Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Dossier/Evénement

FOM 537

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L'édito de Frédéric Homez

Détricoter le code du Travail ? Non !

En ce début d’année 2015, la Fédération FO Métaux présente ses meilleurs vœux à l’ensemble des métallos et remercie tous ses syndicats et élus qui œuvrent quotidiennement par le dialogue social à la défense des intérêts des salariés. Nous souhaitons que les délégués continuent d’exercer pleinement leurs mandats au travers des différentes instances représentatives du personnel (IRP) existantes, à savoir : le comité d’entreprise, les délégués du personnel, les CHSCT, les représentants syndicaux au CE et les DS. Et ce n’est pas gagné si l’on en juge par une négociation interprofessionnelle où les organisations syndicales et les salariés ont beaucoup à perdre, et les employeurs beaucoup à gagner.

Après la position commune de 2008 sur la représentativité (signée par la CGT et la CFDT) et la loi, les élus qui n’ont pas atteint les 10 % dans les entreprises ne sont plus représentatifs et sont exclus. Pour reprendre une expression que nous entendons souvent dans une publicité, « Et ce n’est pas fini… » : les délégués des différentes instances des IRP sont en danger, tout comme les organisations syndicales. Car, avec la négociation interprofessionnelle sur la modernisation du dialogue social qui a démarré en octobre, et au vu des propositions du Medef de regrouper les IRP en une seule instance -qui serait en fait un conseil d’entreprise dès 11 salariés et ce, quel que soit le seuil-, il serait destructeur des droits des salariés.

Ce conseil d’entreprise, dans les premières propositions du Medef, était facultatif ! Ce sont les salariés qui auraient décidé par référendum d’accepter ou non la mise en place de ce fameux conseil d’entreprise. C’est une proposition qui ressemble exactement au système américain. « Généreusement », le Medef est revenu en arrière par rapport à son texte et le conseil d’entreprise serait finalement obligatoire. « Et ce n’est pas fini… » : au vu des propositions du Medef, et du fait du regroupement en une instance unique, il y aurait moins de délégués, moins d’heures de délégation. De plus, les CHSCT seraient supprimés, mais resterait la possibilité de créer une commission d’hygiène et de sécurité et conditions de travail, avec deux exigences. La première dans les établissements comprenant entre 50 et 500 salariés : cette commission serait mise en place par accord d’établissement ou d’entreprise. La seconde dans les établissements de 500 salariés et plus : si plus de la moitié des membres du conseil le demandent, cette commission serait constituée. Avec cette proposition, le Medef bafoue la sécurité et les conditions de travail des salariés.

« Et ce n’est pas fini… » : il essaye d’inverser la hiérarchie des normes pour que les salariés soient perdants sur leurs droits. « Et ce n’est pas fini… » : il propose de définir par accord d’entreprise ou de branche les thèmes et la périodicité des négociations à engager avec le conseil d’entreprise. Ce qui revient à dire que les négociations annuelles sur les salaires pourraient ne plus se tenir tous les ans, mais plutôt en fonction d’un accord tous les deux ou trois ans. C’est obligatoirement le conseil d’entreprise qui négocierait en lieu et place des représentants des organisations syndicales.

Sur cette négociation, le Medef avance seul, car la CGPME et l’UPA sont en désaccord. Mais certaines organisations syndicales semblent d’ores et déjà, suite à une séance de négociation du 11 novembre, s’orienter vers un avis positif alors qu’elles négocient sur le seul texte du Medef qui a pris le soin d’écarter le texte et les propositions de FO. Le Medef détricote le code du Travail ; il souhaite écarter les organisations syndicales et diminuer les droits des salariés sans proposer aucune contrepartie. Alors, comment certaines organisations syndicales pourraient-elles s’engager après s’être tiré une première balle dans le pied avec la position commune sur la représentativité et une deuxième avec des moyens réduits pour leurs délégués ? Dans ces conditions et en l’état, comment un accord pourrait-il être conclu ?

Le dossier

Jean-Claude Mailly à la rencontre de l’USM de Saône-et-Loire

Bourbon-Lancy accueillait le 3 décembre l’assemblée générale de l’USM de Saône-et-Loire. Près d’une centaine de métallos FO avaient fait le déplacement et se sont retrouvés autour de leur secrétaire Patrick Martin, et en présence du secrétaire général de la Confédération FO Jean-Claude Mailly, du secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie Frédéric Homez, des secrétaires fédéraux Jean-Yves Sabot, Hervé Perier et Laurent Smolnik, ainsi que du secrétaire de l’UD71 François Bucaille et de son prédécesseur Gilles Denogent.

Cette journée consacrée à l’USM71 aurait dû débuter par une visite du site de Fiat Power Train (FPT) par la délégation FO conduite par Jean-Claude Mailly et Frédéric Homez. Mais cette dernière s’est heurtée au refus de la direction, pourtant prévenue depuis le mois de mai, au prétexte fallacieux que les élections professionnelles étaient imminentes –elles ont en fait été reportées à février. Néanmoins, ils ont pu rejoindre les militants FO dans leur local syndical pour des échanges aussi conviviales qu’appréciées. Ils ont également visité le centre d’hébergement où la Fédération FO de la métallurgie tient une partie de ses sessions de formation fédérale, une activité dont la présence à Bourbon-Lancy a par ailleurs été saluée par la municipalité.
La délégation FO s’est ensuite rendue à l’inauguration des nouveaux locaux de FO à Bourbon-Lancy, octroyés par la municipalité pour l’Union Locale, l’USM et l’AFOC. Jean-Claude Mailly a ensuite tenu un meeting devant plus d’une centaine de métallos venus de tout le département, en ouverture du congrès de l’USM 71 (assemblée ordinaire élective).
Accueillant les participants, Patrick Martin, secrétaire de l’USM 71, a salué l’implication des métallos dans la vie de la structure et la bonne coordination de cette dernière avec l’UD. François Bucaille, secrétaire de l’UD 71, a souligné l’importance de la métallurgie en Saône-et-Loire et le dynamisme de l’USM. Le secrétaire fédéral Jean-Yves Sabot est ensuite intervenu pour évoquer le travail de développement syndical et en pointer les enjeux pour FO, tant aux niveaux fédéral que confédéral, encourageant les militants à poursuivre leurs efforts pour faire grandir notre organisation. Relevant la création de plusieurs syndicats FO dans le département, il s’est réjoui de cette tendance « prometteuse pour notre représentativité, et qui montrent que les militants ont bien intégré la nécessité de conquérir de nouvelles entreprises ». Frédéric Homez a conclu par un point détaillé sur l’actualité nationale et les dossiers qui mobilisent l’attention de FO Métaux. Enfin, les militants ont renouvelé le bureau de l’USM, reconduisant Patrick Martin à sa tête.

