Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Dossier/Evénement

BGI : FO met la pression

Après avoir lancé un mouvement assez suivi, FO a réussi à ramener la direction de BGI à la table de négociations. Au cœur du conflit : des conditions de travail d’un autre temps que refuse notre organisation.

Si notre organisation fait du dialogue et de la concertation sa méthode de travail privilégiée, il arrive qu’il faille montrer les muscles pour se faire entendre. C’est ce qui vient de se passer chez BGI, entreprise du Jura spécialisée dans l’outillage à main et comptant 170 salariés. Les affaires de BGI se portent bien, l’activité a augmenté de 15% depuis le début de l’année et, de l’aveu même de la direction, cela se traduit par « une grosse charge de travail et des heures supplémentaires ». Pour l’équipe syndicale FO, récemment implantée sur le site et réunie autour de son secrétaire de syndicat et représentant syndical Manuel Joaquim, la réalité est un peu différente. Un management de fer, des salariés qui subissent une pression écrasante, un fort recours à l’intérim, sans oublier des organisations syndicales mises sur la touche et des réunions à sens unique comme ersatz de dialogue social ; tel est le quotidien de BGI.

Voilà pourquoi, à l’appel de notre organisation et avec le soutien de notre Fédération, de l’USM du Jura et de son secrétaire Pascal Roserau, et en présence de Sébastien Vacher, les salariés ont observé une journée de grève le 10 février. Il s’agissait aussi, au-delà des conditions de travail, de soutenir des salariés menacés de licenciement. Et la démonstration de force a payé puisque la direction a accepté d’ouvrir de vraies négociations sur les conditions de travail. Si les discussions s’avèrent factices ou n’aboutissent à rien de concret, les métallos FO ont prévenu : ils n’hésiteront pas à se mobiliser à nouveau…

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