Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Dossier/Evénement

FACE AU RETOUR DE L'INFLATION, NÉGOCIEZ FERME !

En cette traditionnelle période de début des négociations annuelles obligatoires (NAO) dans les entreprises pour obtenir des augmentations salariales, pour l’année 2022 nous demandons à nos délégués de revendiquer une augmentation du pouvoir d’achat des salariés qui doit passer en priorité par des augmentations générales, mais également d’obtenir des clauses de revoyure.

Les employeurs doivent absolument comprendre, compte tenu du contexte inflationniste et de leurs résultats financiers positifs, voire extrêmement positifs pour certains, qu’ils doivent entendre les revendications de nos représentants FO en s’orientant vers un véritable partage des profits.

Bien évidemment, nous allons entendre le sempiternel refrain « mais nous partageons déjà au travers de la participation et de l’intéressement une partie de ces profits », ce que nous ne contestons pas pour celles et ceux qui ont la chance d’en bénéficier.

C’est d’ailleurs parfois un plus non négligeable. Pour autant, cela ne reste « qu’un élément aléatoire des rémunérations » car il ne permet pas un cumul salarial correct dans toute la carrière d’un salarié.

Pour FO Métaux, le véritable partage des profits pour l’année 2022 doit obligatoirement passer par une augmentation générale des salaires. Pendant des années, au moment des négociations annuelles, le discours des employeurs, et du fait qu’il n’y avait plus les effets inflationnistes des années 1980, a été d’éviter les augmentations générales.

Fort heureusement, grâce à notre détermination et celle de nos délégués, des accords selon les entreprises ont pu être signés tout au long de ces dernières années.

Malheureusement, il n’en n’est pas de même dans les entreprises où nous ne sommes pas implantés. Dans ces entreprises, les salariés doivent donc s’organiser collectivement en nous rejoignant et en créant un syndicat FO, qui défendra, grâce à nos valeurs et à la pratique contractuelle et conventionnelle, le pouvoir d’achat de ces salariés.

Enfin, en cette période d’inflation, nous conseillons vivement aux employeurs de nos différents secteurs d’être corrects et honnêtes en répondant favorablement aux revendications de nos délégués en attribuant, dans le cadre des négociations pour l’année 2022, des augmentations salariales dignes et à la hauteur des enjeux actuels, et ce afin de garantir la paix sociale au sein des entreprises dans un contexte de pandémie très morose et anxiogène.

Rappelons-le à nouveau, les salariés demandent juste de pouvoir vivre dignement du fruit de leur travail, sachant que ce sont eux qui font la richesse des entreprises et qui permettent aux actionnaires de se redistribuer des dividendes parfois à la limite de l’acceptable au regard de ce qui peut être redistribué aux salariés.

De plus, et face à une carence importante de main-d’œuvre qualifiée dans certains de nos secteurs d’activités ainsi qu’à une inflation continue avec une augmentation des prix de l’énergie, du carburant et des produits alimentaires qui pèse sur les ménages, tous les ingrédients sont réunis pour justifier nos arguments au moment des négociations. C’est pour cette raison que nous avions appelé, lors de la manifestation nationale du 5 octobre dernier, les salariés et retraités à se mobiliser pour défendre le pouvoir d’achat.

A ce titre, nous apportons notre soutien à l’UCR-FO et aux mobilisations engagées et nous demandons aux retraités de nos secteurs d’activités et aux salariés de la métallurgie de participer à la manifestation du 2 décembre en faveur du pouvoir d’achat des retraités.

En parlant de soutien, au niveau industriel, et face à différentes annonces qui nous laissent craindre trois fermetures d’entreprises relevant du secteur automobile : Benteler dans l’Yonne, Malhe en Haute-Savoie et la SAM dans l’Aveyron, nous apportons notre soutien à nos équipes syndicales là où nous sommes présents et à l’ensemble des salariés de ces trois entreprises.

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