCA Expertise, société d’expertise en automobile regroupant environ 1 200 salariés, répartis sur la France (y compris l’Outremer) dans des agences et des centres de gestion, a tenu ses élections professionnelles au mois de juin. L’équipe FO a réalisé un carton plein en conquérant 38 % des voix, devenant l’organisation majoritaire dans l’entreprise. Retour sur un succès.

Lorsque Franck Chatron a créé la section syndicale FO chez BCA Expertise fin 2011, il n’imaginait pas que son développement serait aussi rapide et que les salariés lui accorderaient si massivement leur confiance. Depuis juin, date des dernières élections professionnelles, FO est pourtant devenu majoritaire dans l’entreprise en conquérant 38 % des voix, doublant au passage son score de 2012.
« Après trois ans d’ancienneté dans l’entreprise et avec en tête le bon souvenir de FO Métaux à l’usine PSA de Poissy où j’ai passé une année, je commence à réfléchir à me lancer dans l’action syndicale », se souvient Franck Chatron. Je ne me retrouvais pas dans l’état d’esprit des syndicats déjà en place chez BCA Expertise. » Il se tourne d’abord vers Jean-François Kondratiuk (représentant FO chez PSA Peugeot Poissy), mais aussi vers le trésorier fédéral Hervé Perier, en charge des experts automobile et membre de la Commission Paritaire de Convention Collective Nationale des Experts Automobiles, et vers le secrétaire général du syndicat FO des métallurgistes de la Région Parisienne Denis Bieber, qui le conseillent et l’accompagnent dans ses démarches. Rapidement, l’équipe se met en place et réalise un joli score (18 %) malgré un environnement assez défavorable. « Nous voulions rechercher la proximité au service des salariés, espérant ainsi changer l’image du syndicat en général dans l’entreprise, et nous avons été entendus », se rappelle Franck.
S’ensuivent trois années de travail acharné autour de deux grands axes. D’abord, assurer un suivi individuel et des salariés et entretenir la proximité, notamment par l’assistance du personnel sur tous les sujets liés à au rôle de FO et par l’accompagnement des salariés lors de litiges avec l’employeur. Ensuite, communiquer efficacement en faisant un retour régulier aux salariés sur les négociations, sur ce qui est obtenu et sur la position de FO sur les sujets en cours, en se positionnant comme un acteur de tous les débats, en veillant à être cohérent, constant mais ouvert au dialogue. Dans la perspective des élections professionnelles de 2015, l’équipe s’étoffe et regroupe bientôt toutes les grandes familles de métier présentent dans l’entreprise. « Nous avons soigné nos communications, accompli un travail de proximité et avons tenté l’expérience d’une courte vidéo durant la campagne électorale », résume Franck Chatron. « Ce procédé nous semblait être une bonne occasion de rompre avec les canaux habituels et toucher un public plus jeune. » Malgré ce bon résultat, FO ne compte pas s’arrêter là. En effet, il faut maintenant assumer et confirmer cette première place, tout en poursuivant le développement syndical.
« L’excellent travail accompli par l’équipe FO BCA Expertise s’inscrit dans la démarche de développement soutenue par la Fédération, explique Hervé Perier. Le dispositif FO Métaux devra permettre de consolider cette première place. » Pour FO, l’enjeu est de taille car sur les 5 000 salariés de la branche, BCA Expertise en rassemble près du quart, les autres étant répartis au sein de petites entreprises dans lesquelles FO a néanmoins pris toute sa place. Grâce à Franck Chatron et son équipe, soutenus par notre Fédération et le syndicat des métallurgistes FO de la Région Parisienne, notre organisation est désormais la première chez les experts auto, où elle détient d’ailleurs la présidence de l’APACA, le « CE national » des experts auto.

Coordination Essilor : la montée en puissance de FO

Les métallos FO d’Essilor se sont retrouvés sur le site de Dijon le 2 juin pour leur coordination. Rassemblés autour du secrétaire fédéral Paul Ribeiro, ils ont salué le travail de Maurice Malvergne, qui passait la main en tant que DSC à Evelyne Simonot.