Le nouveau bureau
Le nouveau bureau élu est composé de Patrick Martin (secrétaire), Daniel Barberot (secrétaire adjoint), Jean-Louis Menager (secrétaire adjoint), François Lopes-Ribeiro (trésorier), Marie-Thérèse Loreau (trésorière adjointe) et Maurice Tureau (archiviste).

USM du Doubs : résister à la crise

L’assemblée générale de l’USM du Doubs s’est tenue le 15 novembre à Besançon. Les métallos FO se sont réunis autour de Philippe Pillot, secrétaire de l’USM, et en présence de Lionel Bellotti, secrétaire fédéral, et du secrétaire de l’UD 25 René Michoulier.

L’assemblée générale a permis de faire le point sur la situation économique et sociale du département, laquelle laisse apparaître des difficultés dans un paysage industriel contrasté, composé de quelques grandes entreprises et d’un grand nombre de petites unités, oeuvrant en grande partie pour la sous-traitance automobile et quelques marchés de niches. Les métallos ont par ailleurs donné des précisions sur leurs entreprises. Ainsi chez AMTE, spécialiste de la découpe, les 180 salariés font face à une baisse de leur activité de sous-traitance pour Valeo et Schneider. La situation d’Alstom est meilleure mais le site affronte une importante concurrence dans le domaine des moteurs, tandis que l’équipe FO de Steva (charnières de portière et diverses niches) se bat pour maintenir l’activité.
Philippe Pillot a ensuite présenté le rapport d’activité de l’USM. Il a fait le point sur les négociations en cours, expliquant que pour certaines d’entre elles, comme la prime panier ou la prévoyance, les discussions n’avançaient que lentement pour cause de blocage au niveau national. L’USM ne ménage pas ses efforts dans le domaine de la syndicalisation et s’appuie sur les équipes syndicales des entreprises du Doubs, sachant que certaines ont tout à reconstruire suite à des PSE. Il a néanmoins souligné la forte dynamique existant autour de l’USM et des grandes implantations FO du département.
Les échanges ensuite ont porté sur le développement, avec une attention particulière pour le collège de l’encadrement et sur la réalisation d’une propagande spécifique à l’USM 25. Lionel Bellotti a rappelé l’importance de la préparation des élections, notamment par la négociation des protocoles préélectoraux, et de faire remonter les CERFA à la Fédération pour un meilleur calcul de la représentativité de notre organisation.

L’USM des Vosges en ordre de marche !

L’assemblée générale de l’USM des Vosges s’est tenue le 30 octobre à l’Union Départementale d’Epinal autour de son secrétaire Luc Febvre, et en présence des secrétaires fédéraux Frédéric Souillot, Paul Ribeiro et Lionel Bellotti, ainsi que du secrétaire de l’UD88 Franck Pattin.

Les métallos étaient venus nombreux pour l’assemblée générale de leur USM, notamment des entreprises Solocap, Honeywell, Fives, Konica Minolta, Inteva, Rapid et Trane, pour participer à la relance de la structure, en lien avec l’UD et la Fédération FO de la métallurgie. La réunion a d’abord permis de faire un point sur la situation économique et sociale du département, qui rassemble de nombreuses entreprises liées à la métallurgie, comme en témoignait la présence de trois secrétaires fédéraux, qui ont profité de l’occasion pour prendre des contacts avec les entreprises de leurs branches respectives en vue d’échanges ultérieurs approfondis. Si la crise continue de faire sentir ses effets, la plupart des sites tiennent bon. FO, assez bien implanté dans les entreprises, joue son rôle et veille à ce que les salariés pâtissent le moins possible des conséquences de la situation. L’USM aura d’ailleurs fort à faire en la matière avec le toilettage annoncée de la convention collective, l’UIMM désirant aboutir à une convention régionale pour la Lorraine, ce que notre organisation n’acceptera que si l’harmonisation se fait « par le haut ».
Après ce point, les métallos, très vigilants sur les questions d’activité industrielle et d’emplois, se sont donné comme objectif de faire progresser FO dans les Vosges par des actions efficaces en collaborant de façon étroite entre l'UD et la fédération FO Métaux. A noter qu’une partie du bureau de l’USM participera en décembre à une formation fédérale à Nancy avec les autres USM de la région pour développer l’action dans les Vosges en cohérence avec les départements voisins. Ils ont ensuite procédé à l’élection du nouveau bureau.

Le nouveau bureau
Le nouveau bureau élu est composé de Luc Febvre (secrétaire), Blandine Alexandre (secrétaire adjointe), Dimitri Marcoulis (trésorier), José Pereira (trésorier adjoint), Denis Prudhon (archiviste), Enrique Geraud (archiviste adjoint).

USM de la Moselle : le développement comme horizon

Les militants FO de la Moselle se sont retrouvés le 26 novembre à Metz dans les locaux de l’Union départementale pour l’assemblée générale de leur USM autour de leur secrétaire Patrice Vigneulle, et en présences des secrétaires fédéraux Frédéric Souillot et Lionel Bellotti, ainsi que du secrétaire de l’UD57 Alexandre Tott.

