A l'appel de notre organisation, plusieurs centaines de salariés d’Airbus Saint-Nazaire ont débrayé hier, le 28 novembre, pour dénoncer le stress au travail.
Chez Airbus, quand FO parle, la direction écoute. Et quand notre organisation appelle au débrayage, des solutions sont très rapidement trouvées, comme cela a été le cas hier à Saint-Nazaire. Si les métallos FO sont ravis de disposer de carnets de commande bien remplis, la montée en cadence –plus d’un avion par jour sur les chaînes de l’A320 ! – pour tenir les délais génère une augmentation de l’absentéisme et un mal-être croissant parmi les salariés dans plusieurs ateliers, en particulier ceux de l'A320 et A350. Le syndicat FO Airbus Saint-Nazaire, largement majoritaire, a donc appelé le 28 novembre « à la mobilisation devant la direction tous les salariés qui se sentent concernés par ce mal être au travail », de 10 h 30 à 11 h 30, pour les quart du matin et journée, de 14 h à 15 h pour les quart de l’après-midi, et une heure en fin de quart pour les salariés de nuits. « On ne cherche pas la rupture avec la direction mais quand le dialogue n'avance pas, il faut prendre la souffrance en compte et agir », a expliqué Frédérick David, secrétaire du syndicat FO.
Une délégation FO a été reçue le jour-même par le directeur des ressources humaines et le chef du personnel du site. La direction a accepté dans la foulée la mise en place de deux enquêtes analyses sur la situation du stress au travail. La première devrait être menée par un cabinet extérieur au sein de l'atelier A350. La seconde devrait être réalisée en interne par le CHSCT pour l'A320. Un CHSCT extraordinaire est d’ailleurs prévu pour la première semaine de décembre. « On devrait avoir du concret d'ici deux mois », conclut Frédérick David.