Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Dossier/Evénement

AVEC FO, UN REFORMISME EXIGEANT

Malgré un contexte sanitaire pesant sur l'emploi et la tentation pour les entreprises de rogner sur les salaires, FO Métaux obtient par la négociation des accords qui font progresser le pouvoir d'achat des salariés.

Pour la Métallurgie, le 22 janvier, après une deuxième réunion de négociation, nous avons signé l’accord national sur le barème des appointements minimaux des ingénieurs et cadres.

Cet accord, qui s’applique à l’ensemble des cinq grilles, prévoit une revalorisation des barèmes de 0,7 %. Après un bon accord à hauteur de 1,3 % en 2020, nous avions revendiqué dans cette négociation un relèvement de 1 % des minima, et ce dans un contexte de net ralentissement de l’inflation à la fin de l’année 2020 (elle s’établit, en moyenne sur les douze mois, à 0,5 %).

Dans un contexte de pandémie difficile pour nombre d’entreprises de la Métallurgie et du fait de l’inflation réelle en 2020 et d’une prévision d’inflation 2021 (hors tabac) de l’ordre de 0,6 %, cet accord contribue avec celui de 2020 à augmenter sur deux ans le pouvoir d’achat des ingénieurs et cadres. Il convient de ne pas oublier qu’ils sont nombreux, du fait de négociations salariales difficiles dans certaines entreprises, à être « poussés » par les minima conventionnels.

Pour la Métallurgie, nous négocions également dans les territoires les barèmes minimaux pour les ouvriers et ETAM. A titre d’exemple, dans le Maine-et-Loire, nos représentants ont signé le 15 janvier un accord revalorisant de 1 % l’ensemble de la grille du coefficient 140 au 395 ; les RMH servant de base de calcul pour l’ancienneté ont été également revalorisées de 0,4 % et la prime de panier de 1,7 %.

Pour la branche des Services de l’automobile, afin d’éviter une année blanche pour ses salariés et au terme d’une négociation de branche particulièrement longue et difficile qui avait débuté en juillet 2020 et avait été reportée de mois en mois, un accord de salaires minima pour 2021 a été signé le 19 janvier. Alors que les propositions de la partie patronale étaient restées à zéro pendant des mois avant d’évoluer très faiblement en fin d’année dernière, nous sommes parvenus à un accord satisfaisant au vu du contexte. Nous avons obtenu une progression de tous les échelons d’au moins 11 euros. Pour le premier échelon classant de la grille (l’échelon 3), cela revient à une augmentation de 0,7 %. Le dernier échelon ouvriers-employés (l’échelon 12) et l’échelon 20 progressent quant à eux de près de 0,6 %. Le premier échelon cadres prend 0,5 %.

Nous avons également obtenu que cet accord soit applicable au 1er janvier. Ce sera le cas pour toutes les entreprises de la branche lorsqu’il aura été étendu.

Nous avons aussi obtenu, in fine, par notre engagement à signature en séance, une majoration substantielle spécifique pour l’échelon 17, qui progresse de 2,94 %. L’échelon 18 progresse, lui, de 0,9 %. Rappelons que la revalorisation progressive des échelons 17-18-19 pour les salariés de la branche des Services de l’automobile est un combat que FO Métaux mène depuis plusieurs années.

Pour la branche de la récupération et pour ses salariés, un accord a été signé le 12 novembre 2020. Il revalorise de 0,7 % l’ensemble de la grille des minima avec une application au 1er janvier 2021 et une clause de revoyure au premier semestre 2021 que nous avons obtenue.

Alors que dans de nombreuses branches et entreprises, le signal est donné, en fonction du contexte, pour ne pas revaloriser les salaires, nous apportons la preuve que la pratique contractuelle et conventionnelle, chère à FO, est porteuse de garanties pour les salariés. Pour notre Fédération, l’augmentation du pouvoir d’achat par l’augmentation des salaires est, et reste plus que jamais, une priorité. Dans cette période troublée par la crise sanitaire, le réformisme exigeant porté par FO Métaux démontre une nouvelle fois son efficacité et sa capacité à défendre les intérêts de toutes les catégories professionnelles de salariés.

C’est dans un contexte de crise sanitaire pesant sur l’emploi, de réformes injustes et avec la tentative de certaines entreprises de ne pas augmenter les salaires, que nous devons rappeler aux salariés la nécessité de se syndiquer à FO pour être encore plus forts collectivement.

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