Fédération FO de la Métallurgie

L’efficacité réformiste

Communiqué de presse

DRAME CHEZ UGITECH : FO SOLIDAIRE DES SALARIES

FO Métaux apporte son soutien à la famille du disparu et aux métallos du site d'Ugine.

Téléchargez ici le communiqué de presse

Suite au tragique accident survenu le 3 janvier sur le site Ugitech d’Ugine (Savoie), la Fédération FO de la métallurgie exprime son soutien et sa solidarité à la famille du salarié disparu et à l’ensemble de ses 1 400 collègues.

L’effondrement d’un pont roulant d’une quinzaine de mètres, consécutif à la rupture d’une poutrelle, a entraîné dans la matinée du 3 janvier la chute de la poche d’acier en fusion de 40 tonnes qu’il transportait, ainsi que celle du pontier en cabine qui était à la manoeuvre et est décédé suite à l’effondrement. L’incendie qui a suivi l’accident a conduit à l’évacuation du site.

Face à ce drame humain, les premières pensées de notre organisation vont à la famille du salarié disparu et à l’ensemble de ses collègues, auxquels nous présentons nos sincères condoléances. La sécurisation des installations, en cours, nécessitera une fermeture de plusieurs jours, voire plusieurs semaines, qui aura des conséquences sur l’activité du site et conduira probablement à du chômage partiel. Notre organisation syndicale veillera avec ses représentants, après le drame humain, à ce que cela n’aboutisse pas à un drame social et industriel.

Au-delà, un accident de cette ampleur dans un complexe industriel centenaire, juste après une période de maintenance hivernale, pose inévitablement la question des conditions de sécurité sur le site. L’enquête ouverte par le parquet d’Albertville devra faire toute la lumière sur les circonstances de cet accident, afin que ce type de drame ne se reproduise plus.

Paris, le 4 janvier 2022

Contacts : Mickaël COLAVITTO Délégué Syndical Central FO UGITECH 07.83.86.94.09. Paul RIBEIRO Secrétaire Fédéral en charge des secteurs Sidérurgie, Fonderie, Métaux ferreux et non-ferreux 06.03.64.13.29.

DROIT DE REPONSE

Suite à la parution de notre communiqué de presse du 4 janvier, la direction d’Ugitech a souhaité un droit de réponse, que nous publions ci-après.

« Votre publication affirme que « l’incendie qui a suivi l’accident a conduit à l’évacuation du site ». Cela est inexact. Seul le personnel du bâtiment de l’aciérie où s’est produit l’accident a été évacué immédiatement après sa survenue pour à la fois mettre en sécurité nos salariés et permettre l’intervention des secours.

En conclusion, vous écrivez que « un accident de cette ampleur (...) pose inévitablement la question des conditions de sécurité sur le site ». Votre conclusion qui met en cause le niveau de sécurité de notre établissement, alors même que l’enquête judiciaire est en cours et, donc que les causes de la survenue de l’accident ne sont à ce jour aucunement établies, n’est pas acceptable et ne peut que créer un climat anxiogène dans un contexte déjà très éprouvant pour la famille de la victime, ses collègues et plus globalement les salariés et la Direction de l’entreprise. »

Pour sa part, FO Métaux, si elle ne conteste pas l’inexactitude factuelle relevée dans le premier point, réfute l’argumentation d’Ugitech sur le deuxième. La question de la sécurité dans l’usine est bel et bien posée, ce qui est bien normal, du moins pour ce qui est relatif à cet accident, pour le pont roulant, l’atelier et tout ce qui gravite autour. Notre organisation n’affirme aucunement que ce qui a été prévu en termes de procédures, modes opératoires, contrôles, habilitations, n’a pas été respecté ou aurait été insuffisant. FO Métaux considère simplement que ces questions sont posées parce que l’accident s’est produit. En cela, elle est pleinement dans son rôle d’organisation syndicale, dont la priorité est la défense des salariés. C’est pourquoi notre Fédération a, par ce communiqué, exprimé son inquiétude, comme celle des salariés qu’elle représente, car nous souhaitons tous, après ce tragique accident, que les salariés puissent tenir leur poste de travail en confiance et dans des conditions de sécurité optimale, et que les conséquences de cet accident ne puissent remettre en cause l’activité de l’usine et les emplois.

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