Venus nombreux à ce rendez-vous, les métallos ont débuté la réunion par un point sur la situation économique et sociale de leurs entreprises. Comme dans l’ensemble du monde industriel, la situation reste difficile et les militants et responsables FO ont fort à faire pour défendre les salariés et leurs intérêts, mais ils tiennent bon. Frédéric Souillot est ensuite intervenu pour aborder le dossier du développement syndical, première priorité de notre Fédération, et a demandé au bureau de l’USM de mettre au point un plan de développement pour janvier 2015. Les discussions ont ensuite tourné autour des négociations à venir sur les conventions collectives territoriales, consécutives au passage de l’UIMM à un fonctionnement régional. Ce qui signifie quatre conventions à renégocier dans l’optique de parvenir à une convention unique pour la région Lorraine. « Pour FO, aucun problème pour se mettre autour de la table, mais hors de question d’accepter une convention collective régionale à minima », a prévenu Frédéric Souillot
Le secrétaire de l’UD57 Alexandre Tott a pris la parole pour évoquer la question du droit local dans la Moselle, qui pourrait bien être remis en cause par les plans de simplification du gouvernement et a prévenu : « Il nous faudra être vigilants pour préserver les droits et les intérêts des salariés. » Il a également fait un point sur la situation générale et a appelé les métallos à se mobiliser pour faire du rassemblement FO du 16 décembre un succès.

Le nouveau bureau
Le nouveau bureau élu est composé d’Isabelle Gobert (secrétaire), Jean Mangin (secrétaire adjoint), Maryvon Rion (secrétaire adjoint), Jean-Marie Choquet (secrétaire adjoint), Bajro Pjanic (trésorier), Michael Zieger (trésorier adjoint) et Sébastien Bour (archiviste).

L’USM du Bas-Rhin se bat pour le pouvoir d’achat

Le 27 novembre, les métallos FO du Bas-Rhin se sont retrouvés pour l’assemblée générale de leur USM, accueillie par l’Union Départementale dans ses locaux de Strasbourg. Ils se sont rassemblés autour de leur secrétaire Patrick Kammenthaler et en présence des secrétaires fédéraux Frédéric Souillot et Lionel Bellotti, ainsi que de la secrétaire de l’UD67 Christiane Heintz.

Après un tour d’horizon des entreprises du département et de leur situation –tendue à cause de la crise économique–, les militants ont évoqué les négociations sur les minima salariaux, toujours en négociation, et se sont inquiétés que l’accord ne soit pas encore signé alors que la fin de l’année arrive à grands pas. Toujours dans le domaine des salaires, Frédéric Souillot a passé en revue les augmentations générales et les accords salariaux négociés et signés par notre organisation dans les entreprises du Bas-Rhin, pour relever que la moyenne se situait à 1,24 %. Mandat a d’ailleurs été donné à l’USM pour arracher 1,2 % sur les barèmes de rémunérations minimales hiérarchiques (RMH). Les métallos ont également dénoncé sur ce point une dérive vers un système « à l’allemande » dans lequel les négociations approcheraient dangereusement des 18 mois, abaissant mécaniquement la valeur des résultats obtenus par les organisations syndicales. Ils ont convenu d’exercer la plus grande vigilance dans ce dossier et de continuer à revendiquer une véritable amélioration du pouvoir d’achat des salariés, rappelant que FO était avant tout « le syndicat de la fiche de paie ».

USM du Calvados : tenir le cap

C’est autour de leur secrétaire Stéphane Bigot et en présence du secrétaire fédéral Paul Ribeiro et de Jean-Paul Ducandas, membre du bureau de l’UD, que les métallos FO du Calvados se sont retrouvés à Caen le 7 novembre pour l’assemblée générale de leur USM.

La réunion de l’USM 14 a débuté par un tour de table afin de faire le point sur la situation des entreprises du département. Dans ce bassin industriel qui souffre, ce sont les équipementiers qui rencontrent les plus grosses difficultés. En cette période de crise, les salariés sont nombreux à se tourner vers FO, comme l’ont montré les récents résultats de Faurecia, notamment sur le 3ème collège. Saluant ce bon résultat, Paul Ribeiro, dans le cadre de son intervention sur le développement syndical et la représentativité, a incité les militants à présenter des listes sur l’ensemble des collèges à chaque élection professionnelle. Il a également rappelé que le développement de notre organisation était une priorité et que, dans cette optique, notre Fédération allait débloquer des moyens au service de la stratégie mise en place. « Face aux différentes problématiques que nous rencontrons, entre la hausse du chômage, la baisse de la production industrielle, les exigences délirantes du patronat, le climat économique morose, etc. Il n’y a qu’un cap à tenir, a expliqué le secrétaire fédéral : celui de FO. A savoir revendiquer, négocier, signer et faire appliquer pour défendre l’industrie et les salariés. »
La réunion a aussi permis de revenir sur les négociations qui attendent l’USM sur les conventions collectives territoriales. Face à la fusion des chambres patronales de l’Orme et du Calvados au sein de l’UIMM Normandie Sud, notre organisation va devoir s’assurer que l’harmonisation des conventions collectives à un niveau régional se fasse « par le haut ». Autrement dit, les métallos auront fort à faire dans les mois à venir.

L’USM du Jura en pleine croissance

Les métallos jurassiens se sont retrouvés le 31 octobre pour l’assemblée générale de leur USM autour de leur secrétaire Yves Girard, et en présence des secrétaires fédéraux Frédéric Souillot et Lionel Bellotti, du secrétaire de l’UD39 Thierry Gazon, ainsi que du délégué fédéral Sébastien Vacher, en charge du développement syndical sur le département.

A l’occasion de la réunion de leur USM, les métallos ont pu faire un constat très positif : la politique de développement syndical et d’implantation initiée par la Fédération paye ! Négociations des protocoles préélectoraux, communication tous azimuts, tractage…, le processus lancé en mars dernier a montré toute son efficacité. Dans le Jura, notre organisation a enregistré la création de trois sections syndicales et d’un syndicat. « Les chiffres de la représentativité calculés en 2014 nous donnaient 7,19 % sur ce département, explique Frédéric Souillot, et nous sommes d’ores et déjà en train de progresser. Et ce n’est que le début », a-t-il ajouté en saluant l’action de Sébastien Vacher au service du développement de notre organisation.
La réunion a également permis de faire le point sur les négociations en cours, et en particulier sur la convention collective. L’USM, qui envoie une importante délégation aux réunions de négociation, table sur une signature avant la fin 2014, qui couronnera près de deux années de travail acharné sur ce dossier, pour le plus grand bénéfice des salariés.

