Pour les métallos d’Endel, filiale d’Engie spécialisée dans la maintenance industrielle, la pilule ne passe pas. Suite aux propositions inacceptables de leur direction lors des NAO, ils ont entamé un mouvement de grève. Face à l’intransigeance patronale, FO, en syndicat responsable, a sifflé la fin de la mobilisation. Pour autant, le dossier est loin d’être refermé…
Quand une entreprise affiche sa bonne santé et réalise des bénéfices, quoi de plus normal pour les salariés que d’en demander une juste part ? Chez Endel, la direction ne l’a pourtant pas entendu de cette oreille. Lors des NAO 2017 qui se sont déroulées ce mois-ci, les métallos se sont retrouvés dans une situation inédite depuis la création du groupe : le refus de la direction d’accorder une augmentation générale. Motif avancée : Endel n’en aurait pas les moyens. « Les résultats ont grimpé à près de 17 millions d’euros cette année, rétorque le délégué syndical central FO Patrick Tirlemont. Les actionnaires et le top management ont eu une belle part du gâteau, mais pour les salariés, la direction ne veut rien lâcher. » Suivi par une majorité de salariés, FO, incontournable chez Endel, a donc pris la tête du mouvement de grève qui a touché la quasi-totalité des sites, et jusqu’à celui de Kourou, en Guyane, juste avant la grève générale décrétée par les Guyanais.
Si les métallos d’Outre-Mer, qui disposait d’un redoutable moyen de pression avec le blocage des lancements spatiaux, ont pu obtenir gain de cause, les salariés de la métropole se sont heurtés à l’intransigeance de la direction qui, malgré la démonstration de force, n’a pas cédé un pouce de terrain. Syndicat responsable, FO a préféré, au bout d’une semaine de grève, favoriser une sortie de crise. « Mais l’épisode laissera des traces », prévient Patrick Tirlemont, qui a déjà les élections professionnelles de la fin de l’année en ligne de mire. Autant dire que les équipes FO abordent le scrutin remontées comme jamais.