Le Mans, Charenton, Créteil, La Compasserie, Dijon… : les équipes syndicales FO d’Essilor étaient venues de tous les coins de France pour cette coordination qui leur a notamment permis de faire le point sur les sites et le groupe. Les échanges ont montré que les résultats restaient corrects et que l’activité se maintenait. La direction locale a présenté le site aux métallos, montrant ses évolutions en insistant sur sa vocation de centre d’excellence. Si quelques embauches sont à y noter, les effectifs demeurent plutôt à la baisse. Les participants ont également salué le fait qu’Essilor parvient à produire en France dans un marché ultra concurrentiel. Le groupe a même mis en place un label « Origine France garantie », et Paul Ribeiro n’a pas manqué de rappeler que notre organisation soutenait cette logique de production française de longue date, soulignant qu’elle était davantage une question de volonté politique que de coûts.
L’autre sujet qui a mobilisé les métallos était les élections qui se tenaient sur le site quelques jours plus tard. L’équipe FO et son secrétaire Jean-Marc Tridon y présentaient des candidats sur les 3 collèges et la coordination a aidé lors d’une opération de tractage. Le résultat, quelques jours après la réunion, ne s’est pas fait attendre : FO a conquis 35,84 % des voix et a obtenu des élus sur les trois collèges ! Des élections à l’automne viendront boucler le cycle : l’établissement administratif et commercial (Charenton, Vincennes, Le Mans, Nantes, Lyon, Vaulx-en-Velin, Toulouse, Paris, Antony, Châlons-en-Champagne) d’abord, puis l’établissement du Val-de-Marne (Créteil, Bonneuil, Bastille, Labeige), soit 3200 salariés en tout. Un gros challenge pour les équipes FO qu’ils sauront relever afin de concrétiser une ambition : confirmer la montée en puissance de FO et devenir la première organisation syndicale chez Essilor. L’intérêt des salariés est en jeu.

FO Jeunes muscle sa communication

Au début de l’été, le groupe FO Jeunes a lancé sa newsletter mensuelle avec pour ambition de s’adresser aux jeunes mais aussi d’informer plus largement sur leurs problématiques. FO Métaux participe pleinement à la démarche, représenté au sein du groupe par la déléguée fédérale Elisa Noyer.

« Agir pour et par les jeunes », tel est le credo de FO Jeunes. Réunissant des militants venus des Unions Départementales et des Fédérations FO, parmi lesquelles celle de la métallurgie représentée par la déléguée fédérale Elisa Noyer, FO Jeunes mène une réflexion large sur les thématiques qui concernent les jeunes, comme les difficultés à l’entrée dans le monde du travail, et participe à la construction des positions de FO sur ces sujets. Leur place dans le syndicalisme et leur nécessaire mais difficile syndicalisation sont également au cœur des échanges. Afin de faire connaître plus largement le fruit de son travail, FO Jeunes a lancé au mois de mai sa newsletter, baptisée « Connexion ». Disponible par mail et consultable sur le site Internet de la Confédération FO, ce document électronique –un format écologique et en phase avec le mode d’information des jeunes– a vocation tant à s’adresser directement aux jeunes qu’à celles et ceux qui parlent et négocient en leur nom à de nombreux niveaux.
« Cette newsletter permet également de réagir sur des sujets d’actualité et de mettre un coup de projecteur sur les préoccupations que les membres du groupe font remonter du terrain », explique Elisa Noyer. C’est donc de manière collégiale que sont déterminés chaque mois les thèmes abordés. Avec cette initiative, FO Jeunes entend aussi gagner en visibilité et poursuivre son développement. Enfin, le projet vise à intégrer les jeunes à la réflexion et à l’action syndicale au sein de FO, à leur donner accès à un nouveau moyen d’être acteurs de leur avenir. Pour en savoir plus, il ne vous reste plus qu’à cliquer !

Passage de relais chez PCA Mulhouse…

Le 1er juillet, les métallos FO du site PCA de Mulhouse se sont réunis pour l’assemblée générale de leur syndicat autour de leur secrétaire Michel François, qui partait en retraite. Etaient également présents le secrétaire générale de la Fédération FO de la métallurgie Frédéric Homez, le secrétaire fédéral Jean-Yves Sabot, le délégué syndical central FO PCA Christian Lafaye et le secrétaire de l’UD68 Jacques Rimeize.
Les métallos FO étaient nombreux à s’être déplacés pour cette assemblée générale de leur syndicat. Il faut dire que c’était la dernière réunion du genre que présidait Michel François, leur secrétaire, également membre de la CA Fédérale et représentant FO au CCE de PCA, avant son départ en retraite. L’assemblée générale a été l’occasion de saluer le travail qu’il a accompli à la tête du syndicat, en particulier la progression électorale qui a permis à notre organisation de devenir n°1 non seulement sur le site, mais aussi sur l’ensemble du groupe. Il a donc laissé la place à une nouvelle équipe à la tête de laquelle les militants ont élu une femme jeune : Deborah Schorr, fille de Patrick Schorr, ancien secrétaire du syndicat, par ailleurs présent lors de cette assemblée. Militante aguerrie, Deborah a rappelé que les actions et revendications de notre organisation s’inscrivaient dans une logique de défense de l’emploi. Elle a aussi déclaré que conforter la position de FO et la développer figurait au premier rang des objectifs de la nouvelle équipe. Le site est l’un des fleurons de PCA, forts de la compétence, de l’engagement et de la productivité de ses salariés, et notre organisation compte bien tout faire pour que l’excellence de l’usine de Mulhouse perdure avec un climat social apaisé, afin de relever les défis qui attendent l’automobile de demain