L’USM de Seine-et-Marne parée à la conquête

Les métallos FO de Seine-et-Marne se sont réunis le 4 décembre dans les locaux de l’UD77 pour l’assemblée générale de leur USM autour de leur secrétaire Marc Biernat, et en présence du secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie Frédéric Homez, du secrétaire du syndicat des métallurgistes de la Région Parisienne et, en tant qu’invité, le coordinateur Safran Daniel Barberot.

Les militants FO étaient venus en nombre à cette réunion de relance de leur USM. Marc Biernat a expliqué les difficultés rencontrées sur le terrain et le retard pris dans les activités avant de présenter le rapport d’activité. Il a notamment fait le point sur les négociations sur les minima annuels territoriaux, sur la participation de l’USM aux différentes commissions départementales et régionales et la tenue régulière de permanences syndicales. Il a rappelé la mise en place d’un site web par l’USM et la réflexion menée sur la communication, sans oublier les nombreux contacts avec des isolés dans l’optique de créer de nouveaux syndicats.
La réunion a également permis de revenir sur la situation des entreprises du département, notamment Snecma Villaroche, premier employeur industriel de ce territoire avec ses 5 000 salariés, mais aussi Defi group ou des structures plus petites comme Shamir, filiale d’Essilor. Dans un paysage industriel diversifié, nombreux sont les métallos à faire face à des risques d’externalisation et à voir leurs effectifs baisser. Beaucoup ont aussi parlé de leurs difficultés à syndiquer. A noter que l’USM a décidé la mise en place d’une commission de développement syndical pour les aider.
Denis Bieber est intervenu pour présenter le syndicat général des métallurgistes de la Région Parisienne et expliquer la recherche de synergie en cours entre les départements pour favoriser le développement syndical. Evoquant la représentativité, il a présenté un bilan de la représentativité de notre organisation sur la Région Parisienne, qui montre plusieurs créations de syndicats. Frédéric Homez a ensuite pris la parole pour une point sur la situation économique et sociale en France, rappelant l’opposition de FO aux politiques d’austérité ainsi que les positions de notre organisation sur les grands sujets nationaux, avant de donner rendez-vous aux métallos le 16 décembre pour la journée de mobilisation décidée par notre Confédération. Pour finir, les militants ont adopté les nouveaux statuts type des USM et ont renouvelé son bureau.

Le nouveau bureau
Le nouveau bureau élu est composé de Marc Biernat (secrétaire), Pascal N’Guyen (secrétaire adjoint), Fernando Ambar (trésorier), Sidonie Chicharo (trésorière adjointe), Edrik Germain (archiviste).

Actualité sociale

Steelcase : l’espoir renaît

Les salariés de Steelcase, entreprise spécialisée dans le mobilier de bureau implantée à Wisches, dans le Bas-Rhin, peuvent enfin respirer : après plusieurs mois de combats, leur société a trouvé un repreneur. Retour sur une épopée dans laquelle FO a su jouer son rôle

L’été 2014 a bien failli voir la fin de Steelcase à Wisches, quand la maison-mère a annoncé son projet de fermer le site alsacien. Mais c’était sans compter sur la détermination des salariés et de FO, qui se sont mobilisés pour la survie de leur entreprise et ont finalement triomphé. Le projet de reprise par la Société Punch s’est bel et bien confirmé, et il concerne l’ensemble des salariés du site. Ce groupe belge n’est pas inconnu dans la région. En effet, il a repris en 2011 le site General Motors de Strasbourg, devenu Punch Powerglide Strasbourg avec l’ensemble de ses salariés en s’engageant au maintien de l’emploi pour cinq ans. Géré de manière plutôt familiale, il dispose de nombreux partenaires dans l’automobile, en particulier les constructeurs allemands et l’équipementier ZF, spécialiste des boîtes de vitesses. En plus de ce bon profil, le groupe Punch se présente aussi avec un projet industriel : après avoir fait de GM Strasbourg un site dédié uniquement à la production, Punch était à la recherche d’un site sur lequel concentrer toutes les autres activités, telle que la logistique. Et c’est Steelcase qui a été choisi.
Sitôt le projet connu, FO a pris contact pour en savoir plus et négocier la transition au mieux des intérêts des salariés. Comme l’explique le délégué syndical FO Rémy Masson, « l’opération supposait qu’une partie des effectifs partent pour Strasbourg. Nous avons demandé et obtenu que cela se fasse sur la base du volontariat sur une durée de trois ans. » Depuis le 15 septembre, une trentaine de salariés de Steelcase travaillent sur le site strasbourgeois pour « faire un essai » et vont y rester jusqu’au 1er mars 2015. Le plan de reprise a, quant à lui, été validé le 3 octobre par le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Strasbourg, pour une vente effective au 25 novembre. L’ancien employeur s’est engagé à conserver de l’activité sur le site pendant 9 mois, le temps de réaliser la transition, et aucun licenciement économique ne pourra avoir lieu pendant 3 ans. « Nous devons dégager 8 000 m2 d’ici mars prochain, démonter des équipements, mettre en place des formations pour les salariés… détaille Rémy Masson. Les premiers produits Punch devraient arriver d’ici avril. La ligne caisson devrait être démontée au même moment, suivi par la ligne panneaux en juin et la ligne bureaux en août. Le soulagement est palpable sur le site et ce que propose le groupe Punch ressemble à un véritable projet industriel porteur d’avenir. Mais nous n’en resterons pas moins vigilants. » Au-delà de cette reconversion de site en passe d’être réussie, l’équipe FO voit plus loin et espère bien que le groupe fera venir sur Wisches une partie de l’activité actuellement confiée à l’allemand ZF afin de pérenniser l’entreprise.

Mobilisation du 16 décembre : FO lance un avertissement

Près de 8000 militants FO se sont retrouvés Place Vauban, à Paris, le 16 décembre à l’appel de notre organisation pour lancer un avertissement au gouvernement. Lors de son discours, Jean-Claude Mailly a dénoncé les politiques d’austérité et leurs effets désastreux pour les salariés et notre pays. Saluant la progression de notre organisation dans les urnes, citant notamment l’exemple des métallos d’Airbus Group, qui montre la justesse de nos idées et de nos positions, il a prévenu que cette journée marquait une étape dans la construction du rapport de force et que rien n’était exclu pour la suite...

