Le Comité de Coordination des syndicats FO de Renault France, qui se réunit aujourd’hui, s’est positionné sur l’annonce faite par la direction de Renault hier.
Le Comité de Coordination des syndicats FO de Renault France, qui se réunit aujourd’hui, s’est positionné sur l’annonce faite par la direction de Renault hier.
La direction de Renault a engagé, depuis l’automne 2012, des discussions avec les organisations syndicales de l’entreprise, en vue d’une négociation sur la compétitivité de Renault en France qui débutera effectivement le 29 janvier. La direction propose de définir les conditions et moyens permettant d’assurer pour Renault en France une « base » solide et durable pour les activités industrielles, de recherche et de développement et du tertiaire.
Alors que la négociation proprement dite n’est pas encore ouverte (aucune contrepartie aux demandes de la direction n’est encore sur la table), Renault annonce hier 7 500 suppressions de postes, qui se déclineront probablement comme suit : 2 000 dans l’ingénierie, 1 300 dans le tertiaire, 4 200 dans les usines.
FO s’attendait à des annonces de ce type, dans le prolongement des annonces PSA, mais pas à ce point. L’expérience d’opérations de ce type en interne, déjà réalisées dans le passé, montre que le risque de pertes de compétences est réel. Vu la situation de l’emploi en France chez Renault, la perte de nouvelles compétences nous interroge, quant à la capacité des établissements d’ingénierie et de production en France à demeurer compétitifs, quelles que soient les mesures prises par ailleurs. Nous ne pouvons cautionner une telle politique.
La direction met parallèlement en avant un potentiel de 760 embauches. Mais il convient de relever que l’accord GPEC 2011-2014, qui prévoit l’embauche dans l’ingénierie tertiaire de 1 600 salariés, n’a pour l’instant été réalisé que pour environ 1/3 (600 embauches). Le potentiel de 760 embauches n’est donc pas un engagement nouveau.
Dès lors, la coordination des syndicats FO de Renault France affiche la plus grande prudence sur la finalité de la négociation qui va s’ouvrir. Quel impact des réductions d’effectifs programmées sur la production Renault en France ? Sachant qu’une situation de sous-activité est notable dans les établissements en France. Quel impact de réductions éventuelles de production sur la capacité de tous les sites à demeurer pérennes ?
Dans ce contexte, FO Renault aborde la négociation avec une préoccupation forte : sites, emplois et production en France ! Il en va de l’avenir industriel de Renault en France. Nous attendons de la direction des engagements sur ces sujets.
Paris, le 16 janvier 2013
Contacts :
Jean-Yves SABOT – Secrétaire Fédéral en charge du secteur Automobile : 06.82.66.64.63
Laurent SMOLNIK – DSC Renault : 06-08-75-23-67