Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Dossier/Evénement

Ceux qui disent… et ceux qui font

Au regard de l’actualité et des mouvements sociaux liés à une inflation galopante, mouvements visibles au sein des raffineries, mais pas seulement au sein de ce secteur d’activité, il est normal et légitime de revendiquer des augmentations salariales pour garantir et augmenter le pouvoir d’achat des salariés, mais aussi celui des retraités et des demandeurs d’emploi.

Toutefois, pour FO Métaux, nous préférons anticiper plutôt que subir et ne pas faire perdre inutilement de l’argent aux salariés en appelant, à l’instar d’une certaine organisation syndicale, à des grèves au niveau national alors même que l’inflation met déjà à mal leur pouvoir d’achat. Nous savons toutes et tous que pour les salariés des entreprises du privé, cela passe en priorité par des négociations et la volonté de trouver le bon compromis dans l’intérêt des salariés et des entreprises.

En termes d’anticipation, dans l’édito de notre Fédération du mois de septembre, nous indiquions : "Face à une inflation grandissante et aux risques de baisse du pouvoir d’achat, nous revendiquons et négocions des accords aux niveaux national, territorial et des entreprises pour obtenir gain de cause face à une envolée des prix que nous n’avons pas connue depuis de nombreuses années.

Certes, le gouvernement a pris des mesures et a réussi à faire voter une loi en faveur du pouvoir d’achat, et toute mesure est bonne à prendre pour tout citoyen et salarié, mais cela ne doit pas se faire au détriment de véritables augmentations salariales, avec leurs conséquences positives pour notre protection sociale collective, dont les retraites."

Alors, dans la vraie vie mais également sur le plan syndical, il y a ceux qui disent et ceux qui font. En effet, il y a ceux qui ne savent que parler et surtout contester régulièrement et ne rien obtenir, et ceux qui font et qui réussissent, comme FO Métaux, par l’intermédiaire de ses représentants et délégués, à contracter des accords par la négociation car c’est dans nos gènes.

La question des salaires demeure pour FO Métaux une priorité et, plus que jamais, il est important de rappeler que notre organisation syndicale FO est celle de la feuille de paie.

Notre ADN demeure, par le biais de la pratique contractuelle et par la négociation, celui du dialogue, et à ce titre des accords de salaires ont été renégociés dans les branches rattachées à notre Fédération, dont la branche du Froid, du Machinisme Agricole, de la Récupération, de l’Horlogerie, Bijouterie, Joaillerie et Orfèvrerie (HBJO), des Experts autos et des Services de l’Automobile. Ces accords permettent, au regard de l’inflation, de préserver, et même d’augmenter, le pouvoir d’achat des salariés de ces secteurs.

Nous profitons de cet édito pour féliciter nos syndicats qui, par la renégociation au sein des entreprises, ont obtenu des augmentations de salaires. Et nous soutenons tous nos syndicats et sections syndicales qui, face à des directions récalcitrantes, et afin de les amener à la table des négociations ou de les y ramener après l’échec de négociations, se sont retrouvés à devoir utiliser des moyens de dernier recours comme des débrayages, voire la grève, au niveau de leurs entreprises pour faire aboutir les revendications sur des augmentations de salaire. Nous pensons aux derniers en date : Trane, Eiffage et Photonis.

Dans de très nombreux cas, et après avoir établi le rapport de force avec la mobilisation des salariés dans ces entreprises, nous constatons que les revendications ont également abouti. Pour preuve, l’article résumant le résultat obtenu au sein de Photonis dans ce journal et sur notre site pour les autres entreprises concernées.

En conclusion, nous appelons à nouveau tous nos responsables départementaux à relancer les négociations territoriales sur les minima annuels garantis et à faire jouer la clause de revoyure, tout en constatant que plusieurs accords sur certains territoires ont d’ores et déjà été signés, rattrapant ainsi l’inflation de ces derniers mois et en tenant compte de l’évolution du SMIC.

Concernant les négociations pour le barème minima des ingénieurs et cadres pour l’année 2023, contrairement aux autres années, une négociation aura lieu pour tenir compte de l’inflation afin d’essayer de conclure un accord d’ici la fin de l’année.

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