Actualité syndicale

Coordination SCA et filiales Peugeot Retail : année 2015 chargée en vue !

Les délégués FO de la SCA Peugeot Retail, filiale du groupe PSA, se sont réunis en coordination le 25 novembre à la Fédération autour de leur délégué syndical central Eric Bonnaire et du délégué syndical central suppléant Sylvain Le. Ils ont été rejoints par les élus FO au CE des filiales parisiennes de la SCA et des filiales Peugeot autonomes.

A l’occasion de cette réunion, les participants ont fait le point sur la situation économique et sociale de leurs établissements. Les délégués ont également largement débattu sur les négociations en cours notamment sur le projet "accord contrat de cohésion et de performance pour la SCA", qui fait suite à l'observatoire des métiers en date du 16 octobre 2014, des cessions en cours (SCA Nancy et SCA Juvisy) et des rapprochement prévu des filiales autonomes Sabrié, PNVH et PSDA à la SCA .
Bien entendu, le développement syndical a tenu une place importante lors des interventions, même si FO continue de mériter et de gagner la confiance des salariés, qui ont fait de notre organisation la 1ère de la SCA (35 %). En effet, le nouveau système de représentativité impose d'intensifier les actions en matière de syndicalisation. FO, avec l'ensemble des élus, compte bien agir dans ce sens pour faire augmenter son audience lors des élections professionnelles qui restent à venir en 2015 avec les élections de la SCA et des filiales Peugeot autonomes, afin de pouvoir aussi maintenir le mandat des délégués syndicaux sur les établissement de la SCA et filiales Peugeot. Eric Bonnaire a par ailleurs remercié le groupe de travail composé de Sylvain, Jean Claude Christophe, André et Daniel pour leurs investissement et à l'ensemble des délégués. Autant dire que pour FO, l’année 2015 chez la SCA Peugeot Retail promet d’être bien chargée !

Sept-Fons accueille Jean-Claude Mailly

A l’approche de leurs élections professionnelles, les métallos FO du site PCA de Sept-Fons, à Dompierre-sur-Besbre (Allier) ont reçu le 3 décembre la visite du secrétaire général de la Confédération FO Jean-Claude Mailly.

C’était une première pour la fonderie du groupe PCA, et qui a réjoui les militants : le secrétaire de leur Confédération, Jean-Claude Mailly, est venu apporter son soutien à l’équipe syndicale FO, ainsi qu’à l’ensemble des métallos du site. Il arrivait directement de Bourbon-Lancy, où il avait rencontré les militants de l’USM71 et inauguré avec eux leurs nouveaux locaux. Les échanges avec Jean-Claude Mailly ont été très appréciés sur ce site qui emploie 625 personnes et fait aujourd’hui face à plusieurs défis à propos desquels FO a proposé des solutions.
En premier lieu, le site fabrique des carters de moteurs en fonte alors que le groupe se dirige de plus en plus vers l’aluminium. Ces pièces sont de plus destinées au diesel, actuellement montré du doigt. Ensuite, l’autre produit-phare de Sept-Fons, à savoir les pièces de freinage, ne sont produites qu’à 60 % sur le site. « La direction a retenu deux des solutions que nous avons proposé, confie Christian Lafaye, figure syndicale historique du site et par ailleurs délégué syndical central FO PCA : recherche de nouveaux clients et de nouvelles pièces à fabriquer, et récupérer les 40 % de pièces de freinage réalisés par des sous-traitants en effectuant l’usinage et le traitement de surface. » Jean-Claude Mailly, qui a tenu une conférence de presse après sa rencontre avec les métallos et la visite du site, a apporté son soutien à la logique de « réinternalisation » revendiquée par les militants et souligné la nécessité pour les constructeurs de « revoir leurs stratégies » après une série « d’erreurs, notamment chez PSA ».
Le 9 décembre, les salariés ont voté. Reconnaissant l’importance du travail accompli par FO, tant sur le terrain que dans la négociation, ils ont massivement apporté leurs suffrages à notre organisation, qui progresse en CE de 12,83 % (tous collèges confondus) pour atteindre 84,8% face à la CGT. Bravo les métallos FO !

Snecma Gennevilliers en campagne

L’équipe FO de Snecma Gennevilliers, dont les élections professionnelles auront lieu le 29 janvier, ont monté une opération originale dans le cadre de la campagne pour ce scrutin. Le 18 novembre, ils ont convié les salariés du site à venir à la rencontre de FO sur la péniche du CE jouxtant le site, pour favoriser les échanges et le débat.

Depuis sa création en 1996, la section syndicale FO de Snecma Gennevilliers n’a jamais baissé les bras et a toujours su œuvrer pour les salariés tout en poursuivant son développement. Pour ce faire, un principe essentiel : être à l’écoute des salariés. Et justement, face aux situations de blocage qu’a connu le site, ils ont beaucoup à dire. « Les élections du 29 janvier seront un tournant, a prévenu le secrétaire de la section syndicale Régis Augendre. Rejoignez-nous et agissez avec nous ! » Constatant que les mouvements de grève avaient tendance à s’essouffler sur le long terme, il a appelé à opter pour une organisation différente destinée à pouvoir « frapper un grand coup pour plus d’efficacité », avant de rappeler qu’avec FO, c’est toute une organisation qui est derrière les salariés.
Cette organisation était justement présente, avec les responsables de la coordination FO Safran Daniel Barberot, Régis Fribourg et Julien Le Pape, ainsi qu’avec le secrétaire général du syndicat des métallurgistes de la Région Parisienne Denis Bieber, qui ont tous pris la parole. Expliquant les valeurs d’indépendance et de liberté de FO, soulignant le poids de notre organisation –n°1 dans l’aéronautique– ils ont expliqué que notre organisation serait toujours là pour s’opposer au moins-disant social prôné par Safran, qui prend trop souvent pour ce faire les petites sociétés du groupe comme référence lors des négociations. Rejoints par Abdelattif Sehili, ils ont également présenté le résultat du travail de FO chez Snecma au travers des différents accords négociés par notre organisation et les avancées sociales qu’elle a obtenu.
Très appréciée des salariés, la réunion a d’ailleurs immédiatement porté ses fruits puisque plusieurs salariés de Snecma qui y étaient venus ont pris contact avec l’équipe syndicale. Au terme de l’échange, ils ont décidé de rejoindre FO et certains vont même se présenter sur les listes de notre organisation pour les élections du 29 janvier !