…et chez Renault Trucks Bourg-en-Bresse

Les métallos FO de Renault Trucks Bourg-en-Bresse se sont réunis pour l’assemblée générale de leur syndicat le 3 juillet dans les locaux de l’Union Départementale. En présence du secrétaire fédéral Jean-Yves Sabot et du représentant syndical national FO pour Renault Trucks Olivier Repessé, ils ont notamment assisté au passage de relais entre Louis Alabor et son successeur Eric Danguin.
Une assemblée générale constitue toujours un moment fort dans la vie d’un syndicat, et pour les métallos de Renault Trucks Bourg-en-Bresse, celle du 3 juillet revêtait une importance particulière, puisque leur secrétaire Louis Alabor passait la main à Eric Danguin. Les militants ont salué l’action de leur secrétaire, qui sera poursuivie et amplifiée, notamment pour poursuivre le développement de notre organisation dans l’entreprise et sur le site de Bourg-en-Bresse, où elle a reconquis sa représentativité lors des dernières élections professionnelles. Les échanges ont évidemment aussi porté sur la situation de l’entreprise, qui est dans la tourmente et affronte une vague de PSE. Si le site lyonnais est bien plus touché que les unités de production comme celle de Bourg-en-Bresse, les salariés n’en éprouvent pas moins de fortes inquiétudes quant à l’avenir de leurs emplois et à la pérennité du site. Notre organisation sait qu’elle aura fort à faire pour les rassurer et pour les défendre, mais la bonne entente que les métallos FO ont su instaurer entre les équipes syndicales des différents sites a déjà de quoi garantir une vraie efficacité. Les challenges pour le monde automobile et pour FO sont nombreux, mais les militants sont prêts à les relever en toute confiance.

Aéronautique : le Cher réussit son premier forum

Stéphane Carré, secrétaire de l’USM du Cher, et l’équipe FO Mecachrome d’Aubigny, ont organisé en mai le premier forum Aéronautique, Espace et Défense du Cher. Une belle initiative et une belle réussite.

A l’initiative de Stéphane Carré, secrétaire de l’USM du Cher, et avec l’aide de l’équipe FO Mecachrome d’Aubigny, ce département a accueilli son premier forum Aéronautique, Espace et Défense, qui rassemblait des chefs ou représentants d’entreprise, des délégués FO du secteur d’activité et des représentants de secteurs économique ou social pour une journée d’échanges et de réflexions autour des problématiques du secteur dans le département. A noter : la présence de politiques locaux.
Pour le premier forum aéronautique du Cher, les organisateurs avaient mis en place deux tables rondes organisés autour de deux grands thèmes : « Quelles relations entre les donneurs d’ordres et les PME ? Comment développer le tissu industriel aéronautique dans le département du Cher ? » et « Comment rendre attractifs les entreprises et les métiers de l’aéronautique de l’espace et de la défense auprès des jeunes et des demandeurs d’emplois dans le département du Cher ? ».
Les débats ont notamment mis en évidence la nécessité de mieux promouvoir les métiers de l’aéronautique auprès des jeunes constatant la difficulté des entreprises à recruter. Mais aussi ont pointé les disparités de concurrence existantes dans un secteur très mondialisé. Enfin ils ont mis l’accent sur un impératif : réindustrialiser la France
C’est Philippe Fraysse, Secrétaire Fédéral qui a présidé cette conférence et qui a conclu qu’avec 10 000 embauches par an dans le secteur, il y a du travail ! Il a néanmoins déploré l’absence de l’UIMM local à ce forum. Au terme de cette journée très réussie, Philippe Fraysse a conclu : « Il faut continuer d’élargir le débat et l’étendre à d’autres régions. »

Coordination GMD : métaux et chimie main dans la main

Les métallos du groupe GMD, ainsi que leurs camarades de la Fédération FO de la chimie, se sont retrouvés en coordination le 16 juin à la Fédération autour des secrétaires fédéraux Lionel Bellotti et Paul Ribeiro, et du secrétaire fédéral Chimie Emmanuel Balbrick. Une première pour ces militants de deux fédérations, destinée à mieux coordonner l’action de FO dans cette entreprise qui se situe à la croisée de plusieurs secteurs.

