Rien ne va plus chez Flow Control Technologies, à Vitrolles. Notre organisation a organisé un débrayage massif le 26 septembre pour obtenir des réponses de la direction.
Trop, c’est trop ! Alors que la situation de leur entreprise se dégrade depuis près de trois ans, les salariés de Flow Control Technologies, à Vitrolles, n’ont eu d’autre choix que de passer à l’action via un débrayage massif le 26 septembre. A l’appel de FO, seul syndicat représentatif dans l’entreprise, et de son délégué syndical Karim Ghilas, près de 95 % des salariés ont suivi l’appel à la grève. Comment en est-on arrivé là ?
La société vitrollaise, spécialisée dans la robinetterie industrielle, notamment pour les grands groupes pétrochimiques, a commencé à battre de l’aile après être devenue une filiale du groupe américain Pentair qui, suite à un mécano boursier, est passé du giron du groupe Tyco à celui de Pentair. Rapidement, les salariés ont vu la direction mettre en branle des transferts de compétences et de responsabilités au niveau du bureau d’étude, des achats, de la qualité, du management, etc. au profit de la base opérationnelle de Saint-Juéry, dans le Jura, l’autre implantation de Flow Control Technologies en France. « Après avoir été hachés menu par Tyco, nous voyons Pentair finir le travail de démolition », résume Karim Ghilas, traduisant bien le sentiment partagé par tous les salariés. Depuis trois ans, ces derniers ont également constaté un effondrement des investissements sur leur site, ainsi que de la charge de travail. Alors que les carnets de commande seront vides à la mi-octobre, que les effectifs sont déjà passés de 86 à 55 salariés et que les pertes de l’entreprise atteignent la colossale somme de 25 millions d’euros, l’inquiétude ne cesse de grandir. Voilà pourquoi la mobilisation a été à la hauteur du malaise. Pour notre organisation, alors que de sombres nuages planent sur le devenir de l’entreprise, il est hors de question d’attendre les bras croisés. Les métallos ont clairement fait savoir qu’une nouvelle grève était possible. « Nous voulons la vérité, et sans langue de bois », tonne Karim. D’ores et déjà, toute la structure FO Métaux s’est mobilisée et a pris des rendez-vous avec le maire de Vitrolles, l’UIMM et le responsable du Redressement productif de la région. Une chose est sure : notre organisation défendra les salariés jusqu’au bout et ne lâchera rien !