KDI se renouvelle

Les métallos de KDI, leader français de la distribution de produits métallurgiques, se sont réunis à la Fédération le 29 octobre pour une coordination autour de leur déléguée syndicale centrale Marlène Bourdin, et en présence du secrétaire fédéral Paul Ribeiro et du secrétaire général des métallurgistes de la Région Parisienne Denis Bieber.

Alors que notre organisation œuvre intensivement à son développement, quoi de plus naturel que d’accueillir les nouveaux militants et de leur présenter notre Fédération ? C’est notamment ce qu’a permis la coordination KDI du 29 octobre. Ces derniers mois, les rangs des métallos FO de KDI se sont pour une bonne part renouvelés avec l’arrivée de militants en provenance d’une autre organisation syndicale. Paul Ribeiro a ainsi pu rencontrer les nouveaux venus, leur présenter notre organisation et approfondir sur ses valeurs, en particulier la liberté et l’indépendance, qu’ils connaissaient jusqu’alors peu et qui les ont décidé à rejoindre FO. La réunion a aussi été l’occasion pour cette équipe de se mettre à nouveau en ordre de bataille dans la perspective des élections professionnelles qui se tiendront en juin 2016, mais aussi dans le domaine du développement syndical. « Il s’agit de se renforcer là où nous sommes présents pour progresser et de s’implanter là où nous ne sommes pas, a martelé le secrétaire fédéral. Plus notre représentativité sera forte, plus notre défense des salariés sera efficace. »
La coordination a également permis de désigner les candidats en prévision du renouvellement du CHSCT et d’échanger sur la situation des différents sites du groupe. Depuis, les métallos de KDI ont appris une nouvelle qui assombrit leur fin d’année : un PSE est sur les rails. « Cette coordination n’en avait que plus d’utilité, fait remarquer Paul Ribeiro. Se réunir régulièrement permet aux équipes syndicales d’être prêtes à affronter toutes les situations et de savoir qu’elles peuvent compter sur la Fédération. Nous serons aux côtés des KDI pour affronter l’épreuve. »

Indesit : inquiétudes après l’OPA

Début juillet, les salariés du fabricant italien d’électroménager Indesit apprenaient que le géant Whirlpool préparait une OPA pour racheter leur entreprise. Depuis le 3 décembre, cette dernière est effective. C’est dans cette perspective que les métallos d’Indesit se sont retrouvés à la Fédération FO de la métallurgie le 28 octobre. Autour de leur déléguée syndicale Sandrine Fiuza, ils ont rencontré le secrétaire fédéral Eric Keller et le secrétaire général du syndicat des métallurgistes de la Région Parisienne Denis Bieber pour évoquer la situation.

Sur le site de Croissy-Beaubourg, qui compte plus de 210 salariés, c’est l’inquiétude qui domine depuis l’annonce du rachat d’Indesit par le groupe Whirlpool. Les métallos le savent bien : ce genre d’opération amène bien souvent l’acheteur à la conclusion qu’il y a des doublons industriels et dans ces cas-là, le risque social n’est jamais bien loin. Quand elle a eu confirmation de l’OPA, lors d’une réunion du Comité d’Entreprise le 3 octobre dernier, l’équipe FO, qui pèse plus de 88 % à Croissy-Beaubourg, a compris qu’il fallait s’organiser et être prête à agir si nécessaire. Elle s’est donc rapprochée de la Fédération. Lors de la réunion du 28 octobre avec Eric Keller et Denis Bieber, Sandrine Fiuza et son équipe ont mené une réflexion approfondie sur la stratégie syndicale à adopter après cette OPA afin de parer à toutes les éventualités. En attendant que Whirlpool dévoile ses intentions quant à l’avenir du site, l’équipe syndicale, suivant les recommandations de notre organisation, va nommer un expert pour analyser plus avant le dossier et préparer les réponses appropriées à tous les cas de figure. « Le pire n’est jamais certain, a expliqué Eric Keller, mais nous savons d’expérience que l’on n’est jamais assez prêt. »

FO tire Koné vers le haut

Les délégués syndicaux FO de l’ascensoriste Koné se sont retrouvés le 27 novembre à la Fédération pour une coordination autour de leur délégué syndical central Cédric Zielinski et en présence du secrétaire fédéral Eric Keller. La réunion a permis de faire le bilan de 2014 et de débattre de stratégie syndicale.

L’année 2014 aura été une bonne cuvée pour les métallos FO de Koné, comme ils ont pu s’en réjouir lors de leur coordination du 27 novembre. Tirant le bilan des élections professionnelles de l’année, Cédric Zielinski s’est félicité que sur 19 scrutins FO en ait remporté 10. « Ces bons résultats, qui sont le socle des élections au CE, nous ont permis de réaliser 49 % lors du renouvellement des quatre CE de Koné cette année », a-t-il expliqué. Ajoutant que ces résultats compteraient pour la mesure de la représentativité qui interviendra en 2017, il a appelé les militants à ne pas se reposer sur leurs lauriers et à tout faire pour que FO demeure la première organisation syndicale dans l’entreprise.
C’est dans cette optique que les échanges ont ensuite été consacrés aux questions de stratégie syndicale, en particulier dans le domaine du développement. Partant d’un point sur la tendance économique du secteur, qui connaît des difficultés et voient plusieurs entreprises affronter des PSE, Eric Keller et Cédric Zielinski ont appelé les militants à insister sur la singularité de la situation de Koné, qui ne connaît justement aucun PSE. « Grâce à l’action de FO, majoritaire chez Koné, nous avons pu anticiper les effets de la loi SAE, ont-ils expliqué. Le non remplacement d’une partie des départs en retraite et la mise en place de dispositifs permettant de changer de métier pour certains ont permis d’éviter la casse sociale et il ne faut pas hésiter à faire savoir que cela doit beaucoup à notre organisation, qui est également intervenu au niveau ministériel pour défendre l’activité du secteur. » Enfin, les métallos ont ouvert la discussion sur les orientations à adopter dans la perspective des NAO 2015, qui s’annoncent plus tendues que lors des années précédentes.