Plasturgie, fonderie, étanchéité, emboutissage : les pôles d’activités de GMD, partenaire de la sous-traitance automobile d’envergure internationale, sont multiples et font dépendre les salariés de l’entreprise de plusieurs conventions collectives, et plus particulièrement celles de la métallurgie et de la chimie. Pour notre organisation, bien implantée chez GMD, porter la coordination à un nouveau niveau est devenu une nécessité évidente. C’était tout l’objet de la réunion du 16 juin. Autour des secrétaires fédéraux Lionel Bellotti et Paul Ribeiro, et du secrétaire fédéral Chimie Emmanuel Balbrick, métallos et chimistes ont pris plusieurs décisions, au premier rang desquelles nommer Nathalie Roma, de la Fédération FO de la chimie, coordinatrice pour le groupe GMD.
Ils se sont accordés sur la construction d’un réseau FO chez GMD afin de mieux partager les informations et de s’entraider dans les différentes actions à mener, notamment sur le développement syndical, mais aussi sur les nombreuses négociations à mener chez GMD. Ils ont ensuite fait le point sur la situation du groupe, qui perd des emplois et ne cesse de retarder ses investissements pour cause de surendettement. Ils ont également soulevé la question d’une éventuelle cession du groupe, des changements dans l’actionnariat étant susceptibles d’intervenir bientôt. Ils se sont séparés en s’accordant sur le principe d’une réunion de coordination par an, alternativement à la Fédération FO de la Métallurgie et à la Fédération FO Chimie.

InFOs

IndustriALL European Trade Union : cap sur le congrès

Bruxelles accueillait les 9 et 10 juin le comité exécutif d’IndustriALL European Trade Union pour un ordre du jour chargé, qui comprenait notamment la préparation du prochain congrès de l’organisation, prévu pour juin 2016 à Madrid. Le secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie Frédéric Homez et le secrétaire fédéral Paul Ribeiro y représentaient FO Métaux.

Le comité exécutif d’IndustriALL European Trade Union qui s’est tenu à Bruxelles a permis aux syndicalistes européens d’aborder de nombreux sujets, à commencer par le TTIP (traité sur le commerce transatlantique) et ses négociations. FO a pu réaffirmer ses positions sur le sujet, notamment sa volonté de voir plus de transparence dans ce dossier qui semble parfois n’avoir d’autre finalité que de permettre aux entreprises de s’affranchir des contraintes légales et sociales. Comme l’a résumé Paul Ribeiro : « Le commerce ne doit pas se faire au détriment des salariés et de la démocratie. » Frédéric Homez est intervenu pour pointer les dangers pesant sur la gouvernance d’IndustriALL et a redit l’attachement de FO à ce que le comité exécutif demeure la seule instance de décision de l’organisation. Il s’est également félicité de la position d’IndustriALL dans le dossier de l’innovation, vue comme le pilier d’une politique industrielle active, et a appelé à ne pas oublier que sa finalité doit demeurer l’emploi.
Les nombreuses discussions qui se sont tenues lors de ce comité exécutif ont aussi porté sur la place des femmes dans les instances syndicales, mais aussi sur ce qui constitue pour FO les éléments indispensables à la croissance : l’investissement, la réindustrialisation et les salaires. Enfin, la réunion a également permis d’entretenir les liens avec plusieurs organisations syndicales d’autres pays européens avec lesquelles FO Métaux cultive une amitié de longue date.

Coordination ArcelorMittal : tour d’horizon

Le 28 mai, les responsables syndicaux FO du groupe ArcelorMittal se sont réunis en coordination à la Fédération autour du secrétaire fédéral Lionel Bellotti. A cette occasion, ils ont pu faire le point sur la situation de leurs sites et aborder de nombreuses thématiques au cours de fructueux échanges.