Essilor : prêts à négocier

Les équipes syndicales FO d’Essilor se sont donné rendez-vous dans les locaux de notre Fédération le 21 octobre dernier pour une coordination autour de leur délégué syndical central Maurice Malevergne, et en présence du secrétaire fédéral Paul Ribeiro. Au menu de cette réunion : la préparation des NAO.

Quand une entreprise est composée de multiples sites, ayant chacun leurs produits, leurs spécificités et leurs problématiques, aborder les NAO demande autant de clarté que de cohérence. C’était tout l’objet de la coordination Essilor du 21 octobre. D’autant que ces négociations s’annoncent difficiles, de l’aveu même des équipes syndicales FO. Non pas que l’entreprise traverse une mauvaise passe ; sa santé économique serait même plutôt bonne. Mais le contexte économique général, lui, ne l’est pas, et cela pèse lourdement sur les questions salariales, chez Essilor comme dans beaucoup d’entreprises. La réunion a donc permis aux métallos de s’accorder sur leurs revendications en la matière, lesquelles sont à présent claires et cohérentes, augurant de négociations efficaces.
Paul Ribeiro est également revenu sur le dossier du développement syndical, rappelant que ce travail était une priorité pour notre organisation, et sur la nécessité de bien communiquer dans tous les domaines pour faire progresser FO et ses idées. Enfin, les métallos ont fêté le départ en retraite de Marie-Claude Picard ainsi que le passage de témoin qui s’opérera au printemps 2015 entre Maurice Malevergne et celle qui a été désignée par les militants pour prendre sa succession : Evelyne Simonot. Les deux « anciens » ont été chaleureusement salués par l’ensemble des participants.

Savelys : programme chargé

Les délégués syndicaux du groupe Savelys se sont réunis en coordination les 24 et 25 novembre dans les locaux de la Fédération autour de leur délégué syndical central Alain Cabran et en présence du secrétaire fédéral Eric Keller pour examiner un ordre du jour chargé.

Les travaux ont débuté par un retour sur les résultats d’élections professionnelles, qui a permis de constater que FO a progressé de 3 % chez Savelys, s’établissant à 29 % de représentativité. Ces bons résultats, fruits du travail de toutes les équipes syndicales, ont été salués comme il se doit. Les discussions ont également porté sur les stratégies et pratiques pour syndicaliser plus efficacement. Puis les échanges ont porté sur les questions salariales, notamment la mise au point du cahier de revendications en vue des NAO 2015, et sur la grille de classification, que FO a refusé de signer. Gildas Gouvaze, coordinateur FO pour le groupe GDF-Suez, a fait un point très complet sur l’actualité du groupe, rappelant la place qu’y occupe Savelys, et qui a été suivi par de riches échanges avec les métallos.
Les débats ont ensuite porté sur le projet de monétarisation des jours RTT placés sur le compte épargne temps (CET) de la direction. Le document fourni par la direction est un outil de travail et une base qui doit être amendées pour la rendre utilisable. Il a été décidé que le DSC ferait sur le document proposé par la direction les modifications nécessaires, telles que souhaitées par l’ensemble des participants. « Ce document remanié sera notre document de base pour entrer en négociation sur ce sujet le moment venu », a expliqué Alain Cabran. Après un point sur la composition des délégations au CCE et au CHSCT de coordination, Eric Keller a pris la parole pour faire un état des lieux social et économique de notre pays, ainsi que des positions et actions de notre organisation sur les grands dossiers nationaux.

Schaeffler France : une équipe dynamique

Les métallos FO étaient venus nombreux à Haguenau le 14 novembre pour l’assemblée générale de Schaeffler France. Ils s’étaient réunis autour de leur secrétaire Jean-Charles Ros, et en présence du secrétaire fédéral Paul Ribeiro, du secrétaire de l’USM 67 Patrick Kammenthaler et de la secrétaire de l’UD67 Christiane Heintz.

Comme l’a montré le rapport d’activité présenté par Jean-Charles Ros, la situation de l’entreprise est plutôt bonne. Très active dans le secteur automobile, elle n’en a pas moins conservé une production très diversifié, qui lui permet d’amortir les chocs affectant les différents secteurs industriels du fait de la crise. A l’intérieur de l’entreprise, FO pèse d’un poids certain, ce qui lui permet de défendre efficacement les salariés et leurs intérêts. Le socle de ce dynamisme, ce sont les militants, dont Paul Ribeiro a salué l’implication dans la vie de leur syndicat et dans celles des structures tant fédérales que confédérales. Il a souligné que la bonne représentativité de FO chez Schaeffler France leur devait tout, mais qu’il ne fallait pas relâcher l’effort pour autant. En effet, alors que le développement syndical est la priorité de notre Fédération, le secrétaire fédéral a rappelé la nécessité d’être présents sur l’ensemble des collèges électoraux et de communiquer toujours plus fortement sur les positions, les valeurs et les revendications de FO. « Face à une situation économique et sociale qui pose beaucoup de nombreux défis, nous devons tenir notre cap, a insisté Paul Ribeiro. Il faut augmenter le pouvoir d’achat en revendiquant des augmentations générales, car les cures d’austérité sont totalement inadaptés, ont des effets négatifs. A nous de faire changer cela ! »

InFOs

Rétrospective 2014 : une année de revendications et de succès

Alors que la sortie de crise se fait toujours attendre, que les entreprises et les salariés en subissent les effets au quotidien et que les politiques d’austérité ne font qu’accentuer la tendance, l’année 2014 aura été une nouvelle année de combats, de revendications mais aussi de victoires. Les métallos ont à plusieurs reprises démontré leurs capacités d’action et de mobilisation, mais ont aussi montré que FO était force de proposition quand l’avenir de l’industrie et des salariés était en jeu. Sur le terrain de la représentativité, l’année a également été importante, avec de nombreux succès électoraux et l’arrivée de nouveaux militants dans nos rangs, preuve que la stratégie de développement de FO Métaux porte ses fruits.

Janvier
. Grand meeting FO contre l’austérité à la Halle Freyssinet, à Paris. Plus de 6 000 militants, dont de nombreux métallos, viennent écouter Jean-Claude Mailly.
. STX : l’équipe FO se bat avec succès contre un accord compétitivité.
. Assemblée générale de l’USM des Bouches-du-Rhône, toujours aussi dynamique

Février
. Mouvement social chez Astrium suite aux annonces sur la restructuration d’EADS
. FO renforce ses liens avec le syndicat marocain UMT
. Les métallos de Facom se mettent en grève après l’annonce d’un PSE

Mars
. Journée de mobilisation contre les politiques d’austérité le 18 mars avec plus de 200 000 manifestants
. Disparition de Marc Blondel
. Reprise de Jallais par Mécachrome grâce à FO

Avril
. Assemblée générale FO Airbus Group à Triel-sur-Seine
. FagorBrandt sauvé grâce à l’action de FO
. Mobilisation pour refuser le démantèlement d’Alstom
. Mic-mac chez Altia, dont FO défend les salariés

Mai
. Les métallos de Schneider manifestent contre un plan de restructuration
. Federal Mogul se bat pour sa survie
. Jean-Claude Mailly à Florange
. Congrès de la Confédération Syndicale Internationale à Berlin

Juin
. Première coordination nationale des services de l’automobile à Bordeaux
. FO intervient pour le sauvetage de Caddie
. FO devient numéro 1 chez Ferry Capitain

Eté
. Les métallos de Steelcase se battent pour sauver leur entreprise
. 3è Grande Conférence Sociale que FO boycotte partiellement pour dénoncer les menaces sur le dialogue social
. Première coordination des métallos de General Electrics et d’Alstom pour mieux coordonner leurs actions

Septembre
. Réunion de rentrée de la Région Parisienne
. FO rétablit certaines vérités sur le Pacte de responsabilité
. Lionel Bellotti rejoint l’équipe fédérale
. Disparition d’André Bergeron

Octobre
. Conférence de branche électrique, électronique, nucléaire et secteurs rattachés à Feytiat
. Mouvement social chez Delhi Diesel
. Victoire sur l’amiante chez Chaffoteaux
. Signature par FO des accords sur la formation professionnelle et sur le développement de l’alternance

Novembre
. Conférence de branche aéronautique, spatial et défense à Marignane
. Assemblée générale du groupe Safran à Villers-sur-Mer

Décembre
. La mobilisation le 16 décembre à Paris rassemble près de 8000 militants.

Eugène Farrugia nous a quittés

C’est avec tristesse que la Fédération FO de la métallurgie a appris le décès à la suite d’une longue maladie de notre camarade et ami, Eugène Farrugia, le 15 novembre dernier.

Militant d’une gentillesse exemplaire, dévoué, impliqué, toujours prêt à s’investir pour les autres, Eugène faisait l’unanimité chez ses collègues de travail comme chez les camarades du syndicat, quelles que soient la situation ou la demande. Sa devise était toujours : « pas de problème ! » Apres avoir pris ses fonctions de délégué syndical chez Tokheim Fuveaux, il a rapidement été élu délégué du personnel puis membre du CHSCT, avant de devenir ensuite membre du CE. Il a été de tous les combats dans ses fonctions de Délégué Syndical, mandat qu’il a honoré avec passion pendant pratiquement 15 ans au sein de Tokheim Fuveaux.
Ces dernières années, touché par la maladie, Eugène avait discrètement pris du recul pour se consacrer à sa famille. « Nous garderons de lui le souvenir d’un homme qui avait les yeux pétillants lorsqu’il racontait des blagues aux copains, confie le délégué syndical FO Tokheim Heillecourt Laurent Bernard. D’un homme qui a représenté notre organisation syndicale avec un profond respect des instances dans lesquelles il a siégé. Eugène, tu nous manques déjà, tous les camarades te remercient pour ces années passées à tes côtés et ne t’oublieront pas. »
La Fédération FO de la métallurgie et son secrétaire général ainsi que tous les syndicats FO Tokheim s’associent à la douleur de celles et ceux qui l’ont connu et aimé, et présentent leurs plus sincères condoléances à la famille.

Inauguration du square Paul Malnoë

Le 18 novembre, la municipalité de Saint-Nazaire a inauguré un square au nom d’un enfant du pays devenu une figure nationale du syndicalisme réformiste, qui nous a quittés en 2007 : Paul Malnoë. Le secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie Frédéric Homez était présent à la cérémonie, de même que son prédécesseur Michel Huc et du secrétaire confédéral Jean-Marc Bilquez, qui a évoqué le parcours de Paul Malnoë et tous ses combats, et une large partie des métallos nazairiens, qui tenaient le même jour l’assemblée générale de leur syndicat des Métaux.

C’est à quelques centaines de mètres à peine du terre-plein de Penhoët où « le grand Paul » prononçait de retentissants discours qu’a été dévoilée la plaque du square portant son nom. C’est aussi non loin du chantier naval où il commença comme apprenti-chaudronnier et tomba dans le chaudron du militantisme que cet espace honore sa mémoire. Figure du syndicalisme nazairien, il fut aussi l’un des fondateurs de FO après-guerre, mais aussi membre du bureau fédéral de la Fédération FO de la métallurgie et secrétaire fédéral en charge du secteur naval. Il n’aura eu de cesse de se battre pour les salaires, pour les conditions de travail, et contre l’amiante dans ce qui était devenu l’un de ses principaux chevaux de bataille : la santé au travail. Joël Danto, président de l’association des retraités et préretraités FO de Saint-Nazaire et sa région a salué le camarade « redoutable en négociation avec des analyses très pertinentes, mais aussi capable de coups de gueule qui ont marqué tant les esprits des ouvriers que des patrons. » Si la ville est orpheline de son tribun, nul doute que son souvenir perdurera.

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