Au cours de leur coordination du 28 mai, les métallos FO d’ArcelorMittal ont notamment abordé la question de la communication entre les équipes syndicales des différents sites du groupe. Mutualiser les bonnes pratiques, échanger des informations sur les différents thèmes de négociations, partager les méthodes qui rendent le travail syndical plus efficace : autant de nécessités sur lesquelles tous s’accordent et qui ont permis des échanges nourris. Toujours dans cette optique de partage de l’information, Lionel Bellotti a insisté sur la remontée des différents accords signés à la Fédération. Il est également revenu sur le développement syndical et la formation avec, en ligne de mire, un impératif : préparer les équipes syndicales de demain. Les échanges de vues sur le sujet ont permis aux métallos de partager leurs difficultés et leurs solutions dans ce domaine.
S’en est suivi un tour de table destiné à faire le point sur la situation des sites et du groupe. Globalement, la crise est derrière, les résultats du groupe sont en phase de stabilisation et des efforts sont en cours sur la productivité, comme en témoignent la reprise des investissements selon les sites, ainsi que des embauches, qui n’équilibrent cependant pas toujours les départs en retraite. Enfin, les métallos ont eu de longs échanges sur le plan d’épargne groupe qui ont aidé à lever une partie des interrogations sur ce sujet.

Faire décoller la puissance syndicale dans les industries aéronautiques

A la veille des vacances, les organisations syndicales d’Europe et du monde entier se sont retrouvées, d’abord les 29 et 30 juin à Hambourg au sein d’IndustriALL European Trade Union, puis à Berlin les 1er et 2 juillet pour IndustriALL Global Trade Union, pour évoquer les défis de l’aéronautique aux niveaux européen et mondial. Une délégation conduite par le secrétaire Philippe Fraysse y représentait FO.

Comment renforcer la force syndicale dans les industries aéronautiques face au capital mondial dans le secteur ? Tel était le fil directeur des échanges qui se sont déroulés à Hambourg puis à Berlin dans le cadre d’IndustriALL. En Allemagne, près d’une centaine de délégués représentants plus de 25 organisations syndicales des quatre coins du monde ont participé aux travaux. Parmi eux, la délégation FO Métaux conduite par le secrétaire fédéral Philippe Fraysse et rassemblant Yvonnick Dreno, Marc Ambiaux, Jean-François Knepper, Bernard Tachoires, Michel Bergues, Jean-Luc Lhardy, Patrice Petetin et Edwin Liard. Les métallos FO ont largement participé aux échanges. Le secrétaire fédéral Philippe Fraysse a animé la table ronde « Garantir des emplois décents et sûrs : combattre le travail précaire ». Marc Ambiaux, président du comité de groupe européen Airbus Group, a animé la table ronde « Construire la force syndicale dans l’industrie aérospatiale mondiale ».
Les échanges ont permis de constater que les entreprises du secteur, comme c’est le cas dans de nombreuses industries, dépendent de plus en plus d’une main-d’œuvre contractuelle en raison de la montée de l’intérim et des formes de travail précaire. Malgré l’éclatante santé du secteur, les salariés font face à de nombreuses problématiques, comme les politiques d’austérité qui pèsent sur l’emploi, une montée de l’anti-syndicalisme accompagnée d’attaques sans précédents contre les droits des salariés, la poursuite des délocalisations et la concurrence pas toujours très loyale de pays comme la Chine. Les participants à la Conférence ont donc arrêté un plan d’action pour peser concrètement sur la situation, défendre les droits des salariés, combattre l’emploi précaire et assurer un emploi industriel durable. Dans cette optique, ils ont notamment donné leur accord pour le lancement d’un certain nombre de réseaux d’entreprise et pour mieux structurer les échanges d’informations, mais aussi pour renforcer la solidarité ouvrière dans le secteur.
Au cours des discussions, notre organisation a rappelé qu’au-delà de ces questions, la pérennité du secteur, et donc des emplois qui y sont rattachés, passent également par le lancement de nouveaux programmes, ce qui demande une logique industrielle et non plus seulement financière de la part des entreprises, et que les organisations syndicales doivent continuer de revendiquer. Sur l’évolution des métiers, FO a rappelé que nombre d’entre eux étaient en tension et qu’il convenait de poursuivre le développement des emplois aéronautiques, en particulier par le biais de l’apprentissage. « Il est indispensable de défendre les salariés et leurs droits, a expliqué Philippe Fraysse, mais il faut aussi défendre l’avenir de leurs emplois et donc celui de secteur aéronautique en proposant une vision d’ensemble et de long terme. » Le secrétaire fédéral a par ailleurs été élu comme l’un des quatre membres du comité directeur du groupe aéronautique d’IndustriALL Global Union, au sein duquel il continuera de faire valoir les positions de notre organisation.

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